M. Hervé Féron attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative sur le sport scolaire. Plus de 3 000 manifestations sportives et ludiques ont réuni les élèves, leurs parents et la communauté éducative le mercredi 21 septembre 2011 dans la France entière, à l'occasion de la journée du sport scolaire, autour du thème : « les valeurs éducatives du sport scolaire, un atout pour réussir ». À cette occasion, la grande championne Muriel Hurtis lui a remis le rapport des ambassadeurs du sport scolaire, dans lequel huit propositions lui ont été faites, à savoir : permettre l'accès de tous aux valeurs universelles du sport ; renforcer le rôle de l'école autour des enjeux sociétaux du sport ; établir une relation de confiance entre l'enseignant d'EPS et l'éducateur sportif ; favoriser les passerelles entre l'école et le mouvement sportif ; renforcer la place des parents au sein de l'association sportive ; adapter les offres du sport scolaire aux attentes de la jeunesse ; valoriser l'engagement des élèves et permettre à l'élève de faire plus de sport à travers de nouveaux rythmes. Il lui demande quelles suites seront données à ces différentes propositions.
Centrée autour des valeurs éducatives du sport, la deuxième journée du sport scolaire a été un réel succès. Elle a permis aux élèves partout en France de pratiquer ou découvrir les activités proposées par les associations sportives scolaires, aux parents et à toute la communauté éducative d’être sensibilisés et informés sur les activités sportives pratiquées au sein des établissements et par les fédérations sportives scolaires que sont l’USEP, l’UNSS et l’UGSEL pour l’enseignement privé sous contrat d’association avec l’Etat.
Cette journée a été l’occasion pour la championne d’athlétisme Muriel HURTIS de remettre au ministre, de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative le rapport des ambassadeurs du sport scolaire intitulé « Comment accroître la place du sport scolaire ? ». Ce document, synthétisant la position de ce collège d’une quarantaine de grands champions sur l’EPS en tant que discipline obligatoire d’enseignement et sur l’association sportive scolaire, formule huit propositions pour développer la place du sport à l’Ecole et amener chaque élève à un épanouissement particulier à travers la pratique sportive.
Ces propositions sont autant de pistes pour viser au développement du sport scolaire, objectif annoncé du ministère. Elles sont d’ores et déjà suivies et donnent naissance à des actions mises en œuvre notamment par l’UNSS dès cette rentrée. Certaines de ces mesures étaient déjà présentes dans la circulaire du 18 août 2010, qui rappelait la place du sport scolaire au sein de la politique éducative de notre pays, et le rôle majeur de l’association sportive scolaire de l’école ou de l’établissement. La direction générale de l’enseignement scolaire suit à la demande du ministre, président de l’UNSS, ces différents axes mis en exergue dans le rapport des ambassadeurs du sport scolaire.
En voici quelques exemples :
Tout d’abord, le sport à l’école se différencie du sport fédéral. Le sport scolaire valorise une éducation sportive par l’intégration des règles, du respect des différences et de l’acceptation des autres et non une recherche permanente de la performance. Le choix est ainsi fait de proposer une multitude de sports différents (103 activités possibles à l’UNSS) avec pour seul sésame la prise d’une licence multisports à moindre coût (17,4 € en moyenne dans l’ensemble des AS).
L’intégration par les élèves des valeurs du sport est concrétisée par leur investissement autour de plusieurs rôles : sportif, dirigeant, arbitre, reporter et organisateur (plus de 100 000 Jeunes Officiels UNSS formés pour 1 million de licenciés). La compétence de jeune arbitre UNSS est maintenant reconnue par la plupart des fédérations sportives délégataires et donne par équivalence l’accès à un premier diplôme fédéral.
L’association sportive scolaire constitue l’interface entre l’école et le mouvement sportif. C’est la raison pour laquelle de nombreuses conventions quadripartites (ministère, fédération sportive, UNSS et USEP) sont signées actuellement (19 à ce jour). Les signataires s’engagent à faciliter l’accès des jeunes à la pratique sportive, à élaborer et diffuser des documents pédagogiques, à développer avec l’aide du mouvement sportif la formation continue des enseignants d’EPS. Ces conventions prévoient de même, sous la responsabilité des enseignants de l’école ou de l’établissement, l’intervention possible d’éducateurs sportifs brevetés et qualifiés. Le volet sportif de l’accompagnement éducatif, l’expérimentation « Cours le matin, Sport l’après-midi » et les sections sportives scolaires profitent de ces partenariats développés et sont ainsi les exemples d’une coopération constructive, où l’éducateur spécialiste d’une activité vient en complément des compétences de l’enseignant d’EPS.
La circulaire du 18 août 2010 a préconisé la nomination d’un vice-président élève et d’un vice-président parent d’élève au sein du comité directeur des associations sportives du second degré. A la fin de l’année scolaire 2010-2011, 31,85% des AS déclarent avoir un vice-président élève et 12,78% un parent d’élève vice-président. Pour mettre en place une meilleure communication en direction des parents d’élèves sur le rôle éducatif et associatif de l’UNSS, plusieurs actions sont menées dont un challenge intergénérationnel « mère-fille et père-fils » au niveau national et la création d’un espace parents sur le site de l’UNSS. Un appel à volontariat auprès des AS a été lancé par l’UNSS nationale pour expérimenter une pratique sportive des parents d’élèves avant et après les cours. Enfin, dans le cadre du programme « la mallette des parents », une déclinaison UNSS est développée pour inciter et aider les parents à remplir les fonctions de vice-président d’AS.
Enfin, dans la continuité des propositions faites au ministre dans le rapport des ambassadeurs du sport scolaire, l’UNSS développe l’idée « sport scolaire : changer d’offre » et lance la labellisation des AS sur le volet féminin. Pour obtenir cette labellisation, les AS doivent respecter les critères suivants : avoir un taux minimum de licenciées de 45% (le taux national est de 40%) ; élaborer un projet de développement de la pratique féminine ; organiser des rencontres fréquentes avec d’autres établissements ; enfin voir plus de 45% des jeunes filles engagées dans le programme « vers une génération responsable ».
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