M. Hervé Féron attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative sur le sport scolaire. Plus de 3 000 manifestations sportives et ludiques ont réuni les élèves, leurs parents et la communauté éducative le mercredi 21 septembre 2011 dans la France entière, à l'occasion de la journée du sport scolaire, autour du thème : « les valeurs éducatives du sport scolaire, un atout pour réussir ». Le sport scolaire est important dans la politique éducative, c'est pourquoi en complément de l'enseignement d'EPS, le sport scolaire offre à tous les élèves qui le souhaitent la possibilité de pratiquer un large éventail d'activités physiques et sportives, notamment le mercredi après-midi, dans le cadre de l'Union nationale du sport scolaire (UNSS). Il lui demande si tous les collégiens et lycéens de France ont accès aux activités de l'UNSS et, si non, ce qu'il compte faire pour que chacun puisse y avoir accès.
Au sein du système scolaire, le sport scolaire offre à tous les jeunes ayant adhéré à l’association sportive (AS) de leur établissement, la possibilité de pratiquer une ou plusieurs activités sportives en complément de l’EPS et de découvrir l’engagement dans la vie associative. A ce titre, il occupe une position originale et privilégié. A l’occasion de la première journée des rencontres du sport scolaire le 25 mai 2010, le ministre a fixé l’objectif ambitieux de voir 1 collégien sur 2 adhérer à l’UNSS dans les trois années à venir. Cet objectif a été précisé le 21 septembre dernier lors de la journée du sport scolaire : 150 000 nouveaux licenciés doivent venir rejoindre le million d’élèves inscrits à l’UNSS à la fin de l’année scolaire présente. Tous les collégiens et lycéens ont accès aux activités de l’UNSS, car dans tous les établissements une AS, présidée par le chef d’établissement et animée principalement par les enseignants d’EPS dans le cadre de leur service d’enseignement, existe de par la loi. Il n’en demeure pas moins que des situations critiques existent. Le rapport général 2009-2010 présenté lors de l’assemblée générale de l’UNSS du 31 mai 2011 montrent que 1472 AS sur les 9 527 établissements du second degré publics et privés affiliés à cette fédération affichent un taux de pénétration inférieur à 10%. Ces 1472 AS représentent 15,45% des AS affiliées, et licencient 55 365 élèves, soit 5,63% des licenciés. Pour l’enseignement public, si les collèges ne sont que peu concernés par ce problème (2,75%), cette tendance est plus prégnante dans les lycées (28,55%) et surtout les lycées professionnels (LP) avec 42,25%. Les difficultés rencontrées en lycées et LP relèvent principalement de la non libération du mercredi après-midi pour les activités et compétitions organisées par l’UNSS, d’une charge de travail demandée aux élèves importante, ou des stages en entreprise obligatoires dans la voie professionnelle. Le manque d’information et le choix des activités sportives proposées au sein des AS expliquent aussi parfois le manque d’investissement des élèves au sein des AS, notamment auprès du public féminin. La circulaire du 18 août 2010 vient rappeler que « la libération du mercredi après-midi est une condition nécessaire au développement de l’association sportive » et apporte des pistes de réflexion pour le développement du sport scolaire. Ces établissements ont besoin d’aide et de conseil. C’est la raison pour laquelle l’UNSS a créé les observatoires académiques des AS en difficulté. Emanation du conseil régional de l’UNSS, ces instances regroupant les corps d’inspection, des cadres régionaux de l’UNSS, des chefs d’établissement et des animateurs de districts effectuent un diagnostic, proposent des axes de progression et accompagnent ces AS. |
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