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Philippe Meunier
Question N° 119718 au Ministère de la Santé


Question soumise le 11 octobre 2011

M. Philippe Meunier interroge Mme la secrétaire d'État auprès du ministre du travail, de l'emploi et de la santé, chargée de la santé, sur la prolifération du moustique tigre dans le sud de la France. Il souhaiterait savoir quels sont les dispositifs mis en place afin d'éradiquer ce moustique.

Réponse émise le 29 novembre 2011

Le moustique tigre est présent en Italie depuis 1990. Cette espèce invasive, originaire d'Asie du Sud-est, fait l'objet d'une surveillance rigoureuse par les services du ministère chargé de la santé. Ainsi, cette surveillance entomologique a permis de montrer qu'Aedes albopictus était implanté dans un secteur limité géographiquement aux départements des Alpes-Maritimes (depuis 2004), de Haute-Corse (2006), du Var (2007), de la Corse-du-Sud (2007) et de certaines communes de la ville de Marseille (2009), les départements des Alpes de Haute Provence (2010) et du Gard et de l'Hérault (2011), où ils constituent une menace pour la santé de la population. Afin de limiter le risque de déclenchement d'une épidémie de chikungunya ou de dengue, le ministère chargé de la santé a élaboré un plan national anti-dissémination du chikungunya et de la dengue, dès 2006. Ce plan prévoit notamment de renforcer la surveillance entomologique et épidémiologique pour prévenir et évaluer les risques de dissémination de virus qui pourraient être transmis par Aedes albopictus, tels que les virus de la dengue ou du chikungunya. Ce plan anti-dissémination a pour objectif de détecter le plus précocement possible la présence du vecteur Aedes albopictus et de patientspotentiellement virémiques, afin de permettre la mise en oeuvrerapide et coordonnée de mesures de contrôle du vecteur et deprotection des personnes. Ce plan est régulièrement mis à jour et ladernière version est annexée à la circulaire : instruction n° DGS/R. 11/R. 13/2011-163 du 19 juin 2011 relative aux modalités de mise en oeuvre du plan anti-dissémination du chikungunya et de la dengue en métropole. Il convient également de rappeler que certaines responsabilités incombent aux collectivités territoriales. Ainsi, les maires disposent d'un rôle essentiel, puisque le maintien de l'hygiène et de la salubrité est fondamental en matière de réduction des gîtes larvaires. Les conseils généraux sont compétents pour la mise en oeuvre des mesures ciblées de démoustication conformément aux dispositions de l'article 72 de la loi du 13 août 2004 relative aux libertés locales. Cet article modifie en effet la répartition des compétences respectives de l'État et des départements en matière de lutte contre les moustiques vecteurs de maladies infectieuses (lutte antivectorielle). Enfin, il convient de souligner qu'une très grande majorité des gîtes où Aedes albopictus prolifère sont de petites collections d'eau de nature anthropique (petits récipients, coupelles, petits déchets domestiques, etc.). Ainsi, la mobilisation de la population est primordiale dans la lutte contre cette espèce très fortement inféodée à l'homme.

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