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Alfred Trassy-Paillogues
Question N° 119700 au Ministère du Travail


Question soumise le 11 octobre 2011

M. Alfred Trassy-Paillogues attire l'attention de M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur la taxation des retraites complémentaires d'entreprises, dites « retraites chapeau », dont le dispositif est défini à l'article L. 137-11 du code de la sécurité sociale introduit par la loi portant réforme des retraites du 21 août 2003. Alors que les entreprises versant des retraites chapeaux sont assujetties à une contribution spécifique affectée au fonds de solidarité vieillesse, la loi de financement de la sécurité sociale pour 2011, visant les dirigeants de grandes entreprises en retraite, a créé un prélèvement sur l'ensemble des rentes, à la charge des bénéficiaires au moment de leur perception. Ainsi, pour les rentes versées au titre des retraites liquidées à compter du 1er janvier 2011, le taux est de 7 % pour les rentes comprises entre 400 et 600 euros par mois, 14 % au-delà, les rentes inférieures à 400 euros étant exonérées de contributions. De ce fait, de très nombreux retraités, principalement d'anciens cadres, percevant à peine plus de 400 € par mois au titre de leur complémentaire d'entreprise, se retrouvent injustement taxés. Qui plus est, ils sont imposés sur cette taxe, non déductible de l'impôt sur le revenu. Il lui demande donc de bien vouloir lui indiquer s'il envisage, par souci d'équité, de revenir sur cette contribution, dont l'application ne correspond pas à l'objectif initial.

Réponse émise le 21 février 2012

Le ministre du travail, de l’emploi et de la santé a pris connaissance avec intérêt de la question écrite relative à la création, à compter du 1er janvier 2011, d’une contribution à la charge des bénéficiaires de rentes au titre de retraites dites « chapeaux », dont bénéficient les anciens salariés de certaines entreprises à la condition qu’ils y aient achevé leur carrière.

 

La préoccupation d’équité a été au cœur de la discussion parlementaire sur cette question et le Parlement a pris soin de ne pas assimiler la situation des systèmes de retraites qui bénéficient à l’ensemble ou une grande partie des salariés de l’entreprise, à celle où les rentes sont limitées à un nombre défini de cadres ou dirigeants d’entreprise.

 

La disposition adoptée en loi de finances pour 2011 prévoyait donc un mécanisme de seuils permettant d’exonérer totalement les rentes les plus modestes, assorti de limites plus favorables pour les retraites déjà liquidées. Il convient par ailleurs de rappeler que ces rentes constituent, pour leurs bénéficiaires, un troisième étage de pension, qui s’ajoute à la retraite de base et à la retraite complémentaire.

 

Le mécanisme adopté en loi de finances pour 2011 a fait l’objet d’une refonte en loi de finances rectificative pour 2011 dans le but d’en simplifier le mécanisme et d’en augmenter l’équité.

 

Ainsi, les rentes versées au titre des retraites « chapeaux » liquidées avant le 1er janvier 2011 et qui sont inférieures – pour la seule part relevant de ce « 3e étage » s’ajoutant à la pension de base et complémentaire – à 500 euros par mois sont totalement exonérées de cette contribution puis, les montants supérieurs à cette franchise de 500 euros par mois sont, désormais, soumis aux prélèvements par tranche suivants : 7 % entre 501 et 1 000 euros, 14 % entre 1 001 et 24 000 euros puis 21 % au-delà de 24 000 euros.

 

Quant aux rentes versées au titre des retraites « chapeaux » liquidées après le 1er janvier 2011, la franchise s’élève à 400 euros par mois et les montants supérieurs à cette franchise sont, désormais, soumis aux prélèvements par tranche suivants : 7 % entre 401 et 600 euros, 14 % entre 601 et 24 000 euros puis 21 % au-delà de 24 000 euros.

 

Les données statistiques collectées pour l’établissement du rapport remis au Parlement en septembre 2010 en application de l’article 15 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2010 font apparaître que près de 80 % des 90 000 bénéficiaires d’une retraite « chapeau » seront ainsi totalement exonérés de la nouvelle contribution.

1 commentaire :

Le 29/11/2011 à 12:09, LECROQ Yves a dit :

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Je fais parti des retraités qui sont taxés à hauteur de 14% sur la part retraite supplémentaire et non complémentaire .Ce qui represente 85 euros de moins par mois.Une précision concernant cette imposition qui est de :

- 7% sur la part qui excède 500€ par mois pour les retraites supplementaires dont la valeur mensuelle brute est comprise entre 500 et 1000€

_ 14% sur la part qui excède 500€ par mois pour les retraites supplémentaires dont la valeur mensuelle brute est supérieur à 1000€

- Cette taxe ne s'applique pas en 2011 aux retraites supplémentaires inférieures à 500€ bruts par mois.

Donc , pour depassé de 63€ brut le plafond des 1000€ , je me retrouve avec 78 € brut de moins par mois.

Cette taxe ne doit pas être payée par les retraités , mais par les patrons . Le pouvoir d'achat n'étant pas maintenu pour les retraités , c'est encore une mesure qui fait dépenser moins , et qui ne va pas dans le sens de relancer notre économie.

Monsieur , le Député ,étant l'hauteur de cette question , j'espère que vous recevrez de la part de vos concitoyens ,un large courrier ,allant dans le même sens c'est à dire , la suppression de cette taxe qui est injuste envers les retraités

.Merci de porter une attention a ces quelques lignes et de continuer votre travail de député à l'assemblée nationale.

Monsieur le Député , je vous prie d'agréer , l'expression de ma considération distinguée.

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