Mme Danielle Bousquet attire l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur la couverture du déplacement du président de la République sur la base militaire de Solenzara. En effet, dans un communiqué, l'association de la presse présidentielle a dénoncé une « entrave à la liberté d'informer », car les journalistes n'ont pas pu accompagner le chef de l'État. Pourtant un reportage était publié deux semaines plus tard dans un magazine. L'association rappelle que, si l'Élysée a le droit d'avoir recours à une photographe professionnelle pour assurer sa communication, les autres médias ne doivent pas être exclus. Elle lui demande donc de lui indiquer s'il entend rappeler à la présidence de la République et aux membres du Gouvernement que leur politique de communication ne peut conduire à favoriser des intérêts privés au détriment de l'ensemble de la presse.
Dans le cadre de la liberté de la presse consacrée par la loi du 29 juillet 1881, les journalistes sont en mesure de rendre compte des propos et des actes des autorités publiques dans l'exercice de leurs fonctions. C'est dans ce cadre que les journalistes de l'association de la presse présidentielle bénéficient d'une accréditation pour suivre le Président de la République dans ses déplacements officiels. Toutefois, en ce qui concerne le déplacement du Président de la République sur la base militaire de Solenzara en septembre 2011, le caractère particulièrement sensible de cette visite qui précédait de peu l'intervention des militaires français en Lybie, a justifié que celle-ci ne soit pas ouverte à la presse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.