M. Jean-Claude Bouchet appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les vives préoccupations exprimées par les arboriculteurs face aux dégâts occasionnés sur les vergers par la sharka. Il souhaiterait notamment connaître les différentes pistes de lutte ainsi que les moyens mis en oeuvre pour enrayer ce virus qui frappe notamment les abricotiers, les pêchers, les cerisiers et les pruniers.
Au cours de ces dernières années, les services du ministère de l'agriculture et de la pêche se sont toujours attachés à la gestion du problème de la sharka par la mise en oeuvre de différentes mesures, visant à la fois les aspects phytosanitaires et leurs conséquences économiques. Les services du ministère de l'agriculture et de la pêche supervisent l'application des mesures de gestion édictées par le biais d'arrêtés de lutte préfectoraux, afin de contenir l'épidémie. La contamination par la sharka peut être soit d'origine environnementale soit d'origine génétique. La prospection exhaustive, un inventaire des vergers, une application rigoureuse des modalités d'arrachage des arbres voire des parcelles, une maîtrise des plantations de prunus et un appui au processus de conversion des pépinières le cas échéant, constituent un système complet de lutte contre la sharka. La détection précoce et l'arrachage sans délai sont au coeur du dispositif de la lutte en verger. La responsabilisation de chaque arboriculteur dans la prospection et l'implication collective sont les éléments essentiels de la détection précoce. La maîtrise de l'état sanitaire tout au long de la filière est primordiale. Ainsi le contrôle des pépinières et la délivrance d'un passeport phytosanitaire européen pour les plants de prunus permet de garantir l'introduction en verger de matériel indemne. L'utilisation de filets insect-proof dans les pépinières améliore la protection de ces dernières contre les contaminations par les pucerons vecteurs.
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