M. Alain Bocquet attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre des affaires étrangères et européennes, sur les conséquences de la décision récente de fermeture du consulat d'Italie de Lille, décision qui suscite une légitime émotion en particulier au sein de l'importante (35 000 ressortissants) communauté italienne du Nord-Pas-de-Calais. L'ancienneté de l'implantation de cette communauté, la vivacité des liens conservés avec l'Italie, la diversité des besoins et des initiatives que cette présence suscite plaident en faveur du maintien de ce consulat ou, à défaut, de l'ouverture d'un guichet permanent italien. La solution adoptée à ce jour : fonctionnement d'une permanence hebdomadaire, ne saurait répondre aux attentes ainsi qu'il en a fait part à l'ambassade d'Italie en France. Il lui demande quelles démarches il entend engager auprès des autorités italiennes en faveur du réexamen de la situation et d'une meilleure réponse aux attentes, prioritairement, de la communauté italienne du Nord-Pas-de-Calais.
Le Gouvernement italien connaît actuellement une situation budgétaire tendue, qui le conduit à opérer une reconfiguration de son dispositif consulaire à l'étranger, en raison de l'impossibilité, pour des raisons financières, de maintenir en fonctionnement l'ensemble des postes existants. Ces mesures ont un impact fort sur les régions d'accueil d'une importante population d'origine transalpine. Il en va de même pour la France et pour les autres pays européens, qui sont actuellement contraints de réduire leur réseau consulaire dans l'Union européenne. La France a ainsi été conduite, ces dernières années, à fermer certains postes consulaires en Italie, et à diminuer les moyens culturels qu'elle est en mesure de consacrer à ce pays. Il faut donc souhaiter qu'un futur desserrement de la contrainte budgétaire redonne des marges de manoeuvre plus substantielles aux pays européens dans les domaines des relations consulaires et de l'action culturelle.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.