M. Paul Salen attire l'attention de M. le ministre auprès du ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, chargé de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique, sur les conséquences difficilement maîtrisables qu'entraînerait la réduction de la part de l'énergie produite par le nucléaire. Les évènements survenus au Japon le printemps dernier ont fortement marqué l'opinion publique. Pour autant, les conditions qui ont déclenché la catastrophe au Japon ne sont pas comparables à celles qui règnent en France. Aussi, il est inquiétant de voir de très nombreux responsables politiques réclamer, sans aucune analyse préalable l'arrêt des centrales nucléaires et la sortie définitive de la France de cette énergie. Dans un récent rapport de réseau " Transport d'électricité " (RTE), on précise que l'abandon de l'énergie nucléaire impliquerait, d'ici à 2030, que la part des énergies renouvelables passe à 37,8 % contre 28,5 % dans le scénario dit de référence. Cela supposerait donc la création de 10 gigawatts de capacités supplémentaires, destinées à couvrir les besoins, et non de 4,3 gigawatts comme initialement prévu. Par ailleurs, cela supposerait aussi le doublement des capacités de transport afin d'éviter tout risque de défaillance. On mesure aisément l'effort financier que cela représenterait. Une sortie immédiate et non programmée du nucléaire semble, dans ces conditions, très complexe et fort coûteuse. En conséquence, il lui demande s'il partage son analyse et si le Gouvernement souhaite que la France maintienne, à un niveau comparable, sa production d'énergie d'origine nucléaire.
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