M. Hervé Féron attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre des affaires étrangères et européennes, sur la situation actuelle des pays arabes, et notamment de la Syrie. Depuis plusieurs mois, nous sommes en effet les témoins malheureusement passifs d'un fait historique majeur. Les révoltes des pays arabes témoignent d'une aspiration à vivre dans des sociétés démocratiques, libres, ouvertes, tolérantes et respectueuses des droits fondamentaux permettant à chacun de vivre dignement. Cependant, la situation dans plusieurs de ces pays est dramatique et inacceptable, avec d'une part la répression des peuples, et d'autre part une activité économique fortement perturbée. Parmi eux, la Syrie est un des pays dont la situation est la plus préoccupante. L'intervention de l'armée syrienne y a déjà fait plus de 1 200 morts, sans que les États-Unis ou l'Union européenne ne fassent grand cas des sacrifiés du printemps syrien. En France, les relations entre Damas et Paris sont rompues depuis l'assassinat de Rafiq Hariri en 2005 et, malgré quelques tentatives, n'ont pu reprendre depuis. Aujourd'hui, le seul objectif de la Syrie semble être le maintien du statu quo sur tous les fronts : le maintien du contrôle sur le Liban via l'action du Hezbollah, l'absence d'évolution démocratique pour la Syrie, et le refus d'une paix éventuelle avec Israël (tout en refusant également la guerre). Face à cette situation, il est aujourd'hui nécessaire que la France et ses alliés occidentaux révisent leur doctrine du statu quo s'ils veulent préserver une chance de faire cesser le massacre. Aussi, il lui demande de réagir et de dénoncer avec la plus grande fermeté la véritable guerre menée par le régime syrien contre son peuple, mais aussi qu'il exige une position claire des États-Unis et de l'Union européenne contre les exactions orchestrées par les responsables syriens afin que les massacres cessent rapidement.
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