Bruno Bourg-Broc
Question N° 114417 au Ministère des Affaires étrangères
Question soumise le 19 juillet 2011
M. Bruno Bourg-Broc à M. le ministre de la défense et des anciens combattants. Il y a plus d'un an, l'un des plus grands soldats français, le général Marcel Bigeard, est décédé. Il avait publiquement exprimé à plusieurs reprises sa volonté de voir ses cendres dispersées au dessus de Dien Bien Phu, théâtre d'une bataille à laquelle son nom est indissolublement lié. À ce jour, ce souhait n'a pu être exaucé du fait de ce qui est qualifié de « réticences des autorités vietnamiennes » dans la presse. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles sont les démarches qui ont été effectuées par le Gouvernement français auprès du Gouvernement vietnamien, quelles sont les réponses faites par ce dernier et quelles sont les initiatives qui pourraient être prises pour voir enfin accordé au général Bigeard l'honneur de reposer avec ses soldats tombés pour la France à Dien Bien Phu.
Réponse émise le 15 novembre 2011
Le général Marcel Bigeard a souhaité voir ses cendres dispersées au-dessus de Dien Bien Phu. Les autorités vietnamiennes en ont été informées dès sa disparition et les services du ministère des affaires étrangères et européennes ont évoqué cette question à plusieurs reprises avec les proches de la famille du général Bigeard ainsi qu'avec leurs interlocuteurs vietnamiens. L'action du ministère sur cette question a été inspirée par le souhait de voir satisfaites les dernières volontés du général Bigeard, dans le respect de la souveraineté vietnamienne. Les autorités vietnamiennes se sont opposées à cette requête. Elles ont aussi expressément refusé de donner suite à la proposition faite par la famille et les proches du général Bigeard de déposer ses cendres dans une urne au pied du monument Rodel, à Dien Bien Phu. Le ministère des affaires étrangères et européennes a apporté son soutien à la famille et aux proches du général qui ont souhaité explorer toutes les possibilités avec les autorités vietnamiennes. Le refus exprimé par ces dernières apparaît irrévocable.
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