M. Philippe Meunier interroge M. le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration afin de savoir s'il dispose de statistiques sur le nombre de caméras de vidéoprotection installées dans les transports en commun. Il lui demande également de bien vouloir lui indiquer de quelle manière ces caméras sont financées. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer ces statistiques notamment pour le département du Rhône.
La vidéoprotection est incontestablement un élément essentiel de la chaîne de sûreté des transports collectifs.
La vidéoprotection cible soit les infrastructures, soit les véhicules. Dans le premier cas, cela concerne davantage les modes de transports lourds disposant de leurs propres infrastructures d’accueil de voyageurs (métros et transport ferroviaire). Dans le second cas, c’est-à-dire la vidéoprotection embarquée dans les véhicules, il concerne davantage les transports collectifs dont les stations sont situées sur la voie publique (autobus et tramways). Il convient de souligner, cependant, que la vidéoprotection embarquée sera de plus en plus effective dans les véhicules de transport ferroviaire (métro, réseau ferré) au fur et à mesure de la rénovation et de la mise en ligne des nouveaux véhicules, dont il est prévu qu’ils soient systématiquement équipés.
A votre interrogation sur le nombre de caméras installées dans les transports en commun :
Les taux d’équipements dans les autres transports collectifs sont également élevés quoique de façon plus récente. Selon l’Union des Transports publics et Ferroviaires (UTP), à fin décembre 2010, les transports collectifs urbains hors RATP étaient équipés de 31 450 caméras embarquées, se répartissant comme suit:
Au total, les transports collectifs urbains disposent de plus de 49 000 caméras embarquées. Compte tenu des caméras en station, c’est plus de 63 000 caméras qui sont opérées dans ce mode de transport.
En réponse à votre question relative au financement de ces équipements :
Les autorités organisatrices de transports financent l’ensemble des équipements dont elles délèguent généralement l’exploitation à un opérateur de transport. Toutefois, la charge peut en être co-supportée dans le cadre de subventions accordées par d’autres collectivités territoriales. Sur ce sujet, il est important de souligner la particularité de la SNCF qui doit être considérée comme exerçant trois activités de transports distinctes :
D’une manière générale, le financement de l’équipement en vidéoprotection des systèmes de transport de voyageurs est assuré par les autorités organisatrices et les collectivités territoriales.
En réponse à votre question sur les équipements de vidéoprotection dans les transports collectifs du département du Rhône :
Les statistiques immédiatement disponibles concernent les 59 communes et 7 villes périphériques du grand Lyon, dont l’autorité organisatrice de transport est le Sytral.
L’autorité organisatrice de transports, le Sytral, délègue à un opérateur de transport (actuellement Keolis) l’exploitation de bus, de bus articulés, de trolleybus, de tramways et de métros. Selon le SYTRAL, au 30 juin 2011, le taux d’équipement est le suivant:
Le total des caméras installées est de 4 378.
L’ensemble de ces statistiques démontre un développement de la vidéoprotection dans les transports collectifs très conséquent et en augmentation constante, encouragé par le Gouvernement.
Grâce à cette couverture en vidéoprotection, la collaboration entre les services sûreté des entreprises de transport et les services opérationnels d’Etat est reconnue comme de grande qualité.
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