Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia

Denis Jacquat
Question N° 112195 au Ministère de l'Enseignement


Question soumise le 28 juin 2011

M. Denis Jacquat attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les recommandations exprimées dans le rapport du 3 mai 2011 intitulé « mission sur l'évolution du statut hospitalo-universitaire ». Concernant la formation à la recherche, il est suggéré de faire de la licence 2- licence 3 (L2-L3) de médecine le moment privilégié de la formation scientifique, afin de permettre aux étudiants de développer l'esprit critique et le sens de l'innovation propre à la démarche scientifique. Il le remercie de bien vouloir lui indiquer son avis à ce sujet.

Réponse émise le 4 octobre 2011

Dès le début de la formation conduisant au niveau licence, les étudiants en médecine doivent recevoir une formation scientifique permettant de développer chez eux l'esprit critique et le sens de l'innovation propre à la démarche scientifique. L'arrêté du 22 mars 2011 relatif au régime des études en vue du diplôme de formation générale en sciences médicales décline, en son article 5, les objectifs de formation du cursus conduisant au niveau licence, parmi lesquels figure l'acquisition des connaissances scientifiques de base, indispensables à la maîtrise ultérieure des savoirs et des savoir-faire nécessaires à l'exercice des métiers médicaux. Cette base scientifique est large : elle englobe la biologie, certains aspects des sciences exactes et plusieurs disciplines des sciences humaines et sociales. Les principes régissant l'acquisition de ces connaissances sont énoncés dans le même article : le rejet de l'exhaustivité : l'enjeu est d'acquérir des concepts qui permettront à l'étudiant, au cours de ses études ultérieures et de sa vie professionnelle, de disposer des outils pour faire évoluer ses savoirs et ses savoir-faire. La progression très rapide des connaissances impose des choix et conduit à rejeter toute idée d'exhaustivité. Elle rend aussi nécessaire une initiation à la recherche dans le champ de la santé ; la participation active de l'étudiant : afin de favoriser l'efficience de la formation, il convient de privilégier, chaque fois que cela est possible, l'acquisition des connaissances à travers la participation active de l'étudiant sous forme de travaux dirigés, d'exposés, de résolution de cas, de stages pour lesquels un contrôle des connaissances adapté est mis en place ; la pluridisciplinarité : les métiers de la santé s'appuient sur de nombreuses disciplines et l'apprentissage de la pluridisciplinarité est nécessaire. Cet apprentissage se fait par la mise en place d'unités d'enseignement, faisant appel à des spécialistes de disciplines différentes autour de l'étude d'un organe, d'une grande fonction ou d'une problématique de santé publique ; l'ouverture : les métiers de la santé sont nombreux et variés de même que les pratiques professionnelles. Il convient de préparer, dès le niveau licence, les différentes orientations professionnelles. Dans ce but, la formation comprend, outre un tronc commun, des unités d'enseignement librement choisies ou libres. Celles-ci peuvent permettre un approfondissement des connaissances acquises dans le cadre du tronc commun. Elles peuvent également correspondre à une initiation à la recherche à travers des parcours de masters. Elles peuvent enfin concerner des disciplines non strictement médicales. Elles permettent ainsi aux étudiants d'acquérir des spécificités et de s'engager éventuellement dans des doubles cursus qu'ils pourront développer au cours de leur formation de niveau master.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.

Inscription
ou
Connexion