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Jean-Claude Flory
Question N° 11142 au Ministère de la Santé


Question soumise le 20 novembre 2007

M. Jean-Claude Flory attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports sur une maladie qui ne cesse de gagner du terrain relevant des problèmes de l'anorexie. En effet, ce trouble lié à des dysfonctionnements dans l'alimentation de l'être humain se trouve être, selon les statistiques médicales, en constante augmentation, particulièrement chez les adolescents, où 10 % des personnes concernées décèdent. Devant ce danger croissant, il la prie de bien vouloir lui faire connaître les mesures prises pour prévenir les dangers de l'anorexie, particulièrement chez les jeunes.

Réponse émise le 26 octobre 2010

En France, on estime qu'il y a entre 30 000 et 40 000 anorexiques dont 3 000 à 4 000 sont des hommes. Dans le cadre du second programme national Nutrition santé (2006-2010), en avril 2008, des actions de prévention ont été entreprises. Les professionnels de la mode, de la publicité et des médias, les associations et les principaux acteurs du monde de la santé ont signé la charte d'engagement volontaire sur l'image du corps et contre l'anorexie, proposée par le ministère de la santé et des sports. Dans le domaine de la prise en charge de l'anorexie mentale, et compte tenu de la diversité des pratiques, la direction générale de la santé (DGS) a missionné la Haute Autorité de santé (HAS) pour le développement de recommandations de bonnes pratiques professionnelles, relatives au diagnostic et à la prise en charge de cette affection. Enfin, la DGS contribue au développement et à la mise en réseau des associations oeuvrant dans le champ de l'anorexie mentale, au travers du financement de projets innovants. La volonté nationale d'assurer la prise en charge des adolescents souffrant de troubles du comportement alimentaire dans les meilleurs délais et dans un cadre adapté aux spécificités de leur pathologie a été affirmée au cours des dernières années, à la fois par le plan psychiatrie et santé mentale 2005-2008 et par le programme de déploiement de maisons des adolescents sur le territoire français de 2005 à 2010. Le développement des capacités d'hospitalisation complète en pédopsychiatrie, qui a été impulsé par le plan psychiatrie et santé mentale, représente une condition essentielle de la qualité de soin apportée aux adolescents souffrant de troubles du comportement alimentaire. Ainsi, au cours des dernières années, plusieurs régions se sont dotées de services hospitaliers accueillant spécifiquement les enfants et les adolescents et réunissant une pluralité de compétences médicales, dans l'objectif de prendre en charge notamment les troubles alimentaires. Par ailleurs, le programme de déploiement de maisons des adolescents, qu'a engagé le Gouvernement conjointement avec la fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, vise à assurer un accès plus précoce des jeunes souffrant de troubles du comportement alimentaire à des structures permettant leur accueil et leur orientation. Ces structures, reposant sur un partenariat entre les différents acteurs médicaux, éducatifs et judiciaires de l'adolescence, dans l'objectif de favoriser la mise en place d'un lieu unique de propositions de soins à l'usage des adolescents, de leur famille et des professionnels qui les côtoient, ont vocation à prendre notamment en charge les troubles du comportement alimentaire, dont le pic de survenue se situe à l'adolescence. À ce jour, 68 maisons des adolescents sont en fonctionnement et l'objectif est d'en constituer 100 maisons à l'horizon 2010.

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