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Jean-Pierre Gorges
Question N° 108974 au Ministère du du territoire


Question soumise le 17 mai 2011

M. Jean-Pierre Gorges appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire sur les conséquences d'une remise en cause du taux de TVA réduit, applicable aux ventes de chevaux et à certaines prestations de services, par la Commission européenne. La France a légiféré en 2005 pour reconnaître la nature agricole du cheval et des activités qui en découlent. Le taux de TVA réduit a conduit à la création de nombreux emplois, directs et indirects, ainsi qu'à l'animation et à la valorisation de nombreux territoires. La Commission européenne remet en cause le caractère agricole du cheval et l'application du taux de TVA réduit, ce qui serait lourd de conséquences pour ce secteur. Il lui demande quelles seront les mesures engagées par le Gouvernement pour maintenir l'application du taux réduit.

Réponse émise le 5 juillet 2011

La Commission européenne a engagé une procédure contre la France devant la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), portant sur le taux de TVA réduit appliqué à différentes opérations concernant les équidés. La filière cheval représente un atout pour la vitalité de nos territoires ruraux, en termes d'activité comme d'emploi. Conscient des conséquences potentielles de ce contentieux pour elle, le Gouvernement met tout en oeuvre pour faire valoir sa position, à savoir que le cheval, animal de rente, est d'abord un produit agricole et peut, à ce titre, bénéficier de l'application du taux réduit de TVA. La France est ainsi intervenue devant la CJUE dans les procédures opposant la Commission aux Pays-Bas, à l'Allemagne et à l'Autriche. L'arrêt rendu par la CJUE le 3 mars 2011, dans le litige opposant les Pays-Bas à la Commission, a cependant conclu au manquement de l'État hollandais. Dans ce contexte, le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire a constitué un groupe de travail réunissant des représentants de l'ensemble de la filière afin de suivre ce contentieux et d'anticiper au mieux son déroulement. Le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire s'est également rendu à Bruxelles avec M. François Baroin, ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l'État afin de défendre ce dossier devant M. Joaquin Almunia, commissaire européen chargé des affaires économiques et monétaires. Le Gouvernement reste ainsi pleinement mobilisé au service de la défense de cette filière et de son développement.

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