M. Hervé Féron attire l'attention de M. le ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l'État sur ses récentes déclarations au sujet la filiation présumée entre la France et l'église catholique. Conscient de l'héritage chrétien de la France, et fier de son histoire, il lui rappelle toutefois que notre République laïque est héritière des principes de la Révolution française et qu'à ce titre, elle s'honore d'avoir su imposer la loi de séparation de l'Église et de l'État il y a maintenant plus d'un siècle. C'est la raison pour laquelle il est inadmissible et profondément déplacé qu'en tant que porte-parole du Gouvernement de la République laïque, il ait justifié la présence du Premier ministre au Vatican le 1er mai dernier par le fait que la France serait « la fille aînée de l'Église catholique ». Certes, la France le fut, et Louis XIII, en 1638, consacra même le Royaume de France à la Vierge Marie. Mais c'était aussi une époque d'intolérance et de persécution des sujets non catholiques, et plus particulièrement des sujets protestants, en dépit de l'édit de Nantes. Cette période ne fut aucunement glorieuse pour ce qui est des libertés individuelles, et son héritage d'intolérance religieuse est insupportable à l'immense majorité de nos concitoyens. Il lui demande donc de bien vouloir retirer ses propos et de réaffirmer l'absolue laïcité de l'État.
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