M. René Dosière demande à M. le ministre de la défense et des anciens combattants de lui indiquer le montant des aménagements qui ont été nécessaires à la base militaire d'Évreux pour accueillir l'A 330 présidentiel ainsi que le nombre et le coût global des effectifs qui en assurent le gardiennage et la surveillance.
Membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, la France exerce un rôle particulier dans les relations internationales qui implique tout au long de l'année de très nombreux déplacements à l'étranger du chef de l'État et des membres du Gouvernement. C'est la raison pour laquelle le ministère de la défense et des anciens combattants entretient une flotte d'avions à usage Gouvernemental, qu'il était devenu nécessaire de renouveler et de moderniser. L'acquisition d'un Airbus A 330, en remplacement des deux A 319 vieillissants, permet de disposer désormais d'un avion capable de parcourir de longues distances sans escale et de combler ainsi les insuffisances de la flotte actuelle en matière de transport long courrier. Le choix de la base aérienne (BA) 105 d'Évreux comme lieu de stationnement permanent de 1'A 330 a été motivé par des considérations d'économie et de sécurité. La plupart des travaux d'aménagement en cours sur cette base (rénovation du balisage, mise à niveau de l'aire de dégivrage pour gros porteurs) s'inscrivent dans une logique de réfection d'ensemble et à long terme de ses infrastructures. Ils profiteront à 1'A 330, mais ont également pour but de permettre l'accueil des futurs aéronefs A 400M et des ravitailleurs multirôles MRTT (Multi-Role Transport and Tanker). Ainsi, la rénovation d'un bâtiment destiné à abriter l'assistance technique et le matériel de soutien de l'A 330 (pour un montant de 0,125 Meuros) et l'installation de caméras de surveillance reliées au poste de commandement protection de la base (pour un montant de 0,047 Meuros) constituent les seules réalisations spécifiquement entreprises dans le cadre de l'arrivée de cet aéronef à Évreux. Le gardiennage de l'A 330 est inséré dans le plan de protection global de la BA 105. En cas de défaillance des caméras dédiées à la surveillance de l'appareil, trois fusiliers-commandos sont prélevés sur l'effectif de garde de la base afin d'assurer cette mission.
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