M. Hervé Féron alerte M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur la situation de la plateforme téléphonique Arvato-Socam à Laxou (Meurthe-et-Moselle) Cette société fournit aujourd'hui ses services à de grands groupes français, notamment SFR, GDF-Suez ou encore Renault. L'État participe au capital de certaines de ces entreprises. Alors qu'en dix ans, les salariés entament leur septième mouvement de grève sur les salaires, la société refuse toute négociation avec les syndicats, et mandate huissiers et agents de sécurité pour faire pression sur des grévistes pacifiques. Le site d'Arvato à Laxou, composante d'un groupe ayant douze sites sur le territoire national, est bénéficiaire de 877 000 euros sur l'exercice 2010. Pourtant, l'ensemble de ses 700 salariés ne dispose pas plus que du SMIC pour vivre, sans avoir connu une seule augmentation durant les dix dernières années. L'entreprise se défend d'entrer « dans une dynamique d'emploi » alors que, dans le même temps, 40 % de sa masse salariale est composée de CDD précaires. Il faut ajouter que l'annualisation du temps de travail conduit à des journées allant de 4 heures 15 à 10 heures 30 d'amplitude, en fonction de la demande des clients. Le Président de la République a annoncé le 19 février 2011 qu'il était normal que les salariés et les ouvriers qui ont consenti des efforts pendant la crise puissent bénéficier de la reprise quand celle-ci se présente. Des entreprises où l'État est actionnaire font appel à la société Arvato-Socam de Laxou. Il lui demande d'intervenir dans ce dossier et de contraindre l'employeur à reprendre les négociations.
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