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Rémi Delatte
Question N° 107515 au Ministère de la Défense


Question soumise le 3 mai 2011

M. Rémi Delatte attire l'attention de M. le ministre de la défense et des anciens combattants sur le mode de calcul des pensions de réversion des veuves militaires. La pension de réversion est considérée comme un pourcentage acquis par les cotisations du salarié. Dans le régime général, la pension de réversion est égale à 54 % de la pension principale sous conditions de ressources. Il existe une majoration de 10 % pour les assurés ayant eu trois enfants. Lorsque le mari a divorcé et s'est remarié, la pension de réversion est calculée au prorata de la durée de chaque mariage. La pension de réversion d'un militaire correspond à 50 % de la pension dont le conjoint aurait bénéficié au jour du décès. Il existe une majoration pour enfant. De plus, chaque orphelin a droit jusqu'à 21 ans à une pension égale à 10 %. En revanche, lorsqu'il existe des enfants de lits différents, la pension est divisée en parts égales entre les lits. Bien entendu, il est logique que l'enfant naturel bénéficie des mêmes droits qu'un enfant légitime. Mais, en vertu de l'article L. 43 du code des pensions militaires, la pension de la veuve sera divisée par deux. Il s'agit d'une injustice flagrante car il n'y a en effet aucune raison objective pour que la pension de l'épouse soit divisée par deux en raison de l'existence d'un enfant naturel. Il lui demande donc s'il ne pense pas qu'il serait juste que l'orphelin « légitime » puisse bénéficier des mêmes droits que l'orphelin « naturel reconnu », c'est-à-dire le versement d'une pension égale à 10 % jusqu'à vingt et un ans. Mais il lui demande s'il ne trouve pas anormal que la veuve d'un militaire ou d'un fonctionnaire soit pénalisée, voyant sa pension de réversion divisée par deux par la reconnaissance d'un enfant naturel, dont elle n'est en aucun cas responsable.

Réponse émise le 18 octobre 2011

En application des articles L. 38 et L. 40 du code des pensions civiles et militaires de retraite (CPCMR), le(s) conjoint(s) survivant(s) disposent de 50 % de la pension du fonctionnaire et, en cas d'enfants, chaque orphelin âgé de moins de 21 ans de 10 % de la pension du fonctionnaire. Le législateur a entendu assimiler aux orphelins légitimes, les enfants naturels reconnus et les enfants adoptifs comme le précisent expressément les articles L. 40 dernier alinéa et L. 43 premier alinéa du CPCMR. Dès qu'un ou plusieurs enfants naissent de la relation entre personnes liées ou non par un mariage, un lit est constitué selon les termes de l'article L. 43 du CPCMR, ce qui induit que la pension de réversion de 50 % doit être partagée entre les différents lits. Dans ce cas, la division de la pension définie à l'article L. 38 est opérée à parts égales entre les lits, que ceux-ci soient représentés par le conjoint survivant ou divorcé ayant droit à pension ou par un ou plusieurs orphelins âgés de moins de 21 ans. Le Conseil constitutionnel a été saisi le 30 décembre 2010 par le Conseil d'État, d'une question prioritaire de constitutionnalité relative à la conformité aux droits et libertés que la Constitution garantit de l'article L. 43 du CPCMR. Dans sa décision n° 2010-108 du 25 mars 2011, le Conseil constitutionnel a relevé que l'article L. 43 était contraire à la Constitution en ce qu'il prévoit, dans le cas où deux lits au moins sont représentés par un ou plusieurs orphelins, la division à parts égales entre les lits, quel que soit le nombre d'enfants qui en sont issus. Le Conseil constitutionnel entend préserver ainsi l'égalité de traitement entre les orphelins, que ceux-ci soient légitimes, adoptifs ou naturels. Il a reporté au 1er janvier 2012 la date d'abrogation de l'article L. 43 du CPCMR, afin de permettre au législateur d'apprécier les suites qu'il convient de donner à cette déclaration d'inconstitutionnalité ; les dispositions législatives correspondantes seront présentées dans le cadre du projet de loi de finances pour 2012. En tout état de cause, il n'est pas envisagé de remettre en cause la pension des orphelins, qu'ils soient issus d'une union légitime ou non.

2 commentaires :

Le 16/05/2012 à 20:27, nikitcha a dit :

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Je touche une pension de reversion depuis 4 ans ainsi qu'une enfant d'un 2 ème lit (qui aura 21ans le 22 Mai) . D'un 3 ème lit un autre orphelin âgé de 16 ans cette année. Donc 3 lits Pour l'instant je touche ma pension ainsi que les orphelins du 2 et 3 ème lit. Leurs Mères vivant maritalement.Je vais donc me retrouver seule veuve avec l'orphelin du 3 ème lit. Je sais c'est bien compliqué.

Ma pension de reversion va t'elle augmenter du fait que l'enfant de 21 ans ne pas plus toucher de pension de reversion ? Merci pour votre réponse , car pour l'instant je n'ai pas eu plus de renseignements car tous diffèrents et je suis un peu perdue.Merci pour votre compréhension

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Le 16/05/2012 à 20:32, nikitcha86 a dit :

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Je touche une pension de reversion depuis 4 ans ainsi qu'une enfant d'un 2 ème lit (qui aura 21ans le 22 Mai) . D'un 3 ème lit un autre orphelin âgé de 16 ans cette année. Donc 3 lits Pour l'instant je touche ma pension ainsi que les orphelins du 2 et 3 ème lit. Leurs Mères vivant maritalement.Je vais donc me retrouver seule veuve avec l'orphelin du 3 ème lit. Je sais c'est bien compliqué.

Ma pension de reversion va t'elle augmenter du fait que l'enfant de 21 ans ne pas plus toucher de pension de reversion ? Merci pour votre réponse , car pour l'instant je n'ai pas eu plus de renseignements car tous diffèrents et je suis un peu perdue.Merci pour votre compréhension

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