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Hervé Féron
Question N° 104396 au Ministère des Affaires étrangères


Question soumise le 5 avril 2011

M. Hervé Féron attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre des affaires étrangères et européennes, sur la situation actuelle au Yémen. Dans le cadre des protestations qui secouent depuis plusieurs semaines le monde arabe, et qui ont entraîné le départ des dirigeants tunisiens et égyptiens, le Yémen fait actuellement face à de graves troubles intérieurs. Le président Ali Abdallah Saleh, qui est à la tête du pays depuis 1978, est remis en cause par une partie de la population yéménite qui réclame son départ. La situation s'est récemment détériorée avec de nombreux affrontements et morts, aboutissant à la mise en place de l'état d'urgence dans le pays. Il lui demande donc la position de la France sur ce sujet et les éventuelles mesures qu'il entend prendre pour venir en aide au peuple yéménite et soutenir ses revendications démocratiques.

Réponse émise le 1er novembre 2011

La France suit avec attention et préoccupation la situation au Yémen, pays connu pour ses fragilités multiples et qui est aujourd'hui paralysé par l'impasse politique dans laquelle il se trouve depuis plusieurs mois, alors que sa situation humanitaire et économique ne cesse de se dégrader. La France a clairement exprimé son soutien à l'aspiration des peuples arabes à la liberté et à la démocratie. Elle souhaite aider tous ceux qui veulent faire avancer les droits de l'Homme, tous ceux qui se battent pour la démocratie en faisant appel bien sûr à la retenue, au refus de la violence, au dialogue, à la discussion et à la réconciliation nationale. Dans ce contexte, la France a indiqué dès le 21 mars 2011 que le départ du président Saleh semblait incontournable et a appelé toutes les parties yéménites à contribuer de manière responsable, constructive et pacifique à la réussite d'un processus démocratique, garantissant les droits civils et politiques, nécessaire à l'apaisement des tensions ainsi qu'au renforcement de l'unité et de la stabilité du Yémen. La France et l'Union européenne ont soutenu les aspirations légitimes au changement des Yéménites, qui doivent pouvoir s'exprimer en toute liberté. Le Gouvernement a donc condamné systématiquement la répression des manifestations et appelé les autorités à éviter tout usage de la force et à protéger les manifestants pacifiques. Alors que la défiance prévalait de part et d'autre au Yémen, les pays du conseil de coopération des États de l'Afrique de l'Ouest (CCEAG) (Arabie saoudite, Qatar, Émirats Arabes unis, sultanat d'Oman, Koweït et Bahreïn) se sont impliqués dans une médiation pour parvenir à une solution pacifique et ordonnée à cette crise, permettant de répondre aux aspirations au changement du peuple yéménite et de garantir la stabilité, la sécurité et l'unité du Yémen. Ils ont mis au point, en liaison avec les pays européens présents à Sanaa, dont la France, un plan de transition qui constitue aujourd'hui la meilleure voie pour sortir de la crise. La France continue aujourd'hui de travailler en étroite concertation avec ses partenaires internationaux et européens, pour essayer de débloquer la situation et de trouver une solution. Le président Saleh semble rétabli après l'attentat dont il avait été victime le 3 juin 2011. Avec son retour à Sanaa, il doit maintenant transférer le pouvoir et tenir ses engagements en faveur de la transition. La France, avec l'UE, a apporté son plein soutien aux efforts du CCEAG en vue d'assurer une transition ordonnée et pacifique.

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