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Laurent Hénart
Question N° 103732 au Ministère des Affaires étrangères


Question soumise le 29 mars 2011

M. Laurent Hénart attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre des affaires étrangères et européennes, sur les attentes du Conseil national libyen (CNL). Il demande un appui aérien de la communauté internationale contre les forces loyales à Kadhafi. Il lui demande sa position sur le sujet.

Réponse émise le 16 août 2011

Le Conseil national de transition (CNT) est, depuis le début de la crise libyenne, le partenaire privilégié du gouvernement français. Sous l'impulsion du Président de la République, la France a reconnu le CNT dès le 10 mars, illustrant par cette décision sa volonté d'agir en pointe sur ce dossier. D'autres reconnaissances ont suivi : le Qatar (28 mars), les Maldives (3 avril), l'Italie (4 avril), la Gambie (22 avril), l'Angleterre (12 mai), les États-Unis (14 mai), le Sénégal (20 mai), la Jordanie (24 mai), Malte (1er juin), l'Espagne (8 juin), l'Australie (9 juin), les Émirats arabes unis (12 juin), l'Allemagne (12 juin), le Canada (14 juin) et, enfin récemment la Turquie et des pays du Bénélux. Les autorités françaises continueront à militer pour une reconnaissance élargie du CNT auprès de leurs partenaires, particulièrement à l'occasion des réunions du groupe de contact sur la Libye. Les attentes du CNT, en ce qui concerne la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne (ZEA), ont été entendues avec le vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité des Nations unies, le 17 mars. La mise en oeuvre de cette ZEA n'a pas empêché les forces loyales à Kadhafi de continuer leurs attaques contre les populations civiles. Par conséquent, la coalition internationale continuera de cibler des objectifs militaires du régime tant qu'un cessez-le-feu effectif et crédible n'aura pas été établi. Il est important de rappeler que, parallèlement à l'entreprise militaire, l'action de la France en faveur du CNT a été déterminante pour accompagner une dynamique politique en Libye. Dès le 10 mars, les autorités françaises ont reconnu à Bruxelles le CNT comme instance légitime pour conduire le changement politique en Libye. Le 29 mars, avec le soutien de nos partenaires britanniques, nous lancions l'idée d'un groupe de contact pour la Libye afin de réunir régulièrement les acteurs de la coalition internationale pour accompagner un processus de transition politique en Libye et superviser les opérations militaires. Enfin, comme annoncé le 3 mai par le Président de la République, la France compte organiser le moment venu une conférence des amis de la Libye afin de préparer la transition politique dans le pays.

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