M. Jean-Claude Viollet attire l'attention de M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur les difficultés rencontrées par les personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique (SFC), également connu sous le terme d'encéphalomyélite myalgique (EM-SFC). Cette pathologie évolutive, caractérisée par une asthénie importante et invalidante, qui affecterait près de 20 millions de personnes dans le monde, a pour conséquence une perte d'autonomie de 30 % à 80 % pour les personnes qui en souffrent. Or, en raison de la complexité même de ses symptômes et malgré le développement, ces vingt dernières années, de la recherche en la matière, aucune définition diagnostique n'avait pu jusqu'ici être précisément établie, limitant de fait les moyens susceptibles d'être mobilisés pour la prise en charge des patients. Toutefois, un espoir est né avec la découverte du virus XMRV, troisième rétrovirus infectieux humain connu - les deux premiers étant le VIH, responsable du sida et le HTLV, responsable de certaines leucémies - dans le sang de 67 % des 101 personnes souffrant du syndrome de fatigue chronique testées, alors qu'il n'est présent que chez 3,7 % des sujets contrôlés sains. À ce stade, les chercheurs estiment avoir découvert "une association hautement significative" entre le XMRV et le syndrome de fatigue chronique mais ces travaux doivent encore être vérifiés, le virus XMRV pouvant n'être qu'une des causes de la maladie et beaucoup reste à faire pour comprendre les mécanismes en oeuvre dans l'apparition et le développement de cette pathologie avant de pouvoir, le cas échéant, la traiter. Aussi, il lui demande de lui préciser quelles dispositions concrètes il compte prendre pour soutenir dans la durée la recherche sur cette maladie et, sans attendre son aboutissement, améliorer l'accompagnement médico-social des personnes qui en souffrent et de leurs familles.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.