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Claude Bartolone
Question N° 126613 au Ministère de l'Écologie


Question soumise le 24 janvier 2012

M. Claude Bartolone attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement sur le projet de centre de tri-méthanisation à Romainville. Ce centre, s'il voit le jour, serait conçu pour recevoir 322 500 tonnes d'ordures ménagères par an collectées par les communes adhérentes du syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères (Syctom) de l'agglomération parisienne. 40 tonnes par heure de déchets seraient ainsi traitées par tri mécano-biologique et méthanisation dans les six digesteurs du centre. Or, dans le cas de l'usine du quartier Garosud à Montpellier, d'une capacité prévue à l'origine de 203 000 tonnes par an et réduite suite à des dysfonctionnements, les secteurs environnants sont la proie d'odeurs pestilentielles dues aux phases amont et aval de la méthanisation. Outre une recrudescence de la présence de rats, une pullulation d'insectes s'est aussi faite jour, obligeant les autorités à utiliser à fréquence régulière des insecticides nocifs pour les jeunes populations souffrant de pathologies ORL. Les parlementaires du département, comme les élus locaux, font part de nuisances persistantes, malgré de lourds investissements supplémentaires de la communauté d'agglomération et de l'exploitant. Un rapport de la chambre régionale des comptes de septembre 2011 pointe de très importantes nuisances olfactives, un pullulement de mouches et dénonce un gouffre financier. Il lui demande donc si elle est en mesure de garantir aux riverains de la future usine de Romainville l'absence de nuisances et aux élus locaux la pertinence économique et environnementale du projet.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

20 commentaires :

Le 28/01/2012 à 09:40, Thridace a dit :

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Merci Monsieur Bartolone !

Vous êtes un des rares élus à penser au bien être des habitants du 93.

Cette usine n'est qu'une absurdité économique, technologique, écologique et sanitaire et par conséquent un quadruple échec !

Le bref retour d'expérience de ces usines démontre bien la non faisabilité de ce type d'usine et encore moins de la plus grande d'Europe en zone urbaine très dense ! A moins que les vies des habitants du 93 aient moins de valeur...

Les mêmes qui envisagent mordicus ce projet avec des positions inébranlables n'ont pas les mêmes propos lorsqu'ils sont entre eux que lorsqu'ils sont face à la population !

Ils ont bien dit que c’est un procédé expérimental avec des risques et mon étude approfondie du dossier de demande d’autorisation d’exploiter accessible en préfecture, plus mes recherches sur l’accidentologie, le retour d’expérience des autres sites le démontre bien !

Pourquoi le Syctom pense faire mieux sans risque et sans nuisance ? Mieux que l’Allemagne… C’est dénigrer les Allemands et autres exploitants. Quelles sont leurs raisons obscurs d’une telle obstination au regard des faits avérés ?

Il y a de nombreuses raisons pour arrêter ce projet, mais en voici juste une pour alléger ce message, car il y a beaucoup à dire ! Un exemple incontestable qui prouve que nous n’échapperons pas aux nuisances au moins olfactives et sanitaires : le biogaz n’a rien de bio, c’est une terminologie adaptée et adoptée par les industriels pour rassurer, il est composé à 55% de méthane - gaz hautement inflammable et explosif avec une étincelle ou une température de 550°C qui pourrait être générée par un éventuel incendie à proximité (il y a eu de nombreux incendies à Montpellier) et de CO2 en majorité, mais aussi de gaz malodorant et dangereux pour la santé (affections ORL, cancers, perturbateurs endocriniens…).

Pour éviter de rejeter ce biogaz dans l’atmosphère, le Syctom nous dit que l’usine sera étanche et que les biofiltres ELIMINERONT les gaz toxiques et malodorants. Faux ! Les biofiltres ne pourront que REDUIRE leur quantité ! En effet, d’après Urbaser les biofiltres ne filtrent que 90 à 99% des gaz et pas tous les gaz ! D’après l’ADEME, ce n’est que 60 à 99% des gaz qui seront filtrés. Vous comprendrez pourquoi à Montpellier, ils ne parviennent pas à éliminer ces nuisances, malgré les millions d’euros supplémentaires injectés, l’ajout d’un biofiltre n’a bien sûr rien changé !

Un courrier de Monsieur François Dagnaud, Président du syctom, à l’Arivem explique qu’il ajoutera un filtre à charbon non prévu jusque là ! Si ce n’est pas un désaveu ? A Bayonne, il l’ont obtenu alors pourquoi pas le Syctom. Les concepteurs/constructeurs/exploitants ne l’avaient pas proposé car leur intérêt étaient faibles. Alors, ce genre de solution proposée n’est fait que pour que le Syctom puisse rassurer…

450 000 mètre cube d’air de l’usine seront renouvelés chaque heure (12 volumes de l’usine) pour permettre des conditions de travail suffisantes pour les travailleurs. Même si un pourcent de ces gaz n’était pas filtré, ça ferait 4500 m3 qui s’échapperont chaque heure… et ce n’est qu’une hypothèse optimaliste, imaginez avec une hypothèse minimaliste (10 à 40%) ! Il suffit de très peu de concentration d’H2S pour que ça pue aux alentours… Les habitants vont être servis ! Sachez, qu’Urbaser mentionne que les odeurs nauséabondes ont des effets physiologiques et psychologiques importantes !

La population est prise en otage, elle n’a pas été informé et l’omerta de nos élus (Syctom et Villes) continue malgré tous les efforts d’une association – ARIVEM – pour alerter, notamment à travers sont site web bien fourni de documents incontestables. Les élus se cachent derrière une pseudo enquête publique où toutes les précautions ont été prises pour ne pas avertir la population et seulement moins d’une dizaines de personnes ont été notées au registre ! N'hésitez pas à consulter le site de l'association : www.arivem-methanisation.fr

Une réunion demandée par Arivem aux élus des 4 villes, d’Est Ensemble et du Syctom est projeté depuis plus d’un mois et qui aura lieu mercredi 1er février prochain à 19h00 au Palais des fêtes de Romainville, 28 avenue Paul Vaillant Couturier n’a bénéficié que de très peu de publicité dans les 4 villes concernées (Romainville, Bobigny, Pantin et Noisy-le-Sec) ! A quoi bon organiser une réunion « alibi » où personne ne viendra, si ce n’est pour ne pas que le Syctom soit dérangé dans ses projets ! Arivem mobilise la population envers et contre tous…

Des projets de ce type « fleurissent » dans toute la France, avec les mêmes frondes. Pauvre France, que t’arrive-t-il ? Où est la démocratie ? Ce projet est mené par des dictateurs !

Posez-vous les questions :

- A qui profite le crime ? Aux industriels qui sont là pour gagner de l’argent et beaucoup, des millions d’euros ! En construisant, en exploitant, en améliorant une installation qui a des nuisances, en étant dédommagé d’un compost invendable, etc… Aux syctom aussi.

- Qui sont les victimes ? Les habitants des 4 ville riveraines qui verront leurs biens, santés et vie dégradées ; voire décès en nombre lorsque les 6 digesteurs haut de 25m et large de 15m de diamètre et remplis à ¼ de méthane auront explosés par effet domino. Qui paieront indirectement ces industriels…

- Je n’ose pas vous demander qui sont les criminels…

Merci pour tout ce que vous ferez, même si nous avons le sentiment d’être abandonné par nos élus…

Bon courage

Thridace

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Le 28/01/2012 à 19:40, BOISSEAU Philippe a dit :

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Monsieur Bartolone

J'étais ce week-end au congrès de France Nature Environnement où je vous ai d'ailleurs aperçu.

J'ai écouté avec attention les différents candidats, dont François Hollande. Plusieurs, dont lui, ont insisté à juste titre sur le fait que la question de l'environnement devait être abordée dans la plus grande transparence et de façon démocratique ; ce dont je me félicite.

Mais du coup, la façon dont a été traitée l'implantation de cette usine de méthanisation sur tri mécano-biologique à Romainville-Bobigny se trouve être un parfait contre-exemple de cette démarche. Le projet a été élaboré dans une totale opacité, pour ne pas dire dans la "clandestinité". Indépendamment des débats sur les dangers et nuisances qu'il engendrerait, cela suffirait à le disqualifier.

J'ai eu ce week-end l'illustration de l'origine de cet anti-démocratisme par le porte-parole de Madame Dominique Voynet, favorable à ce projet. Il m'a dit en gros : nous devons absolument gérer ce problème d'ordures ménagères. Bien sûr il faudrait travailler sur la question du tri. Mais en attendant ce ne sont pas les inconvénients pour quelques riverains qui doivent nous arrêter. La réponse est claire. Mais ce Monsieur oublie que les quelques riverains sont en fait plus d'un millier d'emplois autour de la zone concernée ; les quelques milliers d'habitants alentour ; sans compter ceux de l'éco-cité qu'il est prévu de construire à moins de 300 m de cette installation. Malheureusement sa position est significative de celle de la majorité de nos élus ; et de nos non-élus puisque nombre de représentants du SYCTOM n'ont curieusement de compte à rendre à personne.

Pouvons-nous espérer que ce mépris ne soit pas partagé par votre formation politique ?

Bien cordialement.

Philippe Boisseau

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Le 28/01/2012 à 20:42, Franck (Diagnostic) a dit :

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Merci de mettre en avant vos doutes concernant les risques liés à une telle dimension d'usine. En effet, la proximité du métro ainsi que du canal de l'Ourq en cas d'accident n'épargnerait certainement pas le 19ème arrondissement ou les éagents et usagers de la RATP. De plus l'etude des risques réalisée par le bureau URS montre des "effets irréversibles" sur les zones d'habitations en cas d'accident (euphémisme pour "décès"), pourquoi un AZF n'est-il pas suffisant ?.

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Le 29/01/2012 à 10:53, leschas a dit :

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Merci M. Bartolone pour votre engagement.

Sachant que les membres du Syctom eux-mêmes sont conscients des dangers et des nuisances qu’apporteraient cette usine, je ne comprends pas comment on peut sacrifier l’avenir d’une population et engager l’argent public dans un tel projet. Ci-dessous 3 déclarations édifiantes des membres du Syctom, montrant bien l’absurdité de construire cette usine dans une zone d’habitation et d’activités :

Hervé Soulié, membre du Syctom (branche des Hauts de Seine) lors d'un colloque du 12 novembre 2009 : "Ce procédé de tri de méthanisation est une véritable usine à gaz et tient donc un peu du pari. Ce processus est susceptible de trébucher à toutes les étapes : au départ, parce que le tri sera plus difficile à faire que prévu ; en cours de processus de pourrissement, par exemple pour des raisons d'odeurs ; en sortie parce que par exemple Gaz de France refusera d'injecter le gaz sur ces réseaux, en sortie également parce que le monde agricole ou l'Etat refusera que l'on empoisonne les terres avec un compost pas aux normes. Certes, il ne faut pas ne rien faire. Compte tenu de tout ce que l'on a entendu et de la prudence expprimée par le représentant de l'Etat, ne faut-il pas faire un gros projet, celui de Romainville Bobigny, puis en faire un bilan et se donner plusieurs années avant d'en entamer d'autres ? Il me semble que ce serait la sagesse."

François Dagnand, Président du Syctom dans le Monde du 2 janvier 2012 : « Clairement, le TMB n’est pas l’avenir de la méthanisation… »

Alain Renault, Président du Syctom 93 lors du comité syndical du Syctom du 22 juin 2011 : « C’est un procédé expérimental, nous sommes conscients qu’il y a une prise de risque importante ».

Je n’ai pas reproduit toutes les déclarations dont j’ai eu connaissance, car il y en a beaucoup d’autres…

Cordialement

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Le 29/01/2012 à 16:02, giuliani a dit :

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Monsieur le Député, bonjour,

Merci de vos doutes envers l'usine de méthanisation de Romainville. Conscients que les ordures ménagères sont l'affaire de tous (nous achetons tous, donc nous jetons tous), nous sommes toutefois inquiets par cette usine. Les pétitions pleuvent toujours lorsque la construction d'un parking, d'une autoroute, ou tout autre projet de ce genre est envisagé près de chez soi à la place des arbres et de la tranquillité ... mais là, sincèrement, le projet ne semble pas raisonnable et il est vraiment très inquiétant. Le bien être des habitants des communes du 93 est déjà quelquefois bien mis à mal par rapport à d'autres départements, pourquoi vouloir absolument en rajouter ? Ce qui nous parait évidemment curieux, c'est que personne, absolument personne de responsable (maires, etc.) n'ait parlé de ce projet aux habitants (je vous rappelle que le premier coup de pioche est pour bientôt !) ; pourtant l'idée n'a pas du sortir de terre du jour au lendemain ! Dès que nous l'avons appris, la réaction ne s'est pas fait attendre et il est évident que nous y sommes opposés au vu de ce que nous imaginons. Tous ceux qui sont emballés par le projet ne doivent certainement pas habiter à proximité de l'usine, sinon, comme nous tous, ils seraient très certainement sceptiques et surtout inquiets. Vous devez absolument faire repousser la construction de cette usine, pour qu'une nouvelle étude plus réaliste soit entreprise, pour pouvoir ensuite envisager un projet plus humain ! L'idée est grande, paraît moderne et coûtera certainement beaucoup d'argent, mais est-t-elle viable pour nous tous.

En revanche, nous attendons depuis bien longtemps que le parc de toute les communes aux alentours ouvre, qu'il soit entretenu et surveillé. Il n'y a, semble-t-il, pas d'argent ; pourquoi y en aurait-il pour cette usine ? Veuillez, bien sûr, excuser ma naïveté !

Nous espérons être entendus par vous, et tous nos maires.

Bien à vous et bon courage.

Mme Giuliani (Noisy le Sec)

P.S. Apprendre aux habitants à trier leurs déchets, de façon responsable, cela serait déjà le début d'un beau projet et, pourquoi pas, apprendre aussi aux industriels alimentaires à diminuer leurs packaging !

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Le 29/01/2012 à 17:55, Riverain Pantin a dit :

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Un très grand merci à Monsieur Bartolone de porter au grand jour les inquiétudes de milliers de riverains de Pantin, Bobigny, Romainville, Noisy le Sec, et d’au-delà.

Ce projet, qui a tout de séduisant sur le papier, s’avère lorsqu’on en approfondit l’étude, être une fausse bonne idée, dont la mise en œuvre à Romainville entraînerait des risques totalement sous évalués à ce jour, de catastrophe sanitaire, environnementale, sociale, humaine et économique .

La mise en œuvre de cette fausse bonne idée, la valorisation utopique des déchets organiques issus du tri mécano biologique des ordures ménagères, risque en outre de porter tort à toute la filière de la méthanisation, pourtant prometteuse lorsque l’on respecte les contraintes technologique qui y sont afférentes – utilisation exclusive de bio déchets agricoles ou provenant de l'industrie alimentaire, et petites unités implantées à l'écart des zones habitées .

Il s’agirait d’une première mondiale, véritable usine à gaz installée en plein centre ville, au cœur de Pantin, Bobigny, Noisy le Sec et Romainville, à moins de 2,5 km de Paris, un projet à 250 millions d’euros (la globalité du projet représente 410 millions d’euros), dont tout le monde sait déjà qu’il sera un échec, ne solutionnant malheureusement pas le problème des déchets.

Ce constat découle de documents institutionnels qui tous condamnent la technologie du Tri Mécano-Biologique, et son association à la méthanisation (pourrissement de la matière fermentescible pour en tirer du gaz et du compost), tant par son absence de viabilité économique, que par son échec environnemental, qui anéantit toutes les vertus de la méthanisation.

C’est ce qu’ont constaté divers rapports des Cours des comptes, du Sénat, les Préconisations Gouvernementales, un rapport du Cercle National du Recyclage (auquel le SYCTOM, promoteur du projet, a adhéré !), les travaux de COMOP 22 chargé de mettre en œuvre les dispositions du grenelle de l’environnement en matière de déchets, un rapport de l’INERIS sur les dangers du biogaz, les études environnementales - de France Nature Environnement, de la CNIID, des retours d’expérience dont nous disposons sur ces technologie, et enfin les études menées au niveau Européen.

Au regard de ces éléments, nous ne pouvons que constater que ce projet est :

- Un scandale écologique : le compost produit dans les unités de méthanisation traitant des ordures ménagères est irrémédiablement pollué, porteur de résidus de métaux lourds, et d'une proportion tolérée par la règlementation française de verre, de plastiques et divers déchets, contrairement au compost produit par les unités de méthanisation ne traitant que des déchets verts.

L’épandage de ce compost toxique dans nos champs ( 92.200 tonnes annuels prévus pour la seule usine de Romainville )

créerait une situation irréversible de pollution de nos surfaces agricoles .

La production d’un tel compost est de ce fait interdite chez la plupart de nos voisins européens, et notamment allemands et suisses.

La norme française est en outre en passe de devenir inconventionnelle au regard de l’évolution de la norme européenne sur ce sujet .

En effet, les travaux menés au niveau européen ont abouti, au terme d’un consensus partagé par tous les Etats, que le terme compost devait être interdit pour le digestat produit à partir d’ordures ménagères résiduelles, et qu’il fallait réserver une telle acception au digestat produit à partir de biodéchets.

- Un scandale financier : les différents rapports des Cours des Comptes démontrent que le budget initial de ces usines connait en travaux supplémentaires une augmentation de plus de 50% (nous en sommes à 54% à Montpellier, et ce n’est pas fini), et ce en raison :

• Des travaux répétitifs engagés pour réduire les nuisances créées par les usines implantées en milieu urbain (comme le prouvent les exemples de Montpellier et de Lille), travaux qui ne résolvent malheureusement pas ces nuisances persistantes qui continuent à faire de la vie des riverains un enfer .

• Du coût lié à l’impossibilité de vendre ce compost toxique : les agriculteurs ne veulent pas d’un compost aussi polluant, comme le révèlent les rapports des Cours des Comptes, et la quasi-totalité du compost produit doit être enfouie, à un coût compris entre 50€ et 90€ la tonne.

Ce coût est à la charge de la collectivité, donc des contribuables, comme le prouvent les rapports précédemment cités. Pire, ces rapports démontrent que la collectivité compense auprès de l’exploitant le manque à gagner dû à l’absence de bénéfice réalisé sur la vente de compost !

Cette gabegie financière est insoutenable, particulièrement en période de restriction budgétaire. Sur un projet comme celui de Romainville, budgété initialement à 250 millions d’euros (410 millions au total), il s’agirait d’une enveloppe supplémentaire sur l'investissement comprise entre 100 et 150 millions d’euros, et sur les frais de fonctionnement d'un supplément dont les limites ne sont pas encore discernables !

- Un scandale sanitaire :

• Les risques d’accidents ont été considérablement sous-évalués dans le rapport remis par URBASER. Les conséquences des incidents en chaîne entre les 6 digesteurs ont en effet été occultés par l’exploitant. Il s’agit pourtant d’une usine à gaz au sens propre du terme.

Ces 6 digesteurs, de 25 mètres de haut (équivalent d’un immeuble de 7 étages) et 15 mètres de large seront porteurs de 27.000.000 Nm3 de gaz par an (source ADEME) !!! Et ce pour une implantation en plein centre ville !

Rappelons que le premier établissement accueillant du public est situé à moins de 20 mètres des 6 digesteurs, la voie de chemin de fer (TGV Est Européen et RER E) à moins de 15 mètres, la première habitation à moins de 70 mètres, un centre de formation de personnes handicapées à moins de 150 mètres, et la première école à moins de 300 mètres !

Plusieurs dizaines de milliers de personnes habitent ou travaillent dans un rayon de moins de 1km de l’usine. En Espagne, seul pays au monde ou de telles usines sont encore construites, une distance minimale de 1.500 mètres doit être respectée avant toute habitation !

La population avoisinante a été sous-estimée, et ce sont en réalité plus de 1.000 personnes subissant des « effets irréversibles »(terme utilisé par l’exploitant dans l’autorisation préfectorale d’exploiter) qui pourraient être déplorés en cas d’accident majeur, dont l'éventualité ne peut être totalement écartée, et ce sans compter la proximité du RER E, du TGV Est et des convois de fret, qui longent l’usine et les digesteurs ; Imaginez une explosion lors du passage d’un train ! Cette usine est un AZF en puissance .

• Les rapports des Cours des Comptes indiquent sans équivoque que les usines de méthanisation sur OMR implantées en milieu urbain sont propices au développement des vermines et des mouches. Les habitants devraient subir la présence de ces vermines et mouches au quotidien, avec la crainte des infections qui en découle.

• Des risques endocriniens ne doivent pas être sous-estimés, et ce au regard de l’expertise réalisée sur le biogaz par l’INERIS. Aucune étude d'impact sur la santé des employés des centrales, ni sur celle des riverains, n'a été réalisée ; pourtant, le biogaz est porteur de microparticules dont l’impact sur la santé des habitants n’est pas à négliger .

En effet, Nous trouvons du H²S (Hydrogène sulfuré), du NH3 (ammoniac), de l'arsenic, du cadmium, du plomb, du SO² (dioxyde de souffre), du NOx (oxydes d'azote), du PM10 (microparticules), du Benzène…(autant d’éléments révélés par la consultation du dossier d’autorisation d’exploiter)

Et c’est sans compter sur les fuites de toutes sortes, inévitables avec une usine d’une telle taille, et la mise en place d’une torchère qui brulera le biogaz qui ne sera pas utilisé ; la combustion d’un tel gaz ne produit-elle pas des émanations toxiques, dont risquent de souffrir les riverains sur le long terme ?

Au moindre coup de vent, ces nuages porteurs de gaz toxiques seront susceptibles de voyager sur une distance considérable (ceux qui vivent ou qui sont allés à Montpellier savent que les odeurs putrides sont perceptibles à plus d'un kilomètre de l'usine...) La perception des odeurs et l'inhalation de ces microparticules ne s'arrêteraient pas aux limites des communes...

A cela s’ajoutent des risques d’incendie et leurs fumées toxiques (dioxine, entre autres éléments nocifs). Ce type d’incendie est très courant dans ce genre d’usine (22 incendies recensés dans l’usine de Montpellier depuis 2008, dont un majeur en 2010…).

Enfin, en plus de ces nuisances et craintes sanitaires, la fatigue et l’exaspération des populations riveraines de ce genre d’usine est décuplée par la pollution sonore intense liée au fonctionnement des bioréacteurs présents dans ces centres industriels.

- Un scandale humain, social et environnemental : Toutes les usines de méthanisation sont sources de nuisances olfactives insoutenables. Quelque soit la technologie employée, des odeurs putrides se répandent quotidiennement dans un rayon de 500 mètres à 1 km, et les jours de grand vent sur plusieurs kilomètres ( les parisiens seront impactés les jours de grand vent ! ) .

Ce site, au cœur d’une communauté d’agglomération de quatre communes représentant plus de 160.000 habitants, doit pourtant faire l’objet d’une valorisation environnementale avec de magnifiques projets de réhabilitation du canal de l’Ourcq.

Tous les projets de valorisation vont tomber à l’eau, incompatibles avec cette puanteur omniprésente .

Enfin les propriétaires d’habitations ou d’entreprises, vont voir comme à Montpellier leurs biens immobiliers perdre entre 30% et 50% de leur valeur. Certaines entreprises ont déjà envisagé des départs, ( la plupart des autres ignorant encore tout de l'imminence de cette usine ) et tous les projets en cours sont dors et déjà gelés : L’impact sur l’emploi et sur le quotidien même des riverains va être terrible.

Il y a de la part des habitants et des entreprises de nos 4 communes, Pantin, Romainville, Noisy-le-Sec et Bobigny, une forte attente vis-à-vis du Gouvernement, et nous espérons qu’il entendra les inquiétudes qu’a su exprimer Monsieur Bartonoe, exprimant une demande de respect de l’intérêt commun et celui des citoyens.

Un tel retour serait d’autant plus cohérente avec les préconisations du gouverment suite à l’étude commandée à l’INERIS sur les dangers liés aux implantations d’usine de Méthanisations agricoles, bien moins accidentogènes et polluantes que les usines de Méthanisation Urbaines traitant des OMR.

Il serait en outre cohérent avec les dispositions du Grenelle de l’environnement : les retours d’expérience sur les usines de TMB-Méthanisation traitant des OMR prouvant qu’il s’agit d’un échec, avec absence totale de recyclage, constat d’un gouffre financier, nuisances extrêmes et risques y afférent, tandis que la filière des précurseurs allemands et suisses traitant des déchets propres agricoles et agroalimentaires rencontre en Europe un certain succès avec ses petites unités éloignées des agglomérations.

Les giga-usines de TMB traitant des OMR - exceptions françaises - vont discréditer en France les principes prometteurs de la méthanisation . Nos voisins allemands et suisses, précurseurs en la matière, ne s’y sont pas trompés, en développant la méthanisation vertueuse, sur biodéchets, en milieu rural, loin des habitations. Le cout moyen d’une installation de méthanisation, en Allemagne est de 700.000 euros…A comparer avec les 410 millions de la giga-usine de TMB qui se prépare sous nos fenêtres, et qui sera un échec total, le tout en pleine période de crise alors que nous devons tous nous serrer la ceinture !

Il est urgent d’agir, car en dépit de tous ces éléments factuels, de toutes les preuves d’un échec annoncé, de toutes les craintes pour l’intégrité de dizaine de milliers d’habitants de Seine Saint Denis, les promoteurs du projet s’obstinent à éluder tout approfondissement technique de la question, et à refuser ne serait-ce que de différer le début des travaux de cette folie pure, un moratoire qui permettrait pourtant un débat citoyen indispensable au regard des enjeux considérables, d'un point de vue local, mais aussi national, avec des dizaines de projets de ce type dans les cartons.

Messieurs Dames nos élus, nous avons besoin de vous pour défendre vos administrés, afin qu’une catastrophe ne soit pas mise sur pied au su et aux vues de tous !

Pantin, le 29 janvier 2012

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Le 29/01/2012 à 23:11, Marty Caberrou a dit :

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Voici un fait divers d'aujourd'hui, dimanche 29 janvier 2012, un de plus dirais-je !

"C’est un problème technique à l’usine Géotexia qui serait à l’origine de la pollution qui touche le Lié depuis hier après-midi. Une cuve aurait débordé et du lisier se serait déversé dans un des affluents du Lié. L’usine de méthanisation a tout de suite été arrêtée tandis que les sapeurs-pompiers réalisaient un barrage anti-pollution. La station de pompage d’eau a également été stoppée et le branchement sur le réseau inter-départemental effectué. Par sécurité, les activités sur la rivière ont été interdites aujourd’hui. Une conférence de presse a lieu en fin d’après-midi, au Pont-Querra, à Plémet."

Pauvre Canal de l'Ourcq... que t'arrivera-t-il si personne n'arrive à stopper la démence du Syctom !

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Le 30/01/2012 à 10:31, Thierry BENBARA a dit :

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Monsieur le Député,

Tout d'abord merci de vous impliquer dans ce dossier.

Je suis un habitant de Pantin qui occupe la fonction de Directeur Commercial au sein d'un éditeur français de logiciels de sécurité informatique ayant choisi de fonder et élever une famille à Pantin (93500).

J'ai rarement eu l'occasion, peut-être par manque de temps, de m'impliquer dans la vie locale de ma commune.

Après analyse des risques ressortant du projet de l'usine de Romainville, il apparait d'une manière très évidente que ce dossier a été et continue d'être géré de manière étrange et au mépris des populations locales.

Mon but n'est pas ici d'accabler les personnes en charge de ce dossier qui ont pu commettre des erreurs comme nous aurions pu en commettre pour le traitement de dossiers aussi techniques: c'est cet entêtement qui ressort qui pose un sérieux problème. Il est toujours temps de revoir sa position dans un tel cas au vu des arguments, des retours d'expériences et des vies en jeu pour les riverains.

Je suis persuadé que ce projet est un échec annoncé, que la population locale ne laissera pas son cadre de vie se dégrader de manière dangereuse pour elle-même et ses enfants à cause de quelques décideurs irresponsables qui risquent au passage de discréditer les procédés innovants en terme d'environnement. Le bon sens voudrait que l'on s'inspire de ce qui se fait chez nos voisins européens les plus à la pointe dans ce domaine.

Monsieur le Député, nous comptons sur votre influence certaine pour intervenir par tout les moyens possibles afin que le bon sens l'emporte dans ce dossier. Cela est une noble cause même si vous en aurez sans doute prochainement bien d'autres...

Vous en remerciant par avance, je vous prie d'agréer, Monsieur le député, l'expression de mes salutations distinguées.

P.S.: Même si le prix au m² était accessible, une telle usine aurait-elle pu être envisagée à Paris 16ème ?

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Le 30/01/2012 à 10:34, ARIVEM a dit :

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Bonjour.

Tout d’abord, nous souhaitons remercier vivement Monsieur Bartolone pour son intervention auprès du Gouvernement, relayant les inquiétudes des quelques 3.500 signataires (à ce jour) de la pétition au sujet de l’usine de Romainville.

Il s’avère que de nombreux riverains et quelques entreprises ont appris par hasard, au mois d’avril, la construction au cœur de Pantin, Bobigny, Noisy le Sec et Romainville, à moins de 2,5 km de Paris, de la plus grosse usine de TMB-méthanisation d’Europe. Ils ont alors fondé l’ARIVEM, association apolitique, afin de s’enquérir de la nature de ce projet, et de demander à nos décideurs où en était son avancement.

Interpellés par ce projet, et surpris par l’absence totale de communication l’entourant, nous nous sommes informés sur ce procédé, sa viabilité, et ses conséquences sur l’environnement.

Nous avons trouvé de multiples documents institutionnels traitant de la viabilité de ce type de projet, et des dangers réels qui y sont liés.

Nous avons en outre demandé à un bureau d’étude technique spécialisé à ce sujet de réaliser une expertise sur le dossier remis par les promoteurs au préfet.

Nous sommes enfin allés voir les usines similaires existantes (nous sommes allées à Montpellier et Varennes Jarcy), afin de nous rendre compte sur le terrain des réalités une fois l’usine construite.

Le résultat de ces investigations a soulevé nos plus vives inquiétudes.

Ce projet présente des risques, inévitables avec la construction de la plus grosse usine à gaz (6 digesteurs accolés de 25 mètres de haut !) de pourrissement des ordures ménagères d’Europe à quelques dizaines ou centaines de mètres de nos habitations et entreprises, sous évalués, susceptibles de mettre en péril la vie de centaines de riverains (incendie, explosion)

Il va quoi qu’il arrive créer des nuisances considérables, particulièrement le dégagement permanent d’odeurs putrides (en raison du dégagement de sulfure d’hydrogène, dégageant une odeur d’œuf pourri même à des quantités infimes, incontestable car il apparaît dans les documents de l’autorisation d’exploiter librement consultables en préfecture), perceptibles sur plusieurs kilomètres à la ronde, qui vont non seulement rendre le quotidien des riverains insupportable, mais va impacter la valeur de leurs (de vos !) biens immobiliers. Les riverains de l’usine de Montpellier, la seule à être construite en milieu urbain, sont dans une situation de détresse véritable.

Enfin ce projet est contesté écologiquement et économiquement, car il utiliserait une technologie controversée, le Tri Mécano Biologique, qui annule tous les effets vertueux de la méthanisation.

L’association a entrepris des travaux de recherche sur cette technologie, et à recueilli un grand nombre de documents, tant institutionnels que découlant du travail associatif. Parmi ces derniers, nous trouvons un rapport sénatorial sur la gestion des déchets, des rapports des Cours des comptes, des préconisations gouvernementales sur les usines de méthanisation, un rapport du cercle national du recyclage sur le TMB, le rapport de COMOP 22 chargé de la mise en place du grenelle de l’environnement dans sa dimension déchets, un rapport de France Nature Environnement sur les effets néfastes du TMB, confirmés par un rapport de la CNIID, le rapport de l’INERIS sur le Biogaz, et les articles de presse et reportages TV sur les nuisances des usines existantes, ainsi qu’un extrait du rapport du BET sur le projet d’usine de Romainville.

L’association a entrepris des démarches d’information de la population, une démarche qui n’avait été nullement entreprise auparavant. En effet, l’enquête publique a fait l’objet de trois commentaires, de la part de deux associations, dont l’une a été sollicitée par les promoteurs du projet, et la seconde (non riveraine du projet) suit de près les travaux du SYCTOM, défendant ses intérêts locaux face aux projets de ce syndicat. Le projet est passé inaperçu, alors qu’il s’agit de la plus grosse usine à gaz de ce type d’Europe, une usine inédite par sa taille et son implantation dans un milieu urbain extrêmement dense. Il convient de noter que de tels projets ont partout entrainé une mobilisation considérable des riverains…Dès lors que ceux-ci ont été en mesure de savoir qu’un tel projet était en route.

Le débat public est aujourd’hui en route, mais les riverains n’ont plus leur mot à dire sur la pertinence du projet, car toutes les autorisations légales ont été données, et le début des travaux est prévu pour le mois de mars à venir. Pourtant, les vertus de la démocratie dont se prévalent légitimement les porteurs du projet doivent inciter à laisser la population intervenir sur un projet ayant des enjeux aussi considérables, et à différer sans plus attendre le lancement de ce projet afin d’élaborer, dans le dialogue entre les élus et la population, une solution durable au problème des déchets.

L’association a en outre entrepris de rencontrer ses élus, accompagnés du bureau d’étude technique. Cette démarche a été fructueuse, avec les élus locaux ; malheureusement, l’association n’a pu exposer que par courrier ses demandes au SYCTOM, et les relations entre le syndicat et l’association se sont perdues dans une absence de dialogue préjudiciable pour tous. Il est vrai que certains riverains et membres de l’association, inquiets et parfois ulcérés par la situation, n’ont pu retenir d’exprimer de façon vigoureuse (et légitime) leurs craintes, mais l’objectif de l’association reste d’instaurer un dialogue constructif entre tous les acteurs, et nous espérons que le SYCTOM comprendra les inquiétudes extrêmement vives de leurs administrés, face au projet de la plus grosse usine à gaz, de pourrissement des ordures ménagères d’Europe, et ce à quelques dizaines ou centaines de mètres de leurs fenêtres. Cela semble légitime ! En outre, il s’avère que de nombreux membres de l’association ont été profondément blessés par certaines réponses du SYCTOM, et raison du dénigrement de nos actions. Mais l’espoir du dialogue persiste !

Enfin, et en dépit de toutes nos demandes, l’association n’a jamais pu rencontrer les membres du gouvernement. Nous avons bien reçu des réponses de la part du cabinet de l’Elysée, du Premier Ministre, du Ministère de l’agriculture, mais tous nous ont renvoyé vers le Ministère de l’Environnement. Ce dernier nous renvoie vers la préfecture, laquelle se prévaut à son tour du respect de la légalité dans l’attribution de l’autorisation d’exploiter et du permis de construire, et nous renvoyant à des instructions hiérarchiques (donc gouvernementales).

Face à une solution aussi inextricable, nous renouvelons publiquement nos demandes de rendez-vous auprès du gouvernement, car le respect de la stricte légalité avait été obtenu également à Montpellier, pour le résultat que l’on connait. En outre, nous serions heureux de pouvoir transmettre les éléments dont nous disposons à nos décideurs.

L’association dispose d’éléments forts, démontrant que ce projet extrêmement dispendieux (250 millions d’euros, 410 million au total) ne résout pas le problème des déchets et va entrainer de graves nuisances pour des dizaines de milliers de riverains. L’association travaille également, avec d’autres associations de défense de l’environnement, à trouver une solution pertinente à cette problématique, une solution durable et structurelle.

Nous remercions donc Monsieur Bartolone d’avoir soulevé ces inquiétudes auprès du gouvernement, et nous espérons qu’un dialogue constructif soit entrepris entre tous les acteurs, afin de trouver une solution pertinente et durable au problème des déchets.

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Le 30/01/2012 à 12:05, Riv 91 a dit :

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Bonjour.

Permettez-moi de me poser des questions au regard de l’intérêt écologique et économique de ce procédé.

En effet, l’usine de TMB-méthanisation de Romainville doit produire 92.200 tonnes de compost par an, lesquels devraient vraisemblablement être épandus dans les champs d’Ile de France (Seine et Marne, pour des questions de proximité ?).

Il convient d’alerter les décideurs de ce projet sur la nature du compost qui devrait sortir de l’usine. Il serait produit à l’issue de l’utilisation de la technique contestée du tri mécano-biologique.

Ce procédé est vivement dénoncé par l’ensemble des mouvements d’agriculteurs et écologistes de l’Europe entière, et est même interdit dans la plupart des pays européens, et plus particulièrement par nos voisins allemands et suisses.

En France, sa survivance ne peut s’expliquer que par le poids des lobbies des industriels de la déchetterie.

Parmi les associations de défense de l’environnement ayant abordé ce sujet, une étude de France Nature Environnement est particulièrement instructive à cet égard (et les déclarations des 7 candidats à l’élection présidentielle samedi 28 lors du 36ème colloque de FNE porte à espérer qu’il prendront en compte ces études !)

La légèreté de la norme française conduit selon FNE à accepter la présence de verre et métaux dans le produit fini (ainsi, dans 1 m3 de compost, on peut retrouver jusqu’à 5 kg de verre/métaux et 2,7 kg de plastiques.)

En outre, une étude de la CNIID révèle qu’un compost produit à partir de cette technique est en effet porteur de produits toxiques, car les déchets collectés en mélange se contaminent mutuellement (le compost est ainsi chargé de métaux lourds et autres produits toxiques).

Les associations de défense de l’environnement ne sont pas les seules à pointer du doigt la pratique du TMB, rétrograde en terme de gestion des déchets, car elle incite à ne pas trier : l’on n’investi pas plusieurs centaines de millions d’euros dans une usine de tri pour la rendre obsolète par le développement du tri. Partout où le TMB a été mis en place, le tri a reculé ! Or le TMB est contreproductif au point de vue environnemental.

Au cours de la Séance du Sénat du 9 juin 2009, nous prenons connaissance de diverses positions à l’égard du TMB :

M. Jacques Muller, membre du groupe socialiste au Sénat, souligne que. : « Si nous voulons valoriser cette matière première noble en agriculture, elle doit présenter les meilleures caractéristiques possibles. Or se multiplient, notamment en Espagne, des installations de tri mécano-biologique qui ne produisent pas un compost de bonne qualité. Les agriculteurs, que je comprends parfaitement, n’acceptent donc pas ce compost (…) Nos voisins allemands collectent séparément, y compris en ville, la fraction fermentescible des ordures ménagères. C’est possible ! Allez voir ! »

M. Yves Détraigne, membre de l’union centriste au Sénat, souligne pour sa part que : « En effet, il consiste à prévoir que les composts issus des installations de tri mécano-biologique ne pourront plus être épandus sur les terres agricoles. Il est d’ailleurs remarquable de noter que l’ADEME a décidé d’arrêter de subventionner de telles installations. L’expérience montre que c’est une bonne chose. »

Enfin, Chantale Jouanno, alors secrétaire d’Etat à l’environnement, soulignait que: « Je répète que je suis défavorable au principe du tri mécano-biologique tel qu’il est pratiqué actuellement. Mesdames, messieurs les sénateurs, attention à cette technologie !»

De nombreuses études institutionnelles ont par ailleurs été élaborées sur le sujet de la gestion des déchets.

Le rapport du Sénat n°571 du 22 juin 2010 souligne ainsi qu’ « Il existe aujourd’hui un consensus certain sur l’insuffisance de la norme NFU 44-051, dans la mesure où les métaux s’accumulent dans les sols…La France est l’un des rares pays en Europe à épandre sur des terres agricoles du compost issu d’une fraction organique triés mécaniquement…En Allemagne, il est interdit d’utiliser un tel compost à des fins agricoles…La perspective d’une interdiction européenne d’épandage sur des terres agricoles de compost issus d’OMR (…) est une épée de Damoclès pour les installations de TMB destinées à produire du compost pour l’agriculture. »

Le Rapport du Cercle National du Recyclage auquel a adhéré le SYCTOM et l’ensemble des syndicats nationaux de gestions des déchets, souligne dans un rapport datant de juin 2011, que :

« Dans les grosses agglomérations où l’habitat vertical est fortement présent, la mise en place d’un TMB peut être délicate et doit être évitée s’il n’est pas possible de faire respecter les consignes de tri. »

« Les composts issus du TMB conserveront leur statut de déchets (…) ce qui remet en cause l’existence même des unités de TMB. »

Le Rapport Final du Comité Opérationnel n°22 : Déchets, chargé de la mise en œuvre du grenelle de l’environnement dans sa dimension gestion des déchets, souligne pour sa part que « L’ensemble des acteurs du COMOP (chargé de la mise en œuvre des mesures du Grenelle de l’environnement concernant la politique des déchets) met en garde sur le fait qu’il ne faut pas encourager les installations de tri mécano-biologique, qui conduisent à la production de compost de moindre qualité. Il est par ailleurs nécessaire de veiller à la question sanitaire, à la sécurité et aux nuisances des installations de traitement biologique, de même qu’à la qualité du compost. »

Lorsque l'on connait les contraintes du monde agricole, on ne peut qu'être extrêmement inquiets par la mise en place d’usines de TMB. Il s'avère en effet que nos amis agriculteurs doivent faire face à une contrainte forte de l'industrie agro alimentaire, leur imposant un cahier des charges extrêmement rigoureux ; en effet, on n'oserait imaginer qu'un industriel de l'agro alimentaire accepte de prendre le risque de retrouver dans une boîte de haricots verts un morceau de bic ; or c'est une hypothèse tout à fait envisageable si l'on épand dans les champs un digestat provenant du TMB. Les agriculteurs n'ont tout simplement pas le droit d'acheter et d'épandre dans leur champ un tel produit.

L’épandage de ce compost dans nos champs risque quoi qu’il arrive de conduire, à terme, à l’accumulation de verre/métaux, plastiques et métaux lourds dans la terre, donc une catastrophe agricole et environnementale en perspective, sans parler des produits qui seront souillés en étant produits sur de telles cultures. C’est bien la raison pour laquelle les gouvernements de nos pays voisins et la norme de l’Union Européenne en la matière ont interdit la production d’un tel compost, pour le plus grand soulagement des agriculteurs et associations de défense de l’environnement.

A ce titre, des travaux sont actuellement entrepris au sein du Joint Research Institute (JRC), institut pour l’environnement et le développement durable de la Commission européenne, qui pilote l’élaboration de critères communs définissant la sortie du statut de déchets des composts issus des traitements des déchets. Un consensus se dégage actuellement, qui va découler sur l’adoption d’un règlement fin 2012, début 2013, se substituant à la norme NFU tant décriée, qui interdira l’emploi du terme compost pour le digestat produit à partir d’OMR, au regard de sa teneurs en métaux lourds, plastiques, verre, métaux divers…Seul le digestat produit à partir de biodéchets pourra être qualifié de compost, ce qui est souligné par le cercle national du recyclage et le rapport du Sénat.

Les promoteurs du projet s’apprêtent donc à investir 410 millions d’euros dans un projet dont tout le monde sait qu’il sera infructueux, au regard de l’adoption prochaine de la future norme européenne !

Où est l’intérêt économique ? Où est l’intérêt écologique ?

Si le digestat est bien considéré comme un déchet, il faudra l’enfouir (comme c’est le cas à Montpellier) pour un coût de 60 à 90 € la tonne, et ce pendant toute la durée de vie de l’usine. Ce coût sera à la charge de la collectivité, donc du contribuable. 92.200 tonnes par an, sur une durée de 20 ou 30 ans, il suffit de faire le calcul….

C’est en outre toute la filière de la méthanisation qui va être totalement décrédibilisée par la construction de ce genre d’usine, alors même que ce procédé peut s’avérer réellement vertueux, à condition d’en respecter les contraintes techniques. L’exemple de nos voisins suisses et allemands, précurseurs en la matière, démontre que l’on peut produire un compost de qualité, à condition de refuser la méthanisation sur ordures ménagères résiduelles par la technique du tri mécano-biologique : les usines vertueuses sont de petites unités locales traitant uniquement des déchets verts ou parfaitement triés à la base, et situées à une certaine distance des habitations afin de préserver les riverains des nuisances olfactives, du développement des vermines, des mouches, et des risques d’explosion de ces usines à gaz.

Si l’on veut sauver la méthanisation et éviter cette catastrophe environnementale et agricole, il faut absolument mettre un terme à des projets comme ceux qui ont été réalisés à Montpellier, échec total sur un plan environnemental, et ceux en cours d’élaboration, particulièrement celui de Romainville, plus gros projet d’usine en Europe, implanté en milieu urbain dense ! Ce procédé abandonné en Europe, est déjà dénoncé en France, comme le prouve le reportage diffusé au 20h de TF1 le 26 novembre dernier.

Le projet de Romainville ne permettra pas de recyclage, de retour à la terre de la fraction fermentescible de nos déchets. Il s’agit tout au contraire d’un projet rétrograde, entravant la mise en œuvre de solutions durables, en particulier le développement du tri, qui est pourtant tout à fait possible dans les zones pavillonnaires.

Ce projet est à contre courant des objectifs environnementaux et du grenelle, ainsi que du débat qui se situe au niveau européen, soutenant le développement durable et les meilleures solutions concernant la valorisation des déchets.

Nous espérons que le gouvernement s’exprimera sur la nature du digestat produit à partir d’OMR, au regard des travaux menés par les groupes d’études du grenelle de l’environnement, au regard des éléments institutionnels (dont le cercle national du recyclage), et surtout au regard des discussions très avancées, et dégageant un véritable consensus, au niveau européen.

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Le 30/01/2012 à 23:50, Marty Caberrou a dit :

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Vous pouvez aussi adresser vos commentaires directement au principal intéressé, le Syctom : http://www.syctom-paris.fr/edi/dial/cont.htm

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Le 31/01/2012 à 18:30, Mère de famille à Pantin a dit :

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S'il vous plaît Monsieur le député, pensez à nos enfants, à leur environnement, aux risques multiples et insensés que vous leur feriez courir en laissant faire ce projet inique.

Vous avez toute ma sympathie.

Mère de famille de Pantin

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Le 01/02/2012 à 21:35, Gerd Henriksson a dit :

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Merci Monsieur Bartolone de prendre la défense,comme toujours,des habitants du 93 et surtout des riverains de ce funeste projet du Syctom, à priori suicidaire sur le plan écologique et ruineux sur le plan économique. N'avons-nous rien appris des erreurs du passé? Certes, il faudra s'occuper du tri et de la neutralisation des déchets ménagers, mais ne faudrait-il pas plutôt commencer à la base: apprendre aux habitants de faire leur propre tri, avec l'aide de la collectivité si nécessaire? Actuellement, la situation est loin d'être satisfaisante. Commençons par l'éducation des citoyens dans les immeubles et les quartiers au lieu de concevoir des "usines à gaz" type AZF à proximité des habitations. Ce genre d'établissement doit être construit loin des agglomérations, si toutefois sa construction est justifiée et n'entraîne pas de nuisances majeures. Pensons à nos enfants et petits-enfants et à l'environnement que nous leur laisserons. Ancienne lilasienne habitant à Pantin non loin de l'actuelle déchetterie de Romainville.

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Le 02/02/2012 à 22:49, paronneau a dit :

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Monsieur Bartolone,

Le bons sens est fondamental dans ce dossier, et votre positionnement qui consiste à tout simplement privilégier le principe de précaution et l'intérêt commun aux intérêts de technocrates, formés à la manipulation des populations comme des élus, inspire le respect.

Nous suivrons de très près la réponse de Mme la ministre de l'environnement dont le positionnement, apparemment favorable au TMB, rappel l'affaire des avions renifleurs, ce procédé miracle et fort couteux, qui a illuminé à tort les plus hautes fonctions de l'état. Là aussi, il s'agissait d'une tromperie.

Nous comptons sur vous pour nous sortir de là.

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Le 03/02/2012 à 21:06, perrin a dit :

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Monsieur le député, lors du colloque de novembre tenu par le Syndicat mixte des Hauts-de-Seine l'élimination des ordures ménagères, Monsieur Hervé Soulier à souligné "Ce procédé de tri méthanisation est une véritable usine à gaz et tient donc un peu du pari. Ce processus est susceptible de trébucher à toute les étapes: au départ, parce que le tri sera plus difficile à faire que prévu; en cours du processus de pourrissement, par exemple pour des raisons d'odeurs; en sortie, parce que par exemple Gaz de France refusera d'injecter sur ses réseaux, en sortie également parce que le monde agricole ou l’État refusera que l'on empoisonne les terres avec un compost pas aux normes. Certes, il ne faut pas ne rien faire. Compte rendu de tout ce que l'on a entendu et de la prudence exprimée par le représentant de l’État, ne faut-il pas faire un gros projet, celui de Romainville Bobigny, puis en faire un bilan et se donner plusieurs années avant d'en entamer d'autres ? Il me semble que ce serait la sagesse."

Donc comment peut-on soutenir un tel projet? Ces propos ont été lu lors de la réunion organisée le 1er février par EST ENSEMBLE et les responsables du Syctom, aucune réaction de leur part, nous avons l'impression de passer pour des cobayes.

Certe il faut tenir compte du problème évident que cause les déchets ménagers. Mais la sagesse ne serait-elle pas d'abandonner ce projet pharaonique expérimental qui va être implanté en pleine zone urbaine à moins de 100 mètres la première habitation.

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Le 04/02/2012 à 19:15, anne marie capdevielle (artiste et libraire) a dit :

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le 04/02/2012 à18h54 riveraine du projet habitante à pantin

monsieur le député

d"abord vraiment merci de vous impliquer dans ce projet, de porter la voix des riverains.

d'autant plus que vous semblez le seul parmi nos élus à prendre en compte le bien fondé de notre opposition au projet.

J'ai écrit au maire de pantin et je n'ai reçu aucune réponse de sa part pas même une invitation à me rendre à la réunion du 1er Fevrier à romainville.

Nous sommes tous prêts à nous impliquer dans un projet raisonnable et qui soit fondé sur un tri exigeant à la base.

Depuis le début ce projet aurait dû commencer par une organisation du tri des déchets et une reflexion sur les techniques de traitements des déchets qui tiennent compte des retours d'expérience.

J'espére que vous pourrez convaincre les décideurs de ce projet qu'il n'y a pas de déshonneur devant un projet si complexe à revenir en arrière.

Pour le moment ce que nous constatons c'est l'arrogance; et le déni de démocratie de la part de certains elus.

voter pour eux n'est pas leur donné le pouvoir de faire n'importe quoi et de nous considérer comme habitants à sacrifier.

sincéres salutations

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Le 06/02/2012 à 12:57, Dyonisin a dit :

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Tout d'abord merci de vous intéresser à la question de la gestion des déchets de nos communes.J'aimerai réellement vous faire comprendre mes craintes vis à vis de ce projet.

En effet, j'habite à 500m de la futur usine et j'ai 2 enfants en bas âge. Quelle idée d'habiter à 500 m d'une déchetterie me direz-vous? Oui mais j'habite également à 500m de la mairie de Noisy le sec.

Je n'ai rien contre la valorisation des ordures bien au contraire mais au regard des usines existantes avec leurs problèmes d'odeurs toxiques et d'incendies, comment faire confiance à URBASER et au procédé de la méthanisation qui permet de réduire au mieux de 30% les déchets que de les revalorisé?

De plus, suite à la réunion du 1er février 2012 avec Est Ensemble (à laquelle vous y étiez d'ailleur), je n'ai pas eu l'impression que le PDG du Syctom soit revenu sur sa position, bien au contraire.

Donc, oui j'ai peur de l'avenir de mes enfants, peur du devenir des habitants du secteur et peur que ce projet se concrétise.

Cordialement.

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Le 06/02/2012 à 20:27, Lionel Renoux a dit :

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Bonjour monsieur Bartolone,

La mise en œuvre du projet doit entrainer la fermeture du canal de l’Ourcq à toute autre activité, et la fermeture des berges 5 jours sur 7.

Ce bouleversement de la vie du canal a-t-elle fait l’objet de la moindre concertation à l’égard des usagers du canal, de plus en plus nombreux, et ne remet-il pas en cause les nombreux projets de valorisation du canal ?

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Le 08/02/2012 à 09:37, Eric Thibaut a dit :

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Je suis résident Pantinois quartier Raymond Queneau.(petit Pantin)

Je vous remercie pour votre engagement auprès du ministre de l’écologie.

La lecture des courriers postés montre les inquiétudes grandissantes des riverains. Le mot inquiétude n’est certainement pas assez fort. Ces craintes, ces préoccupations pour l’avenir ne se limitent pas qu’aux choix techniques du TMB (risques sanitaires évidents) mais aussi à l’entêtement et l’énergie humaine mise en œuvre des élus du Syctom pour passer en force.

En effet, la mise en demeure du Syctom à Ubaser, demande de garanties complémentaires conclue à un tout va pour le mieux. Malheureusement ce dossier reste impossible à consulter. Ou est la transparence sur un projet d’intérêt public ?

Ou est la démocratie ?

Sans parler des projets communaux : En effet, de multiples projets de développement du quartier, de Bobigny, Pantin, Noisy le Sec et Romainville sont prévus directement autour de l’usine (Eco quartiers, centre commerciaux, développement du Canal comme cela a été fait à Pantin…), dont de nombreux lotissements à moins de 100 mètres de la future usine.

Question à nos débutés : Que se passera-t-il si l’usine crée des nuisances et représente des risques comme c’est le cas sur les autres usines de ce type

La gestion des déchets est une évidence. Mais pas ce procédé expérimental et de surcroit en zone Urbaine.

Nous avons un besoin urgent d’être protégés des risques insensés qu’engendre ce projet.(sanitaires - environnementaux .....)

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Le 08/02/2012 à 23:50, André Scheyder a dit :

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Monsieur Bartolone,

Au regard des études du Sénat (« Il existe aujourd’hui un consensus certain sur l’insuffisance de la norme NFU 44-051, dans la mesure où les métaux s’accumulent dans les sols »), du cercle national du recyclage auquel le SYCTOM adhère (« Les composts issus du TMB conserveront leur statut de déchets (…) ce qui remet en cause l’existence même des unités de TMB ») et des travaux menés au niveau de la Commission Européenne ( un règlement devrait être adopté dans l’année interdisant l’appellation compost pour le digestat issu du TMB ), comment peut-on encore prétendre faire du compost à Romainville ?

En l’absence de commercialisation du compost, la collectivité devrait prendre en charge l’enfouissement des 92.200 tonnes de compost annuel à un coût compris entre 60 et 90 € la tonne sans oublier l’indemnisation contractuelle comprise entre 10 et 15 € la tonne. Indemnité destinée à compenser le manque à gagner d’Urbaser conséquence de la non vente d’un compost polluant issu de la conception, de la construction et de l’exploitation du processus Valorga Urbaser. De combien vont augmenter nos impôts ?

Le fait qu’il ne s’agisse pas de compost modifie complètement le projet, et demande la mise en œuvre d’une nouvelle enquête publique, en vue de choisir un autre processus que le TMB et la méthanisation d'OMR qui sont une impasse technologique.

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