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Dans la lignée des orateurs précédents, je citerai deux phrases du candidat Sarkozy, puis du Président Sarkozy. (« Ah ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Je m'en tiendrai là pour ne pas vous accabler, car il s'agit, malheureusement pour vous, de propos trop audacieux qui n'auraient peut-être pas dû être tenus. Voici ce que le candidat Sarkozy a déclaré : « Je garantirai trois heures de transport en commun pour aller au travail, et trois heures pour en revenir. Il est inacceptable que les Français soient pris en otage par les grèves. » (Applaudi...
...ns ce projet mais vous semblez heureux qu'il en soit ainsi ! Belle constance, messieurs ! Voici à présent ce que Nicolas Sarkozy a déclaré sur TF1 : « Le service minimum dont on ne trouve trace, d'ailleurs, dans la rédaction du projet de loi , voilà vingt ans qu'on en parle et vingt ans qu'on ne le fait pas ; nous, nous le ferons. » (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Monsieur le président, j'espère que vous défalquez de mon temps de parole les vociférations de la majorité. (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Il a été rappelé que le droit de grève est un droit constitutionnel et individuel. En revanche, le préavis de grève est le fait des organisations syndicales. Le II de l'article 5 prévoit même une menace de sanction en cas de non-déclaration. Nous voyons là, évidemment, une atteinte extrêmement grave au droit individuel de grève. Ce type de disposition aura pour première conséquence de renforce...
... de ses collègues en font autant. Le centième, lui, n'a pas envie de faire grève, mais si tous ses collègues font grève, il les suivra. Avant ce texte, si 10 % des salariés se déclarent grévistes, le onzième ne fera pas grève car son seuil de déclenchement de la grève, est de onze. On pourrait parler de son seuil de « grèvitude ». (Rires et exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)