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Interventions sur "centrale" d'Yves Cochet


8 interventions trouvées.

...érées du mieux possible en France : je m'interroge sur cette promotion modérée mais patente de la filière nucléaire. Ne serait-il pas préférable que l'État maîtrise la sûreté nucléaire ? L'indépendance de l'ASN déresponsabilise l'exécutif. Si je n'ai pas eu le temps d'aller à Fessenheim, j'ai entendu dire que les turbo-alternateurs n'étaient pas fixés sur des amortisseurs, comme dans les autres centrales nucléaires : en cas de séisme, ils seraient immédiatement ébranlés. Page 23, vous évoquez les risques d'inondations. La centrale du Blayais a été inondée lors de la tempête de 1999 et douze ans après, les règles fondamentales de sécurité sont encore en cours de révision, et un guide en cours de rédaction ! N'est ce pas un peu long ? Page 25, cinq lignes sont consacrées à la sècheresse. Si dans...

... de sûreté. Même si les réacteurs ne sont pas tout à fait identiques, ne pourrait-on pas envisager une normalisation, les autorités de sûreté s'entendant pour que l'on procède aux mêmes stress tests sur tous les réacteurs européens ? Je serais, en effet, ennuyé que chacun fasse ce qu'il veut. Nos voisins allemands, par exemple, semblent être plus sourcilleux que nous : ils vont fermer de vieilles centrales et se préoccupent en général plus que nous du vieillissement. Cela relève-t-il, selon vous, de divergences techniques entre les ingénieurs sur les tests de sûreté, ou bien de différences d'appréciation politique ? La lettre du Premier ministre ne prévoyait pas d'aller au-delà des aléas naturels, mais force est de constater qu'il existe des aléas humains, tels que les chutes d'avions, y compris ...

...par exemple d'évaluer le coût, vingt-cinq ans après, de Tchernobyl ! Évidemment, le résultat ne peut qu'être instable. L'audit emploiera-t-il cette méthode « sacrificielle » ou privilégiera-t-il une approche conceptuelle, prenant en considération l'ensemble des accidents possibles, qu'ils soient d'origine naturelle je rappelle qu'en 2003, au moment de la sécheresse, il avait fallu refroidir la centrale de Fessenheim avec un jet d'eau ! ou humaine. Or le projet de la Commission européenne ne tient même pas compte du risque de terrorisme ! De même, il conviendrait d'envisager d'autres éventualités, notamment les accidents technologiques ; à cet égard, l'annonce de la construction d'un terminal méthanier à quelques kilomètres de Gravelines est plutôt inquiétante. Après l'accident de Fukushima, ...

D'un point de vue théorique, une explosion, non pas nucléaire évidemment, mais chimique, demeure-t-elle possible dans les réacteurs n° 1, 2 et 3 de la centrale de Fukushima ? Une telle explosion pourrait projeter des matériaux radioactifs à des hauteurs élevées, où ils se retrouveraient pris dans des courants aériens susceptibles de les disperser au loin, avec, certes, des effets de dilution. Une telle possibilité existe-t-elle encore ?

...u'il faut voter exactement ce qu'a fait le Sénat. Dans ma prochaine intervention, j'ajouterai d'autres arguments pour appuyer la nécessité de revoir entièrement ce texte, notamment, et c'est là peut-être une divergence avec quelques collègues de l'opposition, s'agissant du type de tarification, pas des tarifs. C'est peut-être pour d'autres raisons que le renouvellement des infrastructures ou des centrales de production que les prix de l'électricité, comme ceux de toutes les énergies, vont augmenter. Je termine en incitant toute notre assemblée à voter la motion de rejet préalable. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.) (La motion de rejet préalable, mise aux voix, n'est pas adoptée.)

...e loi portant nouvelle organisation du marché de l'électricité aura de graves conséquences, aussi bien en matière d'aménagement du territoire et d'impacts environnementaux qu'en termes d'égalité d'accès à l'électricité. En effet, la directive européenne organisant le marché de l'électricité que nous transposons aujourd'hui ne se préoccupe guère d'écologie. Mais elle comporte une autre aberration, centrale : elle ne tient aucun compte du caractère particulier de l'électricité, qui est un bien non stockable et de première nécessité, et qui devrait pour cette raison même faire l'objet d'une réglementation spécifique. Ce n'est pas le cas. Cette erreur d'appréciation est un nouvel avatar de ce paradigme libéral productiviste qui, depuis trois décennies, en France, sclérose les décideurs publics dès qu'...

...iel pour moi pour justifier mon refus du nucléaire et le fait que la France, comme l'Europe, devrait en sortir. J'utiliserai un gros mot qui semble curieusement tabou dans cette assemblée : cet argument est un argument anthropologique. Que faut-il pour qu'une société soit assurée de pouvoir faire du nucléaire ? On ne fait évidemment pas du nucléaire pour dix ou quinze ans. Quand on construit une centrale nucléaire, c'est pour un siècle, de la décision initiale jusqu'au démantèlement et je ne parle pas des déchets ! Ce n'est pas n'importe quoi, un réacteur nucléaire ! Il faut donc qu'une société qui se lance dans le nucléaire possède quatre qualités. Il faut, d'abord, qu'elle soit technologique, c'est-à-dire qu'elle dispose d'écoles d'ingénieurs, de techniciens et d'ouvriers formés ; sans stigmat...

Non, parce que nous parlons de promouvoir les énergies renouvelables. Il y a dix autres manières de produire de l'électricité qu'à partir du charbon ou du nucléaire. J'ai visité la centrale de Cordemay, qui produit quelque 3 500 mégawatts : c'est une immense usine pour laquelle on fait venir des vraquiers depuis le Maroc ou l'Afrique du Sud. Il ne faut plus produire de l'électricité de cette façon, même avec la technologie CCS de captage et de stockage du carbone ! (L'amendement n° 1106, tel qu'il vient d'être rectifié, est adopté.)