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Monsieur le président, madame la ministre, chers collègues, les propos que j'entends aujourd'hui me réjouissent et je les approuve. J'interviens ici avec une certaine émotion, quelques jours après les funérailles nationales du poète Aimé Césaire, car le chantre humaniste de la négritude, le défenseur inlassable de l'identité nègre et martiniquaise, l'homme de synthèse, de liaison et de terminaison, comme il se qualifiait lui-même, amoureux de la langue française, celui-là même qui conjugua dans son oeuvre et dans sa vie universalité et ce que nous appelons en Caraïbes « diversalité », s'il eût été présent dans cet hémicycle, n'eût pas manqué de nous exhorter, avec sa verve incandescente et ses fulgurances essentielle...
Mes chers collègues, j'aimerais vous donner une raison supplémentaire pour vous inciter à mieux promouvoir nos langues et à ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires : cette revendication doit être admise sur la base des droits fondamentaux, le droit à la langue ou les droits linguistiques reconnus à chacun comme éléments d'identité. C'est une autre version de l'individualisme possessif, car ce droit n'est pas reconnu à des minorités mais bien à des locuteurs. La France ne saurait continuer à traiter ses langues régionales de façon pire pardonnez-moi de le dire ici que la Turquie, et refuser à ses citoyens d'utiliser, dans la sphère publique comme dans la sphère privée, la langue de leur terroir ou de leur choix. Enfin...