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La France a pris le problème à bras-le-corps. Le seul cas d'utilisation de ces armes par la France remonte à 1991, lors de la première guerre du Golfe, au cours de missions ponctuelles et dans le strict cadre de ses objectifs militaires. Dès 1996, la France a amorcé le retrait et la destruction de son arsenal de lance-grenades BLG 66, ou système Bélouga. Ainsi, les stocks de bombes d'aviation à sous-munitions ont été détruits entre 1996 et 2002. Par ailleurs, grâce à la loi de programmation militaire 2009-2014, les roquettes M26 équipant les lance-roquettes multiples LMR seront supprimées et remplacées par des lance-roquett...
... faciliter leur reconversion. Sans entrer dans les détails et les modalités de ses dispositions visant à assouplir, adapter, ouvrir et proposer un meilleur dispositif de reconversion, je me contenterai, aujourd'hui, de donner mon sentiment sur la question et de mettre en évidence l'obligation qui nous est faite de garantir et de réussir l'accomplissement d'une véritable seconde carrière pour nos militaires. Les spécificités et les contraintes du métier des armes amènent de nombreux militaires à quitter l'institution à un âge où ils doivent poursuivre une activité professionnelle, car la profession reste un élément déterminant de l'identité. La réalisation de soi et l'accomplissement personnel ainsi que la recherche d'un nouveau statut social demeurent également, et c'est tout à fait logique, une ...
...mission, comme mon prédécesseur Pierre Lellouche. Ma mission ayant débuté mi-juillet, elle s'achèvera en janvier. Une durée de six mois est un peu courte pour une telle mission. Je suis très heureux de venir vous expliquer le sens de mon action mais, avant d'ouvrir la discussion, je tiens évidemment à saluer la mémoire de nos 36 soldats tombés en Afghanistan depuis le début de notre intervention militaire dans ce pays, en 2001. Je souhaite aussi rendre hommage à tous ceux qui ont été ou sont déployés sur le théâtre afghan, dans des conditions difficiles et éprouvantes. Ils portent haut les couleurs de la France et sont le signe de l'engagement de notre pays aux côtés de ses alliés pour lutter contre l'obscurantisme et donner aux Afghans un avenir meilleur, après 30 années de guerre pratiquement in...
...tan. Le Pakistan entre dans une période qui pourrait s'avérer instable politiquement, le président Zardari risquant de perdre son poste, si la loi d'amnistie dont il a bénéficié est cassée par le conseil constitutionnel. Le Pakistan n'est pas l'Afghanistan ; l'État y existe, avec ses qualités et ses défauts, ses services officiels et officieux. Ce pays est avant tout intéressé par une coopération militaire en matière d'armement. La difficulté, pour nous, consiste à l'aider dans la contre-insurrection sans vexer le grand voisin indien, en définissant très finement les équipements susceptibles de lui être fournis. Leur autre demande importante concerne la formation. Notre coopération avec le Pakistan se limite à ces deux volets. À chaque rencontre avec un officiel pakistanais, celui-ci se dit blessé...
... versés au fonds de développement rural, seule enveloppe que nous ne gérons pas directement, afin de nous assurer que le gouvernement afghan fait bien parvenir l'aide au bout des villages. Il convient donc de fixer une feuille de route avec le président Karzaï, comportant un échéancier de mise en conformité des institutions. Par ailleurs, un gros effort doit être accompli en matière de formation militaire, dans la continuité de l'opération Épidote. La montée en puissance de l'armée afghane est un processus complexe qui requiert l'envoi de formateurs mais aussi la prise en charge des salaires de l'armée afghane aujourd'hui la rébellion paie peut-être mieux que l'armée régulière. Un tel processus nous coûtera moins cher que de déployer des troupes, assurera la prise en main progressive de la souve...
...an depuis très longtemps, Humana Terra, essentiellement financée par des crédits japonais, qui gère l'hôpital d'Herat et concentre son action vers les femmes s'immolant par le feu. J'ai d'ailleurs reçu récemment un collectif d'une quinzaine d'associations qui demande un effort plus dilué du point de vue géographique. Mais nous suivons une logique : auparavant, l'action civile succédait à l'action militaire ; aujourd'hui, nous cherchons à développer l'action civile pour sécuriser la force. Le général Mc Chrystal, que j'ai rencontré à deux reprises, n'a cessé de me parler de Lyautey, de la tradition et de l'exemplarité française. Sans sous-estimer leurs talents de communicants, je me réjouis d'entendre les commentaires positifs de nos alliés américains, avec lesquels les rapports sont vraiment bons....
...nistère. Lors de mon premier déplacement en Afghanistan, en août, la première question que j'ai posée au général Mc Chrystal portait évidemment sur le calendrier de retrait envisageable. Il m'a répondu que l'armée afghane doit au préalable atteindre le niveau suffisant, ce qui nécessitera au moins trois ans. La situation n'est pas comparable avec celle de l'Irak, où il existe une vraie tradition militaire : ce pays, qui a livré une guerre à l'Iran, dispose de forces constituées et disciplinées. En Afghanistan, trois mois après avoir été formés, 20 % des effectifs désertent, car, pour des raisons culturelles, l'engagement y est vécu d'une façon différente de la nôtre : ceux qui partent ont simplement décidés de rejoindre leur famille et ce sans avoir conscience de trahir. De surcroît, la formation ...
L'aide française, contrairement à celle des États-Unis, est facilement quantifiable car elle touche des effectifs restreints, notamment parmi les officiers. Notre objectif est de constituer un réseau de militaires formés par nos soins, mais celui-ci reste encore inexistant. Le premier diplômé d'Épidote envoyé à Saint-Cyr a finalement été affecté à un poste très subalterne ; peut-être n'avons-nous pas eu la main heureuse, à moins qu'il ait fait l'objet d'un traitement discriminatoire. Le Pakistan met systématiquement en avant l'ouverture de sept ou huit consulats indiens en Afghanistan. Il est certain que...
...ète qu'il aurait été battu si un deuxième tour s'était tenu et que ce mandat est le dernier pour Karzaï à moins qu'il ne fasse modifier la constitution, ce dont il se défend. Nous serons fixés en janvier mais il est possible d'être optimiste : libéré de toute contingence électorale, Karzaï sera peut-être désormais davantage préoccupé par l'empreinte qu'il laissera dans l'histoire. Les dépenses militaires de la France en Afghanistan sont sans doute plus de dix fois supérieures à ses dépenses civiles. Le fait est que nous sommes présents sur les deux volets, tandis que d'autres pays, comme le Japon, qui ne consentent aucun effort militaire, peuvent dépenser davantage pour le développement. Pour que nous puissions quitter ce pays au plus vite sans avoir à y revenir, il convient d'investir massiveme...