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...nçaise. Les fonds alloués doivent être réellement distribués. C'est pourquoi nous demandons quotidiennement des comptes au sujet des huit millions versés au fonds de développement rural, seule enveloppe que nous ne gérons pas directement, afin de nous assurer que le gouvernement afghan fait bien parvenir l'aide au bout des villages. Il convient donc de fixer une feuille de route avec le président Karzaï, comportant un échéancier de mise en conformité des institutions. Par ailleurs, un gros effort doit être accompli en matière de formation militaire, dans la continuité de l'opération Épidote. La montée en puissance de l'armée afghane est un processus complexe qui requiert l'envoi de formateurs mais aussi la prise en charge des salaires de l'armée afghane aujourd'hui la rébellion paie peut-être...
...s débats télévisés. Même si on a déploré des victimes sur le terrain et même si la participation a été très faible, le scrutin s'est déroulé d'une manière à peu près satisfaisante. Mais malheureusement, au final, les résultats ont été peu crédibles. Abdullah Abdullah a adopté la meilleure tactique : il a capitalisé sur son nom pour l'avenir et représente désormais un recours, alors même qu'Hamid Karzaï, normalement, ne peut prétendre à un troisième mandat. Il a montré une certaine maturité, auprès de la population comme des partenaires occidentaux en calmant ceux qui, parmi ses supporters, notamment dans le Nord du pays, voulaient prendre les armes, évitant ainsi la constitution d'un second front, à l'intérieur du camp légaliste. Le grand succès est que le processus a été totalement pacifique,...
...es carabiniers italiens, qui entendaient bénéficier d'un statut d'antériorité. Les coopérants français, au nombre d'une vingtaine, sont strictement sélectionnés. Ils ne sont pas envoyés de Paris en sortant d'école. Au contraire, ils ont une expérience afghane de plusieurs années : c'est en particulier le cas de la conseillère développement auprès de l'armée. La réconciliation nationale, que MM. Karzaï comme Abdullah ont préconisée pendant la campagne électorale, sera l'une des questions clés de la conférence internationale du 28 janvier. Mais avec qui faut-il se réconcilier ? Il convient de distinguer, d'une part, les 5 à 8 % de partisans purs et durs d'Al-Qaïda, infréquentables et irrécupérables, et, d'autre part, les Pachtounes en conflit avec Hamid Karzaï. L'équipe du président Karzaï est, ...
...ération civile en Afghanistan, sans commune mesure avec les nôtres, en expliquant qu'elle cherche seulement à contribuer à la stabilité nationale. Elle a renforcé sa présence, notamment dans le secteur des constructions de routes. Elle annonce 500 millions de dollars d'investissements, mais sa stratégie semble plus défensive qu'offensive. Les États-Unis ont commencé par fortement critiquer Hamid Karzaï pour ensuite le réhabiliter. Sur ce point, leur stratégie à long terme mériterait d'être clarifiée. Les Américains mettent aussi l'accent sur la formation. Le problème est essentiellement financier : tant que le soldat afghan ne sera pas payé convenablement ce qui coûtera toujours moins cher qu'un soldat occidental , il ne pourra être fidélisé. Les forces afghanes sont de valeurs très variabl...
Nous l'avons installé, un processus démocratique s'est déroulé et il reste la seule autorité avec laquelle nous pouvons discuter. C'est en tout cas l'interlocuteur incontournable. Je sais qu'Abdullah bénéficie d'un large courant de sympathie dans notre pays, mais je répète qu'il aurait été battu si un deuxième tour s'était tenu et que ce mandat est le dernier pour Karzaï à moins qu'il ne fasse modifier la constitution, ce dont il se défend. Nous serons fixés en janvier mais il est possible d'être optimiste : libéré de toute contingence électorale, Karzaï sera peut-être désormais davantage préoccupé par l'empreinte qu'il laissera dans l'histoire. Les dépenses militaires de la France en Afghanistan sont sans doute plus de dix fois supérieures à ses dépenses civi...