4 interventions trouvées.
...rsel de mémoire, car la représentation nationale a aujourd'hui l'occasion d'oeuvrer pour la vérité et la justice. Vérité au regard de l'histoire : en 1915, on extermina les Arméniens établis sur le territoire de l'Empire ottoman, par des procédés barbares, perpétrés au nom d'une idéologie nationaliste et raciste. Cela reste à ce jour l'une des plus graves tragédies humaines, et cela s'appelle un génocide. Justice pour le peuple arménien, dont la mémoire continue d'être hantée, et salie, par ceux qui contestent aujourd'hui encore la réalité du crime commis sur un million cinq cent mille hommes, femmes et enfants qui furent assassinés dans le cadre du premier plan d'extermination du XXe siècle. C'est l'honneur de l'Assemblée nationale de vouloir enfin parachever le processus législatif qui avait ...
...e en 1915, en s'engageant dans un processus de reconnaissance législative qui s'est heurté à de très nombreux obstacles et pressions, nous en avons eu de nouvelles preuves tous ces derniers jours. C'est à présent un appel solennel qui nous est lancé, mes chers collègues, et le groupe socialiste votera cette proposition de loi parce qu'à nos yeux l'histoire a parlé et que la réalité historique du génocide n'est pas négociable : voter la loi n'est pas un acte mémoriel, c'est un acte politique. (Applaudissements sur de nombreux bancs.) Et c'est au Parlement qu'il revient de légiférer, car contester la vérité historique insulte à nos valeurs républicaines, et doit être puni par la loi républicaine, au même titre que le racisme et l'antisémitisme dans notre pays.
...ce à la mémoire du peuple arménien, pour que s'accomplisse enfin le deuil des martyrs de 1915. En votant ce texte, nous voulons respecter la parole donnée, et parachever la longue marche pour la justice et pour le droit, initiée en France par le Président François Mitterrand, qui, dès le 7 janvier 1984, à Vienne, affirmait « la volonté de la France de rappeler l'identité arménienne marquée par le génocide».
Depuis 30 ans de grandes voix, comme celle d'Henri Saby au Parlement européen, se sont élevées pour faire progresser les esprits en faveur de la reconnaissance du génocide par les instances internationales. Des intellectuels comme Bernard-Henri Lévy se sont mobilisés aux côtés de la classe politique, de la diaspora arménienne et de ses organisations, dont je veux saluer l'engagement. À ceux qui nous disent que « ce n'est pas à la loi d'écrire l'histoire», je rappelle que personne ne demande aux députés de se substituer aux historiens ! L'histoire a prouvé de faço...