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Monsieur le président, monsieur le ministre d'État, mes chers collègues, ces dernières semaines, tout un chacun l'aura remarqué, il a fait froid, et même très froid. La consommation d'électricité s'en est ressentie, au point de culminer à des niveaux historiquement hauts. Ainsi, la consommation française a atteint le record des 91 000 mégawattheures, et ce n'est pas dérisoire puisque les régions PACA et Bretagne ont vécu plusieurs jours sous tension. La région Ouest, grâce à sa grande vitalité économique et démographique, est en évolution constante, ce qui se reflète dans sa consommatio...
En raison du recours massif des Français au chauffage électrique, encouragé au lendemain de la construction du parc nucléaire hexagonal, la consommation française en électricité est fortement soumise aux variations de température.
Face à cet éclairage, le Nouveau Centre s'est posé la question de la sécurité de l'approvisionnement en électricité de la France dans les termes suivants : quels risques pour la France à court et long termes ? S'agissant de la sécurité de l'approvisionnement, l'opinion pense fréquemment aux risques à court terme car nous savons aisément les appréhender. Il s'agit là de se prémunir contre les ruptures d'approvisionnement d'origine météorologique. Je pense aux sécheresses affectant la production hydroélectrique...
ou encore à l'absence de vent dans les zones à forte concentration d'éoliennes. L'origine de ces ruptures peut encore être accidentelle, à l'instar de la rupture survenue sur le réseau allemand en 2006. Cependant, il convient de ne pas oublier la sécurité à long terme. Pour le Nouveau Centre, une question doit être posée : la croissance de la production d'électricité réussira-t-elle à suivre la croissance de la demande souhaitée ?
Je m'explique. Si la France encourage aujourd'hui le développement de la voiture électrique ou du fret, elle doit veiller à équilibrer l'offre et la demande en électricité. Ne nous trompons pas ; loin de moi l'idée de remettre en cause un tel dispositif, qui permettra par ailleurs de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, de développer les technologies et le savoir-faire français, et j'en passe. La France est clairement engagée dans cette voie, et le Nouveau Centre s'y associe. Néanmoins, la question est bien là. RTE prévoit une augmentation de la consom...
On conçoit donc bien l'importance du Grenelle de l'environnement et de la maîtrise de la demande d'électricité proposée par les deux lois Grenelle.
Au titre des solutions pour assurer une plus grande sécurité de l'approvisionnement, le Nouveau Centre compte un certain nombre de réponses qui, à notre sens, font consensus. Selon nous, il convient tout d'abord de diversifier les sources d'énergie et des fournisseurs, ce qui réduirait les risques en les répartissant. D'autre part, notre marché de l'électricité étant européen, il nous faut investir dans une interconnexion toujours plus poussée avec nos voisins, ce qui permettrait des échanges d'électricité transfrontaliers permanents, une solidarité des réseaux électriques. Car, il ne faut pas se leurrer, dans une économie ouverte, importer de l'électricité n'est pas un problème en soi. L'indépendance énergétique que nous vantent certains n'est pas réa...
Dans le contexte actuel de raréfaction des sources d'énergie fossile et de changement climatique, le choix du nucléaire n'est pas à remettre en question, d'autant que les progrès de la recherche en la matière en feront l'énergie de demain. Aujourd'hui, la France dépend à 80 % du nucléaire pour son électricité, ce qui lui vaut d'être compétitive par rapport à ses voisins européens et représente un réel avantage pour les consommateurs. Pourtant, il existe de vraies zones d'ombre quant à la question du renouvellement du parc nucléaire. Nous avons aujourd'hui cinquante-huit tranches pour une puissance installée de soixante-trois gigawatts et nous avons déjà décidé la création de deux EPR. Que va-t-il se...