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...inistre, madame la rapporteure, mes chers collègues, je ne souhaite pas rouvrir dans le cadre de cette discussion générale le débat entre mesures coercitives et mesures incitatives. Je m'étais exprimé lors de la discussion du projet de loi HPST en usant d'une formule imagée et un peu légère : en milieu rural, avais-je dit, mieux vaut être une vache qu'un homme ! Le vétérinaire est disponible, le médecin ne l'est pas ou plus. Cette formule choc était un coup de gueule. Votre prédécesseur, Mme Bachelot, n'y a pas été sensible. Et je constate que rien n'a évolué depuis. La situation est toujours la même, malgré les ARS, malgré les maisons de santé, malgré les conférences de territoire.
Cela dit, j'estime qu'entre la liberté d'installation, principe idéologique sacro-saint, et le nécessaire aménagement du territoire en termes de santé, il y a matière à discussion. Si je peux comprendre le souhait de faire plaisir aux médecins, je pense que les professionnels, les syndicats, les étudiants en médecine, qui font partie intégrante de notre société, ne peuvent être sourds au problème de l'accès aux soins. Tout évolue dans notre société, y compris l'exercice de la médecine libérale : le temps de travail, avec les trente-cinq heures, les loisirs qui se développent, la vie familiale, et surtout l'individualisme qui fait plac...
...rall vous a remis en 2007 un rapport dans lequel il qualifie la permanence des soins d'aléatoire, de peu fiable, fragile et coûteuse. Les critiques viennent aussi directement du terrain. Ainsi, Mme Brigitte Robert, infirmière libérale depuis vingt-cinq ans, m'a écrit pour me faire part de ses difficultés : « Le service médical, nuit et week-end, est totalement mal construit : secteur trop vaste, médecins vieillissants qui n'ont plus envie de se déplacer, urgences surchargées, difficulté pour trouver des remplaçants étant donné la situation sinistrée de notre département, charge de travail énorme, longues distances à parcourir. Ma vie familiale est très perturbée par cette surcharge de responsabilité et la situation risque par ici d'exploser. » Je ne sais pas, madame la ministre, qui, au sein de...
... n'est pas dénué d'une certaine vision pour les zones rurales. J'associe Marc Le Fur dans ce combat pour les zones rurales, et je voudrais dire à Christian Paul que je suis très touché qu'il ait cité la Lozère, notamment les Gorges du Tarn et la Margeride. En effet, la démographie médicale est très particulière dans ce département : les cantons de Pont-de-Montvert et d'Aumont-Aubrac n'ont plus de médecins. La crise est bien là. C'est pourquoi j'ai tenu à déposer un sous-amendement proposant que les boursiers ayant signé un contrat d'engagement de service public doivent en priorité être affectés dans les zones rurales et dans les zones périurbaines défavorisées. Je profite de la présence de M. Falco et de M. Méhaignerie, président de la commission des affaires culturelles, pour demander une éval...
À la suite de mon propos d'hier et afin de lutter contre les déséquilibres entre l'offre et la demande de médecins dans les territoires, cet amendement vise à interdire l'installation de praticiens dans les zones où la surdensité médicale est avérée. La position de la commission et celle du Gouvernement détermineront le sort que je réserverai à cet amendement.
Quelques exemples : trois pédiatres seulement exercent en centre hospitalier, ce qui se traduit par des délais d'attente de trois à six mois ; nous manquons de certains spécialistes comme des rhumatologues ou des urologues ; pire, dans quatre ans, 40 % des médecins de Lozère auront pris leur retraite. En définitive, il y a en Lozère plus de vétérinaires efficaces que de médecins, de sorte que je reprendrai à mon compte l'affirmation de mon collègue Marc Le Fur : dans les zones rurales, il vaut mieux, aujourd'hui, être une vache qu'un homme ! (Exclamations sur divers bancs.)
...s : Xavier Bertrand, votre prédécesseur, m'avait adressé une lettre faisant état de pas moins de quarante mesures fiscales et financières en faveur de l'installation des professionnels de santé en milieu rural. À quoi tout cela a-t-il servi ? À pas grand-chose. Je l'ai dit et répété en vain, et mon statut de parlementaire me permet aujourd'hui de le redire devant la représentation nationale. Des médecins, des biologistes et d'autres professionnels de santé de mon département ont été nombreux à m'écrire pour souligner notamment des problèmes de surcharge de travail, de baisse de la qualité des soins, de manque de reconnaissance, de carence en spécialistes et en centres de proximité. Je vous le dis fermement, cessons de multiplier les dispositifs qui ne servent à rien. Il faut une fois pour toute...
J'ai pour ma part proposé des mesures spécifiques favorisant l'installation de médecins en zone sous-médicalisée, à l'instar de ce qu'ont accepté les infirmiers. Je pense aujourd'hui utile de définir des normes en termes d'équité et d'accessibilité aux soins, ainsi que de fixer des ratios médecins-patients à titre expérimental. Je prône également des stages obligatoires en milieu rural et un gel des installations en zone sur-dotée, ainsi que la valorisation des actes en milieu rura...