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...le de la proposition de loi, en faveur d'une base de données dite « à lien fort ». Le Sénat a souhaité qu'à une empreinte donnée corresponde, non une identité, mais plutôt un ensemble d'identités. Il a ainsi retenu la technique des bases biométriques dites « à lien faible » qui interdit vous l'avez rappelé, monsieur le ministre qu'un lien univoque soit établi entre une identité civile et les empreintes digitales de l'intéressé. Le taux d'imprécision, d'environ 1 %, avait semblé suffisamment faible au rapporteur de la commission des lois du Sénat pour qu'il défende ce système. Or j'appelle votre attention sur le fait que ce 1 % d'erreur ne signifie pas que le fraudeur sera détecté quatre-vingt-dix-neuf fois sur cent. Non, appliquée à une section de 10 000 individus, cette marge d'imprécision signifie que...
La commission a évidemment rejeté cet amendement, qui viderait le texte de sa substance, puisqu'il vise non pas à privilégier le lien faible, mais à supprimer le fichier central. Selon M. Blisko, cette proposition de loi, qui permet des avancées importantes en matière de lutte contre la fraude identitaire, doit reposer sur autre chose qu'un fichier central. Je précise que les empreintes digitales sont d'ores et déjà colligées dans des fichiers papier, puisque, lorsque vous vous faites faire une carte d'identité, vous devez déposer vos empreintes. Le texte a pour objet de permettre qu'elles soient désormais enregistrées dans un fichier central, afin qu'il soit possible de vérifier l'identité du détenteur de la carte. Sans fichier, je ne vois pas comment pourrait se faire cette vérification...