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...êt tropicale, traversée par de nombreux clivages (noirarabe ; musulmanschrétiensanimistes ; sédentairesnomades) et des divisions ethniques et tribales, on comprend tout de suite que le Soudan est un pays multiple et que les éléments centrifuges dominent. Le Soudan en tant qu'Etat-nation n'existe pas. Face à un pouvoir central des périphéries existent qui tentent soit de résister aux tentatives de Khartoum de nationaliser son autorité, soit d'accaparer une parcelle de pouvoir politique ou économique, comme ce fut le cas, au Sud Soudan, du MPLS de John Garang. Toute l'histoire politique du Soudan depuis son indépendance en 1956 va connaître une instabilité au sein du pouvoir central marquée par une succession de coups d'Etat interrompant des épisodes civils et des conflits à répétition entre ce pou...
...nous l'a indiqué le représentant de la compagnie sur place, il n'est pas envisageable de prospecter dans un tel climat d'instabilité le Sud est encore plus instable que le Darfour et d'autre part, chacun attend le référendum de 2011 et la sécession qui s'ensuivra inéluctablement. La grande majorité des habitants du Nord Soudan sont des musulmans pratiquants. Pourtant nous avons pu observer à Khartoum contrairement à l'abaissement manifeste des femmes dont nous avons été les témoins à Doha une relative décontraction vestimentaire féminine. Personnellement, j'estime que l'islam est largement utilisé au Soudan comme prétexte, dans un but politique, pour conforter ou reconquérir le pouvoir. Maints exemples montrent que les élites du pouvoir central instrumentalisent l'islam en ce sens. Ainsi,...
Le Sud se caractérise par ses vastes dimensions et la multiplicité des tribus qui le peuplent. L'instabilité qui y règne est due, premièrement, aux menées du pouvoir de Juba, deuxièmement, aux rivalités traditionnelles entre tribus sur la propriété foncière, et enfin à la politique du « diviser pour mieux régner » utilisée par Khartoum. Le pouvoir de tel ou tel des anciens résistants du Sud Soudan contre le pouvoir du Nord existe mais il est toujours fluctuant. Ces hommes ne jouissent pas d'une grande popularité. À cela s'ajoutent les multiples divisions entre pouvoir politique et « pouvoir pétrolier », le tout privant le futur État du Sud de viabilité. Notre collègue Jacques Myard a raison de dire qu'il n'y a pas d'État nati...