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Interventions sur "afghan" de Noël Mamère


12 interventions trouvées.

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, chers collègues, le groupe de la Gauche démocrate et républicaine s'associe à son tour à l'hommage qui a été rendu par M. le président aux dix soldats morts en Afghanistan.

...avec quelle désinvolture il a entraîné notre pays dans une politique contraire à ses intérêts ? Souvenez-vous : cela ne se passait ici devant notre assemblée mais devant la Chambre des Communes britannique, à l'époque de Tony Blair que l'on surnommait le « caniche de Bush ». Bafouant la représentation nationale, le Président de la République avait annoncé l'envoi de 700 soldats supplémentaires en Afghanistan, venant s'ajouter aux quelque 2 000 militaires français des forces spéciales déjà présents sur place. Ce faisant, il a à la fois rompu la tradition républicaine et trahi la parole qu'il avait donnée, le 16 avril 2007, en pleine campagne électorale : « La présence des troupes françaises à cet endroit du monde ne me semble pas décisive. Le Président de la République c'était Jacques Chirac ...

...montagne de Briançon. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) À partir d'aujourd'hui et jusqu'au 3 octobre, la 27e brigade d'infanterie de montagne de Grenoble y est formée. Or qu'avez-vous décidé dans le Livre blanc de la défense, monsieur le ministre de la défense ? De fermer ce centre ! Qu'allez-vous donc faire de ceux qui, demain, seront appelés à venir renforcer les troupes françaises en Afghanistan ? (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.) Dans un rapport, le lieutenant-colonel Benoît Desmeulles constatait en mai dernier les manques dans le domaine de la connaissance des missions d'infanterie et dans les procédures de convoi qui nécessitent des compétences particulières et surtout maîtrisées. Durant l'embuscade du 18 août, même les gilets pare-balles manquaient, nous ...

Depuis sept années une période aussi longue que celle de la guerre d'Algérie une sale guerre est donc engagée, sous couvert d'une opération de police et de formation de l'armée afghane. Effectivement, la France n'est pas en guerre, monsieur le ministre, puisqu'elle a choisi de faire la guerre, ce qui est sensiblement différent, vous en conviendrez. Or, en l'état, cette guerre est perdue, parce que ses objectifs et sa stratégie sont faux et parce qu'ils nous conduisent vers un désastre programmé comme en Irak. Il est donc temps de procéder à un bilan. Nous devons créer au plus...

En 2001, quand tout a commencé, j'avais été le seul député à dénoncer une guerre contre le peuple afghan . On m'avait durement critiqué pour cette position qui, à l'époque, apparaissait en rupture avec la pensée unique. Je l'avais prise en toute connaissance de cause. Ce sont les mêmes raisons qui nous poussent aujourd'hui à refuser d'engager des troupes dans cette région et à demander au Premier ministre et au Président de la République d'ordonner le retrait du dispositif militaire. Ce n'est pas u...

Cinq millions de personnes sont en situation d'insécurité alimentaire sur une population qui en compte vingt millions et 80 % des puits sont asséchés. Va-t-on plus longtemps nier la souffrance du peuple afghan en ajoutant la guerre à la guerre ? Que pensez-vous, monsieur le ministre des affaires étrangères, vous qui avez été l'inventeur de l'action militaro-humanitaire, des cris d'alarme lancés par vos amis de l'humanitaire ? Vous allez sans doute démentir leurs propos, comme les militaires, et nous expliquer que tout va bien sur place. Pas un kilomètre de voie ferrée n'a été posé. Lorsque des routes s...

Malgré de nombreux dons internationaux, la situation continue à se dégrader pour les Afghans. Ils se sentent méprisés par des militaires étrangers, ignorants des coutumes et de la culture locales, qui traitent avec les seigneurs de guerre et les chefs de village, sans se préoccuper des aspirations de la population, favorisant ainsi le détournement de l'argent de la communauté internationale au profit de structures corrompues à tous les niveaux. « En opposant Mahométans contre Hindous, ...

La politique de pacification n'a pas plus d'efficacité : nos soldats luttent contre des combattants qui sont protégés par la population. Ils sont trahis par leurs interprètes ou leurs guides. Plus de 10 % des effectifs de l'armée afghane formés par nos soins sont considérés aujourd'hui comme des déserteurs.

...ssi pour le retrait des troupes françaises. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.) Je demande la redéfinition des objectifs politiques et militaires de la France dans cette région, et, tout d'abord, le réexamen urgent du mandat de l'ONU. Devant la montée en puissance des talibans, ce mandat a été détourné de fait en 2006 quand l'OTAN a étendu son emprise militaire sur tout le territoire afghan. L'opération Liberté immuable, tolérée dans le cadre de la légitime défense depuis 2001, et l'ISAF n'ont plus dans les faits qu'un seul objectif réel : trouver et détruire les forces rebelles, assimilant ainsi de fait Al-Qaida, talibans, opposants pachtounes, paysans producteurs de pavot. Il faut réexaminer le mandat et mettre un terme à cette hypocrisie qui déconsidère l'ONU. La reconstruction ...

La guerre est un échec sur toute la ligne, sauf pour le Pentagone qui a installé plusieurs bases militaires en Asie centrale, qui se sert de l'Afghanistan comme camp d'entraînement pour ses troupes et qui met en place une nouvelle OTAN redéployée stratégiquement hors des frontières de l'Europe, dans le cadre de sa doctrine de guerre préventive. Mes chers collègues, nous devons prendre la mesure de l'alignement atlantiste du Président de la République. Sur le plan politique, le retour dans le giron de l'OTAN représente une grave rupture avec l...

Parce que nous voulons donner un coup d'arrêt à cette politique dangereuse pour l'Afghanistan et les Afghans, pour la France et les Français, pour l'Europe et le monde, nous voterons clairement non à la poursuite de l'intervention française en Afghanistan, non à l'occupation et non à cette sale guerre. En notre âme et conscience et devant le pays, nous demandons le retrait des troupes françaises d'Afghanistan.

Et alors ? M. Hervé Morin, ministre de la défense. Comment pouvez-vous parler de retrait quand la France est présidente en exercice de l'Union européenne, dont vingt-cinq des membres sur vingt-sept sont présents en Afghanistan ? (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.) Comment pouvez-vous évoquer un retrait quand la France est la cinquième puissance mondiale, et qu'elle a, à ce titre, des responsabilités particulières ? Notre départ serait le signe dramatique de l'absence de volonté de notre pays alors que la communauté internationale tout entière (Exclamations sur plusieurs bancs des groupes SCR et...