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Sommes-nous tous d'accord pour reconnaître que le livre numérique n'est pas une révolution il y a eu des révolutions plus importantes par le passé, comme le livre de poche de telle sorte qu'il serait préférable, au lieu de s'affoler et de paniquer, de préparer, dans la durée, une loi équilibrée ?
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, le marché du livre est un marché auquel on ne prête que peu d'attention. Pourtant, il représente 4 milliards de chiffre d'affaires et c'est la première industrie culturelle en France, bien avant le cinéma ou le disque : 10 000 salariés, 450 millions de volumes vendus par an, dont un tiers en format de poche, et 60 000 titres qui paraissent tous les ans. Il y a un grand groupe, Hachette. Tout le monde se souvient d...
...qui pensent que tout doit être vu de façon cartésienne. L'édition reste encore une activité quasi artisanale et peut encore résister aux concentrations. Par contre, la concentration, il est vrai, est très forte dans le domaine de la distribution : distribuer dans 15 000 points de vente différents, cela exige des machines coûteuses. Il y a aussi, n'en doutons pas, un risque de survalorisation des livres du groupe Hachette par rapport à ceux de la concurrence, et certains articles élogieux du groupe Lagardère sur les livres qu'il édite pourraient paraître parfois un peu suspects. En fait, ce qui sauve l'édition française, ce sont les quelque 1 000 libraires indépendants, parce qu'ils sont les seuls à pouvoir vendre un ou deux exemplaires de chaque livre. Ils font exister des livres qui resterai...
Autour du prix unique, en effet, grâce à cette régulation intelligente, la diversité culturelle a pu se développer en évitant les drames connus par d'autres secteurs, comme le disque où la diversité a été détruite par le discount. La mobilisation unanime de tous les acteurs du livre, prolongée par la démarche courageuse de notre rapporteur Hervé Gaymard et des socialistes, a fait reculer des propositions législatives qui revenaient de manière insidieuse à casser cette diversité de création au profit de discounters qui ne pensent, comme certains d'entre vous, qu'en parts de marché. Aujourd'hui, ce texte de loi permet de répondre au raccourcissement des délais de paiement qui...
Je conclus, monsieur le président. Dans un moment de grâce, accordez-moi encore trente secondes ! (Sourires.) Le livre est indispensable irremplaçable ! à notre culture, à notre identité. C'est pourquoi ce texte mérite toute notre attention, et les socialistes le voteront. Lorsqu'il existe encore des domaines où la concentration n'est pas excessive, tel Victor Hugo nous pouvons dire : « L'espérance est une mémoire qui désire encore. » (Applaudissements sur divers bancs.)
Nos collègues Christian Kert et Jean Dionis du Séjour ont souvent été mieux inspirés que le jour où ils ont déposé leurs amendements, qui tendaient à bouleverser le monde de l'écrit. Après un travail de mise en perspective, la nécessité de renforcer l'écrit est au contraire apparue. Pour ma part, le livre numérique ne m'inquiète pas particulièrement, et je ne me sens donc pas victime de l'actuelle « ébriété technologique ». Le problème, c'est que si nos concitoyens continuent de lire, voire même lisent plus de livres que par le passé, le public ne s'élargit pas, comme d'ailleurs dans tous les autres domaines culturels notamment celui de la presse traditionnelle et de la presse gratuite. Je me f...
...tre auteurs qui vendent, mais également de favoriser la création ; possibilité, enfin, pour le citoyen lecteur de disposer d'un large choix et de s'intéresser à des thématiques différentes. Comme il n'existe pas de loi taboue, il est toutefois normal de se demander aujourd'hui si ces choix sont encore valables. Il apparaît cependant, même si certains ajustements sont à faire, que la politique du livre continue de répondre à ces quatre thématiques intéressant l'éditeur, le libraire, l'auteur et le lecteur. Le cadre est toujours celui du pluralisme culturel, ce que d'aucuns appellent exception culturelle ou encore politique de civilisation. La démarche initiée, dans un rôle de néophytes, par nos deux collègues parlementaires est toutefois intéressante en ce sens qu'elle permet de se demander si...