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L'édition est une école permanente de modestie, car le succès n'est pas programmable, j'en suis désolé pour ceux qui pensent que tout doit être vu de façon cartésienne. L'édition reste encore une activité quasi artisanale et peut encore résister aux concentrations. Par contre, la concentration, il est vrai, est très forte dans le domaine de la distribution : distribuer dans 15 000 points de vente différent...
...ent de manière insidieuse à casser cette diversité de création au profit de discounters qui ne pensent, comme certains d'entre vous, qu'en parts de marché. Aujourd'hui, ce texte de loi permet de répondre au raccourcissement des délais de paiement qui, s'il était appliqué, interdirait aux libraires de conserver les ouvrages de référence à la disposition du public et fragiliserait définitivement l'édition de création. Il faut permettre aux libraires de présenter au public l'ensemble de la production éditoriale sur le temps long, car le temps long est celui du livre. De fait, 80 % des livres vendus en librairie sont parus il y a plus d'un an, et ils représentent 50 % du chiffre d'affaires des libraires. Et puis, il faut laisser une deuxième chance au Président de la République de découvrir en libr...
...ologique ». Le problème, c'est que si nos concitoyens continuent de lire, voire même lisent plus de livres que par le passé, le public ne s'élargit pas, comme d'ailleurs dans tous les autres domaines culturels notamment celui de la presse traditionnelle et de la presse gratuite. Je me félicite en tout cas du travail qui a abouti à ce plaidoyer en faveur de l'écrit, d'autant que le domaine de l'édition reste très particulier. Ainsi, les concentrations n'interdisent pas l'existence de maisons d'édition qui ne publient que deux, trois ou quatre livres par an et qui méritent d'être défendues. Un tel plaidoyer me semble d'ailleurs la meilleure façon d'envisager la problématique de l'identité.
...démontrer que l'on peut y arriver en jouant sur quelques points de détail, je ne pourrais alors qu'être favorable à la mise en place d'un groupe de travail surtout si le Président de la République ne s'en occupe pas ! En tout cas, il ne faudrait pas, au moment où la publicité disparaîtrait dans le service public de télévision ce qui lui permettra de mieux se porter et où celle en matière d'édition détiendrait une part relativement importante, que tout ajustement dans le domaine du prix unique aboutisse à ne conserver que quelques libraires importants qui ne s'intéresseraient qu'aux six ou sept livres qui réalisent 80 % des ventes. Une telle accélération de l'histoire ne correspondrait pas, j'en suis sûr, pas à la volonté du président de la commission.