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... qui deviennent galets. Comme le courant de la Somme les empêche de passer l'embouchure, cela finit par former une digue naturelle derrière laquelle les pêcheurs abritaient autrefois leurs bateaux - ce mouillage était connu sous le nom de Hâble d'Ault. Au XVIIIème siècle, on a achevé le comblement avec le « grand barrement » pour gagner des terres. Par la suite, les hommes sont intervenus sur les ouvrages à la mer en créant des épis et des digues, ce qui empêche le cheminement normal des galets. En 1990, l'ouvrage s'est rompu sous le double effet d'un phénomène climatique et d'un défaut d'entretien deux ans durant par carence de l'un des financeurs. Je revois la gêne du ministre de l'intérieur de l'époque, Pierre Joxe, lorsque le président Mitterrand lui demanda, à la mairie de Cayeux, quel part...
Oui, pour des raisons naturelles qui tiennent au sens du courant qui va du sud vers le nord. Mais la cohérence voudrait que l'on aille jusqu'au bout de travaux très importants. Simplement, nous n'avons trouvé que 125 millions de francs ce qui est beaucoup mais qu'il en fallait 250. Du moins avons-nous désormais un maître d'ouvrage.
Comme sur la protection de la biodiversité, nous constatons qu'il y a une multiplicité d'acteurs et un défaut de coordination. J'ai récemment été invité aux Pays-Bas par le secrétaire général de l'Organisation internationale de l'Escaut. Là-bas, personne n'a oublié les inondations de 1953 : il y a un maître d'ouvrage unique, qui dépense un milliard d'euros par an. Il est directement responsable devant le Premier ministre et adresse chaque année un rapport au Parlement. Il est vrai que les enjeux sont autrement importants que chez nous, puisque 40% du territoire sont concernés. Je vous ai déjà parlé de l'ouvrage que nous n'avions pas réussi à terminer dans la Somme. J'ai le sentiment qu'il manque une volonté ...
...eul c'est le cas dans le nord de la baie de Somme, le long du parc du Marquenterre, où nous avons pu, grâce aux rentrées financières liées au parc, faire venir des camions de galets pour protéger le système dunaire. Mais le plus souvent, on a un syndicat mixte. Le vrai problème, c'est l'absence de financement stable et pérenne. Or, comme me l'ont dit les Hollandais, l'entretien sans relâche des ouvrages coûte presque aussi cher que leur construction.
Dans la Somme, le conseil général a créé en 1974 le Syndicat mixte d'aménagement de la côte picarde. À l'origine, celui-ci ne s'était vu confier aucune mission sur le trait de côte ; il était simplement gestionnaire des terrains du Conservatoire. Mais après les évènements de 1990, le département lui a confié le soin d'intervenir à sa place, si bien que nous avons un vrai maître d'ouvrage. Nous n'en restons pas moins tributaires du financement.
Nous n'avons pas de liens particuliers avec le Conseil national du littoral, qui est une instance de concertation sans responsabilités opérationnelles. Il a, par exemple, été chargé d'un rapport sur les vingt ans de la loi littoral. En revanche, nous travaillons parfois avec les chambres de commerce et d'industrie, qui peuvent être concernées par des ouvrages portuaires. Le Havre a ainsi des responsabilités importantes dans toutes les zones de l'avant-port. Bref, nous nouons des partenariats au gré des opportunités.
...l ou les plans de prévention des risques. Dans ma région, il y a désormais un niveau en dessous duquel on ne délivre plus de permis de construire depuis cinq ou six ans. Sans doute y a-t-il des zones urbanisées qui méritent d'être protégées, mais cela requiert une analyse quasi scientifique, qui n'est pas du ressort du Conservatoire. De même y a-t-il probablement des endroits où l'on sait que les ouvrages existants ne résisteront plus indéfiniment.