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...aire pression sur leur libre choix. En outre, le paragraphe 2 de l'article 5 s'attaque au droit individuel du salarié de faire grève, puisqu'il lui impose d'informer le chef d'entreprise ou la personne désignée par lui de son intention de participer à la grève, au plus tard quarante-huit heures avant le début de celle-ci, faute de quoi il sera passible d'une sanction disciplinaire. En France, le droit de grève est un droit individuel du salarié, et non pas un droit du syndicat, comme le prévoient certaines législations étrangères. Sa définition vaut pour le secteur privé comme pour le secteur public. C'est un droit individuel exercé collectivement, de manière concertée, en vue de faire aboutir des revendications. On ne peut ignorer que le salarié est dans une relation de subordination juridique à l'ég...
Cet article a cristallisé les critiques des syndicats et pour cause ! Il contribue en effet à votre projet de démantèlement du droit de grève puisqu'il s'attaque, cette fois, à son exercice collectif. Ainsi prévoit-il qu'au bout de huit jours de grève, une consultation est organisée sur la poursuite ou plutôt, dans les faits, sur la cessation du conflit. Cela, sans doute, après échec ou refus de négociations sur les revendications, sur les motifs du conflit mentionnés dans le préavis par les syndicats ou dans la notification préalable,...
Allez-y, cher collègue, défoulez-vous, si vous en éprouvez le besoin à cette heure tardive ! Le texte précise, en outre, que le résultat de la consultation « n'affecte pas l'exercice du droit de grève ». Mais s'il ne reste que quelques grévistes, les résultats auront-ils un autre effet que celui de les contraindre à se retirer du mouvement ? Considérée de plus près, cette disposition semble donc bien entrer elle aussi en contradiction avec le droit individuel de grève. Une autre modalité pratique rend cet article problématique. Comment interpréter la disposition selon laquelle l'entreprise do...
...és pour déclarer une grève constitue une exigence trop élevée qui pourrait par trop limiter la possibilité de faire grève, surtout dans les grandes entreprises. En s'inscrivant dans la logique dénoncée par l'OIT, le dispositif que vous instituez vise à limiter la possibilité de faire grève. L'article 6 constitue donc une pierre de l'édifice que vous construisez pour mettre en péril l'exercice du droit de grève, qu'il s'agisse de son exercice collectif ou bien du droit individuel du salarié, constitutionnellement garanti, et aussi protégé par des textes internationaux ratifiés par la France.
Cet article constitue l'ultime attaque contre le droit de grève, attaque symbolique mais fortement démagogique. En effet, il rappelle que les jours de grève ne sont pas payés. Quel intérêt présente cet article puisque la règle en vigueur, c'est dores et déjà que les grévistes ne perçoivent pas leur salaire les journées où ils cessent le travail ? Eux le savent bien et sentent passer la pilule quand ils décident de renoncer à un pourcentage de leurs 1 300 ou 1...
...t hémicycle, aux amendements de ces ultras, vous vous êtes, monsieur le ministre, drapé une fois de plus du manteau de la modération, mais vos objectifs à long terme n'en sont pas moins limpides. La majorité parlementaire du Sénat avait d'ailleurs affirmé son souhait de faire de cette loi un laboratoire pour l'ensemble des services publics. Quelle sera donc la prochaine étape ? La restriction du droit de grève des enseignants, des infirmières ? Allez-vous à nouveau adopter la tactique du salami, en restreignant, secteur par secteur, les droits des salariés du public et du privé ? Allez-vous là encore prétendre défendre le service public ? Ce serait tout simplement scandaleux de le prétendre au moment même où vous réduisez drastiquement le nombre de fonctionnaires de l'éducation nationale, au moment mê...
au moment où vous rendez plus difficiles encore les conditions de travail des enseignants dans les zones les plus défavorisées, avec des classes trop chargées ! Grâce à cette confusion entre continuité du service public et limitation du droit de grève, votre majorité, chantre du libéralisme et de la non-intervention de l'État, fervente défenseuse des négociations au plus près du terrain et pourfendeuse de la « loi liberticide » quand il s'agit du droit du travail, décide pourtant d'avoir recours à l'outil législatif tant décrié. Au gré des objectifs poursuivis, la loi protège ou la loi contraint. Quand elle contraint les employeurs, vous prote...