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J'ai un avis totalement opposé au vôtre, monsieur le président. Incontestablement, les nouveaux moyens de communication amplifient les arguments des opposants à la vaccination, qui ont toujours existé : que serait-il advenu du BCG si le drame de Lübeck était survenu à l'ère d'Internet ? Mais je pense que la mission d'éducation sanitaire revient entièrement aux pouvoirs publics et qu'il n'appartient pas aux laboratoires de communiquer en la matière. Cela ne ferait qu'aggraver la situation car cette initiative serait perçue comme une tentative de justification à visée co...
J'aimerais avoir une réponse à ma question sur la non-adhésion des médecins de vaccination. Les propos de certains d'entre eux n'ont fait que justifier les absurdités que l'on pouvait lire sur l'Internet. Les médecins généralistes ont été totalement exclus de la campagne. J'avais, dès le départ, fait part au préfet de ma surprise de ne pas voir siéger un seul d'entre eux à la cellule de crise de mon département. L'enseignement post-universitaire est très déficient en France et n'est s...
...u troisième scénario a-t-il été fondé ? L'inscription du principe de précaution dans la Constitution a-t-il pesé sur le choix des experts ? Pouvons-nous disposer aujourd'hui d'hypothèses plus précises quant à la certitude d'une future pandémie, un peu comme pour la crue centennale de la Seine à Paris ? Enfin, monsieur le professeur, je ne partage pas votre opinion selon laquelle, en refusant la vaccination, les médecins se sont retirés scientifiquement de l'opération. Pour moi, c'est parce qu'ils se sont senti exclus de cette décision politique et médicale de santé publique, qu'ils ont considéré qu'elle ne les concernait pas. Voilà quelques années, une opération de vaccination de masse contre la méningite a été organisée dans une partie du département du Puy-de-dôme, laquelle a été confiée aux méde...
Ne pas se faire vacciner ne signifie pas forcément s'opposer à la vaccination ! Les médecins vaccinent, et très largement : le taux de vaccination en France est le meilleur d'Europe. Dans le cas particulier de la grippe H1N1, non seulement ils ne se sont pas fait vacciner, mais, de plus, ils ont travaillé contre la vaccination. Qu'ils n'aient pas été acteurs, c'est une chose, mais ils n'ont même pas été consultés pour être des vecteurs de communication ! Les cellules mises...
Les professionnels de santé ont été au premier rang en matière de communication négative. La principale erreur n'a-t-elle pas été le gros déficit de communication auprès des professionnels de santé pour en faire des vecteurs favorables ? L'enjeu n'était pas forcément de les associer à la vaccination mais au moins de les informer. Le parallèle avec l'hépatite B est très intéressant : ce n'est pas un mouvement des praticiens et des autres professionnels de santé qui a mis fin à la vaccination en milieu scolaire mais une décision politique, prise par qui l'on sait, à la suite d'un effet de mode dans les publications people. Sans doute aurait-il fallu commencer par communiquer en direction des p...
Avez-vous pris du recul par rapport à vos choix initiaux ? Pouvez-vous raisonnablement considérer que votre campagne soit un succès lorsque seulement 10 % de la population ont été vaccinés ? Vous pouviez tirer les enseignements des épidémies précédentes et des campagnes de vaccination passées. Je pense notamment à celle qui avait été très mal organisée dans le Puy-de-Dôme contre la méningite. Pourquoi avoir exclu d'office les médecins généralistes d'une stratégie qui, au départ, devait conduire à la vaccination de 50 % de la population seulement ? Vous entendre vous féliciter de cette campagne et n'en tirer aucune conclusion me rend extrêmement inquiet pour l'avenir : de...