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La médecine est devenue tellement technique que, c'est vrai, on en a oublié l'essentiel ; mais soyons honnêtes : aucun enseignement ne fera d'un médecin un humaniste s'il ne l'est pas au départ.
Je ne comprends pas. J'ai cru comprendre que l'on aurait un taux de 20 %, de 10 % maintenant, qui serait fixé par une commission Théodule. Va-t-on réinventer les COTOREP ? Monsieur le ministre, qui fixe actuellement les taux d'invalidité ? Qui fixe l'inaptitude ? Ce sont les médecins-conseil de la sécurité sociale, et vous connaissez les contestations et les voies de recours qui existent.
Notre collègue Michèle Delaunay mentionnait les professions qui n'étaient pas couvertes par la médecine du travail. Lors du transfert des personnels TOS aux régions, nous avons découvert qu'ils ne bénéficiaient pas de la médecine du travail. Les régions progressistes, puisqu'elles étaient presque toutes à gauche, ont mis en place une médecine du travail et ont donc pris en charge la médecine du travail. C'était non seulement un transfert non compensé, mais en plus une anomalie grave. En ce qui c...
...rio a-t-il été fondé ? L'inscription du principe de précaution dans la Constitution a-t-il pesé sur le choix des experts ? Pouvons-nous disposer aujourd'hui d'hypothèses plus précises quant à la certitude d'une future pandémie, un peu comme pour la crue centennale de la Seine à Paris ? Enfin, monsieur le professeur, je ne partage pas votre opinion selon laquelle, en refusant la vaccination, les médecins se sont retirés scientifiquement de l'opération. Pour moi, c'est parce qu'ils se sont senti exclus de cette décision politique et médicale de santé publique, qu'ils ont considéré qu'elle ne les concernait pas. Voilà quelques années, une opération de vaccination de masse contre la méningite a été organisée dans une partie du département du Puy-de-dôme, laquelle a été confiée aux médecins militair...
Ne pas se faire vacciner ne signifie pas forcément s'opposer à la vaccination ! Les médecins vaccinent, et très largement : le taux de vaccination en France est le meilleur d'Europe. Dans le cas particulier de la grippe H1N1, non seulement ils ne se sont pas fait vacciner, mais, de plus, ils ont travaillé contre la vaccination. Qu'ils n'aient pas été acteurs, c'est une chose, mais ils n'ont même pas été consultés pour être des vecteurs de communication ! Les cellules mises en place dans...
... à vos choix initiaux ? Pouvez-vous raisonnablement considérer que votre campagne soit un succès lorsque seulement 10 % de la population ont été vaccinés ? Vous pouviez tirer les enseignements des épidémies précédentes et des campagnes de vaccination passées. Je pense notamment à celle qui avait été très mal organisée dans le Puy-de-Dôme contre la méningite. Pourquoi avoir exclu d'office les médecins généralistes d'une stratégie qui, au départ, devait conduire à la vaccination de 50 % de la population seulement ? Vous entendre vous féliciter de cette campagne et n'en tirer aucune conclusion me rend extrêmement inquiet pour l'avenir : de quelle crédibilité disposerons-nous pour organiser la prochaine campagne ?
...ment, vous ne suivez pas nos débats, cher collègue. Dès lors que l'on défend une loi présentée comme étant la plus importante depuis cinquante ans, c'est-à-dire depuis la loi Debré, que l'on affirme que s'il est un droit que nous devons impérativement garantir, c'est le droit à la santé et aux soins, et que l'on prétend défendre une politique de justice en matière de santé la perspective d'une médecine à plusieurs vitesses est intolérable, nous ne pouvons admettre que les plus démunis, les plus fragilisés, ceux qui sont moins bien instruits ou qui n'habitent pas au bon endroit soient moins bien soignés : ce sont les propres termes mêmes de Mme Bachelot dès lors donc, on ne peut pas préférer la médiatisation outrancière de la vie politique, ce que je nomme la médiacratie, au débat parlementai...
Vous êtes également médecin, monsieur le président, cela vous concerne aussi. Je cite un extrait : « Trois ans, et je suis pour cinq ans encore dans ce cochon de pays. Ensuite, je me résorbe avant d'être devenu complètement abruti. Je me donne huit ans en tout pour faire ma pelote, revendre mon poste et avoir assez d'argent pour pouvoir m'installer où je voudrais ». Voilà ce qui arriverait, Monsieur Le Fur, si, comme vous ...
Le problème, c'est qu'ils sont mieux payés en tant que médecin de la sécurité sociale qu'en tant que médecin libéral !
...sé sommaire évoque les gouvernements successifs, quelle que soit leur couleur politique. Ce qui en ressort, c'est qu'aucun d'entre eux n'a joué son rôle en matière d'aménagement du territoire et que tous ont laissé progresser la désertification. À mon sens, là est le point fondamental. La seule question que nous devons nous poser et à laquelle il nous faut trouver une réponse est la suivante : la médecine en milieu rural ou désertifié peut-elle rester une médecine pérenne ? Je pense que non. Certes, il y aura toujours 15 % ou 20 % de médecins amoureux du monde rural ou y étant nés, qui y resteront toute leur vie. Mais ils ne seront malheureusement qu'une infime minorité. Notre rôle à nous, politiques, c'est d'assurer la permanence des soins et de prendre nos responsabilités en la matière. Faut-i...
Que l'on n'ait pas assuré une formation spécifique à la médecine générale, c'est vrai. Que l'on n'ait pas tenu compte de la pénibilité du métier, c'est une évidence. Que l'on n'ait pas tenu compte de l'isolement, c'est également une évidence. Que l'on n'ait pas tenu compte de la déconsidération de la médecine générale, c'est encore une évidence.
Lorsque l'on dit que la médecine générale est une spécialité, c'est aussi une évidence qui, toutefois, ne se traduit pas dans les faits, puisque le « C » n'est toujours pas égal au « CS ».
Il y a des mesures à prendre en la matière. Pour ce qui me concerne, je considère que l'amendement est excellent et je vais le voter. Il ouvre un vrai débat sur le problème de la pérennité de la médecine générale et sur les remèdes qui montreront que le politique n'accepte pas la désertification. Nous pouvons trouver des mesures : certaines ont été proposées d'une façon très dure, d'autres d'une façon plus légère. Reste qu'il nous faut répondre à la seule vraie question, celle de la pérennité. (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes SRC et GDR.)
Je vais vous lire un extrait d'un livre écrit par un médecin en 1930, qui raconte l'histoire d'un jeune venu remplacer un docteur dans le Cantal. Le vieux médecin l'interroge. « Vous êtes du pays ? » « Non, dis-je, je suis de Toulouse, mais j'ai fait ma médecine à Paris. Je termine. J'ai encore ma thèse à passer. » « Et après, vous allez vous installer à la campagne ? » « Je ne sais pas exactement. Je n'ai pas encore choisi. » « Eh bien, si vous ne sa...
Laissez-moi finir ! Vous allez voir comme ce texte de 193 est actuel et à quel point Mme Poletti a raison de poser cette question, s'agissant des jeunes qui s'engagent. « Pas si bête de vous avertir ! Il faut des médecins pour les postes de campagne. Alors, autant que ce soient les autres qui y aillent ! » Il me semble avoir entendu cela chez certains syndicats professionnels lorsqu'ils sont venus me rencontrer « Et ce sont toujours les mêmes, assis au chaud dans leur bureau de la ville, qui parlent avec lyrisme des beautés de la vie champêtre, de l'éminente valeur humaine des paysans, en y mêlant une pincée d...
...mps, j'ai marché devant tant d'ardentes sollicitations ; moi qui n'avais jamais mis les pieds hors d'une ville, j'ai accepté, parce qu'il était gratuit et que je n'avais pas d'argent pour m'établir ailleurs, un poste rural. ( ) Même s'il vous offre gratuitement sa clientèle, refusez. » Ce texte contient déjà tous les éléments. Encore faut-il préciser qu'à l'époque, au moins 50 % des étudiants en médecine étaient d'origine rurale, ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui ; et il n'y avait pas de spécialité qui pouvait faire dévier vers une médecine moins pénible, moins astreignante. Alors oui, vous avez raison, madame Poletti, il faut informer les jeunes des responsabilités qu'ils prennent quand ils s'engagent. Et si la profession n'est pas capable d'organiser la couverture du territoire, dans u...
Je ne suis pas un défenseur acharné du conseil de l'ordre, mais je regrette que l'amendement précédent n'ait pas été adopté. J'ai demandé tout à l'heure que, quand on classe la médecine générale comme médecine de spécialité, au moins on l'honore comme la médecine de spécialité. De la même façon, je me méfie des cheminements de l'administration. On a mis en place l'évaluation. Or voilà six ans que j'ai demandé à être évalué dans mes pratiques ; je n'ai jamais obtenu de réponse à mes demandes. Je ne suis pas un grand défenseur de l'ordre national des médecins, je viens de le dir...
Tout à fait ! Les médecins sont usés et fatigués !
28 000 médecins en moins ! Ça ne vous dit rien ! Et le MICA ?
Ne comptent pas ceux qui sont planqués : les médecins de la sécu.