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...a difficulté d'accès aux soins, en particulier dans nombre de départements où l'ensemble des médecins de spécialité sont en secteur 2. Enfin, contrairement à ce que vous déclariez, madame la ministre, dans La Tribune d'hier, les franchises médicales, véritables taxes sur les malades, n'ont fait que renforcer l'inégalité d'accès aux soins. Comment ne pas s'étonner que, dans votre présentation du PLFSS, le 29 septembre 2008 à Bercy, vous n'ayez pas prononcé une seule fois les mots « accès aux soins» et « désertification médicale» ? Comment ne pas s'étonner que, dans le projet de loi de finances de M. Fillon et de M. Woerth, les mêmes thèmes n'aient pas été abordés ? Je dois reconnaître, madame la ministre, que vous avez parlé tout à l'heure de « désert médical », mais en faisant référence à vot...
...s jeunes préfèrent redoubler plutôt que de choisir cette discipline ? De 54 000 médecins généralistes aujourd'hui, il ne devrait en rester que 33 000 en 2025. Le nombre de consultations de médecine générale a baissé de 15 % entre 2001 et 2007 et l'assurance maladie a signalé que, sur les six premiers mois de 2008, l'activité des généralistes a diminué de 2,3 %. Chaque année, lors de l'examen du PLFSS, le problème de la démographie médicale, de la désertification dans les zones rurales et les banlieues et de l'accès aux soins est abordé. Nous connaissons tous nombre de rapports en la matière, en particulier celui du professeur Berland. Nous connaissons les propositions des différents gouvernements qui se sont succédé et nous savons le peu d'efficacité de celles-ci, notamment des aides incitati...
Nous savons que l'augmentation du numerus clausus, outre qu'elle ne pourrait être efficace que dans le temps, ne peut être crédible puisque la liberté d'installation ne règle pas le problème de la répartition géographique. Vous-même, madame la ministre, l'an dernier, dans l'article 33 du PLFSS, avez proposé un conditionnement conventionnel qui prouvait votre conscience de la problématique de désertification. Vous y avez renoncé en mettant en place une commission de concertation avec les professionnels de santé, dont nous attendons toujours la moindre proposition.
Madame la ministre, il est inquiétant que le problème de l'accès aux soins et celui de la désertification médicale n'aient même pas été abordés cette année dans le PLFSS. Vous me rétorquerez certainement que cela sera étudié dans le futur projet de loi « Hôpital, patients, santé et territoires » en particulier dans ses articles 15 et 16, mais ils sont d'une timidité qui ne correspond en rien à l'enjeu de santé publique auquel nous devons répondre. Comment d'ailleurs y répondre sans évoquer la dérobade d'un de vos prédécesseurs, M. Mattei, lorsqu'il est revenu sur...
Mes deux propositions sont très simples, monsieur Bur : revenez sur la décision de M. Mattei de ne plus rendre obligatoire la permanence des soins et mettez en application l'article 33 du PLFSS de l'année dernière !