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Interventions sur "histoire" de Jean-Marc Ayrault


8 interventions trouvées.

C'était à l'époque où il y avait encore des cours d'histoire !

...de l'historienne Esther Benbassa : « il n'y a pas de patriotisme français sans rêve français ». Oui, à bien des égards, la France s'est constituée sur un rêve d'elle-même : unir des hommes et des femmes de toutes conditions, de toutes origines, en une langue, une culture, un savoir-vivre ; fonder une communauté de destin qui parle au monde et qui influe sa marche. C'est ce rêve qui a tissé notre histoire, des rois capétiens aux sans-culottes de Valmy. C'est ce rêve qui a engendré les idéaux de la République, de Gambetta à Jules Ferry, des enfants de Jean Jaurès aux héritiers du général de Gaulle. Nous ne sommes pas une race. Nous ne sommes pas une ethnie. Nous ne sommes pas une religion. Nous sommes un peuple multiple qui transcende ses différences dans une communauté de valeurs et d'ambitions. (...

... Nous sommes prêts ; faisons-le ensemble, ce service civique ! Le troisième pilier de notre identité, que vous refusez de voir en face, c'est le modèle social. Il a été évoqué par le Président de la République à Versailles, à propos du Conseil national de la Résistance. Le modèle social français, c'est l'abolition des privilèges qui fait partie de notre patrimoine, au même titre que la langue, l'histoire ou la culture.

Et le Président de la République est même allé jusqu'à effacer l'un des héritages les plus précieux de notre histoire chrétienne à laquelle vous faites si souvent référence et qui est devenue une conquête sociale : le repos dominical. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et sur plusieurs bancs du groupe GDR. Protestations sur les bancs du groupe UMP.)

...ce débat. Quand vous dénoncez l'école comme une armée rouge sans cervelle, vous prenez la responsabilité d'ébranler ce quatrième pilier de notre identité nationale : qui sont, aujourd'hui encore, les premiers hussards du civisme ? Les professeurs ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et sur plusieurs bancs du groupe GDR.) Qui sont, aujourd'hui encore, les premiers transmetteurs de notre histoire et de sa langue ? Les professeurs !

Et pour seule récompense, vous les privez de considération et de postes. Vous allez même plus loin puisque vous avez décidé de supprimer l'enseignement de l'histoire en terminale pour les classes scientifiques. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et sur plusieurs bancs du groupe GDR.) Faut-il alors s'étonner que votre France soit muette ? La grande affaire est au contraire de remettre l'école, l'école publique, au centre de la cité, de lui donner des moyens.

Mes chers collègues, ces derniers jours nous encore ont fourni quelques exemples que nous avons tous en tête. Méfions-nous des emportements que nous ne saurions plus maîtriser. Les tragédies de l'histoire nous ont rapprochés ici, dans cet hémicycle. (M. Emmanuelli apostrophe le ministre. Vives exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Méfions-nous des emportements ! Les tragédies de l'histoire nous ont rapprochés en tout cas, je l'espère. Je sais que nous avons tous le souvenir et la même aversion pour ces hommes du passé qui, malheureusement à cette tribune, désignaient à la vindicte « les mauvais nationaux » en pointant du doigt un président du Conseil parce qu'il était juif. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)