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Interventions sur "grèce" de Jean-Luc Reitzer


6 interventions trouvées.

Le projet de loi dont j'ai l'honneur d'être le rapporteur est un accord bilatéral de sécurité intérieure de forme classique, comme nous en avons déjà examiné beaucoup, et comme nous en examinerons encore. Mais avant d'entrer dans le détail de cet accord et de ses objectifs, je voudrais dire quelques mots de la situation actuelle de la Grèce, très difficile sur le plan financier notamment, ce qui n'est pas sans conséquence sur les implications de l'accord. À observer la carte de l'Europe, la Grèce, avec ses 132 000 kilomètres carrés, semble un petit pays. Mais ce pays compte quelque 16 000 kilomètres de côtes voilà qui souligne l'importance de la mer pour la Grèce, que l'on parle de marine marchande ou d'immigration. La Grèce comp...

Il est évident que les conditions dans lesquelles la Grèce accueille les immigrés irréguliers sont difficiles. Il s'agit d'environ 300 000 personnes qui arrivent chaque année, la plupart étant en transit vers l'Europe du Nord, et notamment la France. Ainsi, sur les 5 000 voyageurs interpellés en situation irrégulière à l'aéroport d'Athènes, 40 % étaient en partance vers la France. Les principaux problèmes concernent l'hébergement des clandestins et les t...

...autres problèmes de sécurité intérieure ne mettent encore plus à mal ce qui lui reste de stabilité. Le droit interne grec assure la confidentialité des informations transmises par la France ; celles-ci ne sauraient être utilisées pour effectuer un « fichage » des personnalités syndicales ou politiques. L'accord bilatéral permettra de faciliter et d'accélérer la coopération entre la France et la Grèce, qui serait permise dans le cadre de l'application de l'accord de Schengen. La France a décidé de mettre l'accent sur le contrôle des frontières, notamment du fait du voisinage de la Turquie, qui refuse d'appliquer l'accord gréco-turc de réadmission.

Il existe un contentieux historique entre la Grèce et la Turquie et l'accord bilatéral de réadmission n'est pas appliqué, mais les deux pays coopèrent dans certains domaines, notamment économiques. La Turquie a elle aussi intérêt à éviter les infiltrations sur son territoire, en particulier eu égard à ses préoccupations relatives au terrorisme et aux activistes kurdes. La Chine dispose de considérables réserves de devises et d'un fort dynamisme ...

Notre pays entend surtout coopérer avec la Grèce dans la lutte contre l'immigration irrégulière et le terrorisme, car ce sont des phénomènes dont les effets sont très perceptibles en France, mais la lutte contre tout ce qui touche au trafic de stupéfiants entre aussi dans le champ d'application de l'accord, énuméré dans son article 1er.

Les deux éléments sont présents actuellement. Du fait des difficultés du système de Schengen, il est indispensable de renforcer la réactivité dans la transmission d'informations. Mais l'Europe intervient également, par l'agence Frontex et l'opération Poséidon. L'objectif de l'accord est bien de renforcer la coopération et la réactivité. La France est un allié important pour la Grèce, qui est une porte d'entrée pour l'immigration notamment clandestine. Un grand nombre d'illégaux ont la France pour destination, or l'accord donne une meilleure assise juridique à notre coopération avec ce pays, coopération qui existe depuis 1999.