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... Certes, dans les intentions énoncées, il existe des projets louables. Bien sûr, il est bon de réaffirmer solennellement notre attachement aux principes de la loi du 9 décembre 1905. Bien sûr, nous approuvons la pédagogie de la laïcité et son exercice, en particulier dans tous les lieux publics. Mais que d'erreurs ! Erreurs dans le langage, d'abord. Réduire la liberté de conscience à la liberté religieuse est une faute, que nous ne pouvons pas cautionner.
Chaque Français est libre de choisir sa croyance, philosophique ou religieuse. Nul ne peut être contraint, ni même incité, à une croyance religieuse s'il ne croit pas au Ciel.
qui se définit par elle-même, comme la liberté. Ne serait-il pas ridicule que vous veniez nous présenter, demain, un texte sur la « liberté positive », et après-demain un texte sur la « liberté équilibrée » ? Rappelez-vous la bonne définition de René Capitant : « La laïcité est une conception politique impliquant la séparation de la société civile et de la société religieuse, l'État n'exerçant aucun pouvoir religieux et les églises aucun pouvoir politique. »
...opinion, de philosophie, de croyance. Ne l'utilisez pas pour opposer les uns aux autres ! Non, nous ne voulons pas d'expression anti-chrétienne, anti-musulmane, anti-libres penseurs. Nous savons que tous ont en commun un bien plus précieux encore que leurs convictions : leur humanité et leur humanisme. Votre conception de la laïcité est à géométrie variable. C'est une laïcité avec une préférence religieuse. Nous privilégions au contraire une laïcité avec neutralité, respect égal des diverses religions et des diverses philosophies. Revenons donc, je vous en prie, à l'esprit de la loi de 1905, qui avait su apaiser les divisions. Donnons-lui toute sa signification pour lutter contre les déviances qu'ensemble nous regrettons, et qu'ensemble nous devrions combattre, si vous acceptiez que nous effacions ...