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Je voudrais d'abord saluer la pertinence de la démarche qui a été adoptée pour la création de cette mission d'information, qui visait à faire le point, deux ou trois ans après, de l'évolution d'une situation décrite dans un premier rapport présenté devant la Commission fin 2008, dont le thème était « Iran et équilibre géopolitique au Moyen-Orient ». Je tiens à remercier les membres de la Mission qui, en dépit d'agendas chargés, ont assisté à nos travaux, ainsi que les diplomates du ministère des affaires étrangères et européennes qui ont été très disponibles et efficaces, à Paris comme dans les pays où nous nous sommes rendus. Je rappellerai rapidement les conclusions du rapport de décembre 2008...
Concernant le dossier nucléaire et les relations internationales, auxquels je vais consacrer mon intervention, notre rapport de décembre 2008 s'achevait sur la recommandation suivante : ouvrir un véritable dialogue avec l'Iran en levant toute condition préalable, c'est-à-dire sans poser comme condition l'arrêt des activités liées au retraitement et à l'enrichissement de l'uranium, dans la mesure où l'Iran avait systématiquement refusé cette voie. Force est de constater que le Président Obama a accompli cette démarche d'ouverture, y compris dans son discours du Caire, et il a, entre autres choses, évoqué par deux fois ...
Il faut en effet souligner le taux de participation considérable à cette élection, même si les sources officielles sont sujettes à caution. Il y a un désir de cette société à se diriger vers un système plus démocratique. Cela rejoint l'interprétation de certains chercheurs que nous avons rencontrées. Avant d'être brouillée, la BBC avait diffusé des programmes en persan informant les citoyens iraniens sur les candidats et leurs positions. Il semblerait qu'à la suite de cette initiative, la télévision iranienne ait voulu faire de même dans le but d'orienter le vote. Mais cela a déclenché, au contraire, une grande attente de la part des électeurs. Sur l'évolution future, nous avons rencontré des militants courageux et déterminés mais qui n'ont pas d'espoir à court terme. L'opposition ne dis...
Wikileaks a montré à quel point les pays du Golfe étaient totalement paniqués par la perspective d'un Iran nucléaire. Et ce qui passe dans les pays arabes se traduit par un peu d'espoir pour la société civile. Quant à la Turquie, dans la mesure où elle se sent rejetée par l'Union européenne, elle s'affirme comme une puissance géostratégique dans la région et elle est plus ouverte à l'Iran. D'autre part, il y a eu des gestes forts en direction de l'Egypte, dont le gouvernement de transition est moins h...
Lors de la mission précédente, les Iraniens avaient insisté sur le fait qu'ils étaient victimes des taliban. On n'entend plus ce discours aujourd'hui et on se situe désormais davantage dans la logique « les ennemis de nos ennemis deviennent nos amis ».
Je ne reviens pas sur la question de l'antisémitisme mais je rappelle les propos scandaleux et inacceptables du président Ahmadinejad, au point même que le Guide s'est senti obligé de les modérer. Deuxièmement, nous ne jetons pas l'anathème sur l'Iran : j'ai rappelé les raisons logiques de leur position sur la question nucléaire et notamment l'importance de dissuasion pour eux. Troisièmement, ils ne veulent pas de l'ouverture car ils savent que cela remettrait en cause l'équilibre du système. Ce serait une manière de défendre les intérêts légitimes français et européens mais le régime ne l'accepterait pas, même si nous levions les sanctions.