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Interventions sur "langue" de Jean Lassalle


3 interventions trouvées.

...out donné pour que nous soyons aujourd'hui ceux que nous sommes devenus. Madame la ministre, l'ouverture d'un tel débat dans notre assemblée est un moment historique. J'espère que nous ne décevrons pas les espoirs qu'il fait naître partout dans notre pays. On peut ressentir la même émotion en regardant un paysage familier, en s'attablant devant un fromage qui l'est tout autant ou en parlant une langue qui a toujours été celle de vos pères. Ce petit frisson sur l'échine, on le ressent aussi en écoutant, dans un stade, monter des chants d'encouragement prononcés dans toutes les langues de notre pays. On ressent ce même frisson en entendant chanter la Marseillaise, lorsque les diables tricolores entrent sur le terrain. J'ai compris que tout cela n'était que mésentente entre les hommes qui peuplen...

Elle le fera en toute sérénité, parce que le danger que court la France aujourd'hui est ailleurs. Ce danger, contre lequel, ensemble, nous défendons notre pays, c'est qu'on ne parle plus le français à l'extérieur de nos frontières. Le français est en train de s'écrouler, comme les langues régionales ont commencé de le faire il y a cinquante ans. Il faut que nous nous unissions pour le défendre, tout en parlant toutes nos langues. Un autre danger réside dans le fait que, déçus par les espoirs qu'avait fait naître un objectif semblant à portée de main, des nationalistes furieux se relèvent demain comme ils le firent naguère pour ensanglanter à nouveau nos pays qui n'aspirent qu'à ...

...us allons modifier la Constitution française pour un fait on ne peut plus majeur : le Parlement va adopter un texte qui ne l'avait pas été par le peuple français. Ne peut-on en profiter pour rattraper ce grand retard et faire ce que nous aurions dû faire depuis longtemps et que beaucoup de pays voisins ont déjà fait en levant l'embargo qui, dans notre Constitution, empêche l'apprentissage des langues régionales ? Ce n'est pas un retour vers le passé. Comme vient de l'indiquer excellemment M. Méhaignerie : c'est notre tradition, notre culture, notre histoire, notre patrimoine, et la France n'a pas à en rougir. Si elle a du souci à se faire, c'est plutôt au sujet de l'anglais, qui gagne chaque jour davantage de terrain et qui, d'ici à dix ans, sera la langue unique dans la Communauté européenn...