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Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, près de dix mois après le début de la législature, voici la première motion de censure déposée par l'opposition. Au nom des députés UMP, j'entends bien y répondre point par point, quitte à mettre les pieds dans le plat. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)
... d'infirmières, moins de policiers. (« C'est vrai ! » sur plusieurs bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) Avec vous, on a surtout la démagogie en plus ! Il est loin le temps où le même Fabius, qui n'est pas venu aujourd'hui, nous parlait, en août 2000, des étatolâtres et des dépensophiles. Du coup, on comprend vos hésitations sur le choix de l'angle d'attaque pour cette motion de censure. D'après ce qu'on lit dans la presse, chers collègues socialistes, à défaut de débattre sur des propositions pour faire avancer la France, vous vous êtes longuement déchirés pour savoir sur quoi allait porter la motion de censure. Ça vous a occupés toute la semaine. (Protestations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) J'ai d'ailleurs bien compris vos hésitations...
...uisque vous semblez à nouveau vous y intéresser, et particulièrement sur l'envoi de renforts en Afghanistan. Tout d'un coup, le PS a redécouvert la présence de nos soldats à Kaboul, alors que, comme l'a très bien rappelé le Premier ministre, l'armée française y est depuis 2001. Avant d'aborder le fond du sujet, je voudrais revenir sur la question du vote, puisque vous justifiez le dépôt de cette motion de censure par le fait que c'est la seule façon pour vous d'en obtenir un. En 2001, Lionel Jospin était Premier ministre (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche)
...aut reculer ? (Protestations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) Est-ce pour cela qu'il faut donner raison aux forces terroristes ? Est-ce pour cela qu'il faut les laisser penser qu'ils ont gagné ? Je suis d'autant plus attristé par votre attitude de recul que vous employez, pour tenter de la justifier, des mots qui m'ont profondément choqué. Je lis dans votre motion de censure que l'intérêt de la France n'est pas d'ajouter la guerre à la guerre.
Votre motion de censure parle d'une évaluation nécessaire de la situation ; vous demandez une approche globale de la situation afghane. Mais c'est une évidence ! La semaine dernière, à la conférence de Bucarest, le Président de la République a proposé cette approche globale. Lui donnant raison, les alliés se sont accordés sur des engagements incluant la sécurité, la gouvernance et les droits de l'homme.
À ce stade, il est encore temps de renoncer à votre motion de censure. Je le dis d'autant plus volontiers que je rêve que, sur ces sujets, nous soyons capables d'imaginer une union sacrée. Puisque vous nous avez dit, avec des larmes dans les yeux, monsieur Hollande, que vous rêviez qu'il n'y ait plus de domaine réservé et que vous puissiez débattre de politique étrangère, je vous fais une proposition : votez avec nous la révision constitutionnelle. (Applaudissemen...
son attachement aux valeurs démocratiques et sa volonté de lutte incessante contre toutes les formes de terrorisme et de dictature. C'est aussi cela qui doit nous conduire à repousser cette motion de censure, afin de continuer, comme il se doit, de travailler au service de la France. (Mmes et MM. les députés du groupe de l'Union pour un mouvement populaire se lèvent et applaudissent. Applaudissements sur les bancs du groupe Nouveau Centre.)