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Monsieur le président, la matinée va être consacrée à débattre du relèvement de l'âge légal de la retraite, ce qui est légitime et important, puisqu'il s'agit de l'un des points clés de la réforme que nous examinons. Je veux donc rebondir sur les propos de Mme Touraine et livrer quelques réflexions à notre assemblée.
Ce n'est pas un hasard si tous les autres pays d'Europe ont réformé leur système de retraite en relevant l'âge légal, même si, en France, le groupe socialiste s'obstine à vouloir nous convaincre que la France est une île miraculeusement préservée de la crise mondiale !
Ma deuxième remarque porte davantage sur le fond du débat. Hier soir, nous avons entendu, à la télévision, Ségolène Royal nous expliquer sans rire que si par malheur la gauche devait un jour revenir au pouvoir en France, la première décision qu'elle prendrait serait de revenir à l'âge légal de soixante ans. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
... gauche, chacun prenne ses responsabilités par rapport à l'affirmation de Mme Royal. Il n'a ainsi échappé à personne que Martine Aubry a refusé de venir débattre de ce sujet à la télévision avec François Fillon. (Approbations sur les bancs du groupe UMP. Vives protestations sur les bancs du groupe SRC.) Elle a même purement et simplement refusé de venir à la télévision, comme si la question de l'âge légal de la retraite posait, tout à coup, un problème au chef du parti socialiste ! On a l'impression que, après avoir admis, dans un accès de sincérité, que la réforme des retraites commanderait sans doute de porter l'âge légal à soixante-deux ou soixante-trois ans comme elle l'a bel et bien dit à la radio , elle a été reprise en main par le bureau politique du parti socialiste : pas question de di...
Ségolène Royal, elle, fait tomber le masque en affirmant que si la gauche revient au pouvoir, elle ramènera l'âge légal de la retraite à soixante ans !
Vous arrive-t-il de voyager en Europe et dans le monde, pour voir ce qui s'y passe ? Tous les pays européens ont relevé l'âge légal, car il n'y a aucun autre moyen d'assurer le financement du système de retraite pour demain, pour nos enfants !
Je demande donc que le groupe socialiste soit enfin clair et lisible, au lieu de maintenir l'ambiguïté sur le sujet : si vous reveniez un jour au pouvoir, rétabliriez-vous l'âge légal à soixante ans, avec une baisse massive du niveau des pensions, c'est bien cela que vous dissimulez derrière votre masque ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) L'ambiguïté de vos propos notamment ceux que vient de tenir Marisol Touraine ne doit tromper personne : si, par malheur, la gauche devait revenir au pouvoir en France (Vives exclamations sur les bancs du groupe SRC)
elle ramènerait l'âge légal à soixante ans en diminuant le niveau de pension des Français. (« Non ! Non ! » sur les bancs du groupe SRC.) À cela, nous nous opposons formellement ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. Vives protestations sur les bancs du groupe SRC.) Je répète donc solennellement, comme l'ont affirmé le Président de la République, le Premier ministre et le ministre du travail : si nous relevons ...
Pour nous, il s'agit d'un sujet vital, et si j'insiste avec force, c'est afin que chacun comprenne notre projet politique pour la France. Si nous avons fait le choix politique de relever l'âge légal de la retraite, en mesurant parfaitement les inquiétudes, les interrogations, voire les mécontentements que cela peut légitimement susciter, c'est parce que nous n'avons aucun autre choix. (« Si ! Si ! » sur les bancs du groupe GDR.)
J'ai demandé si vous confirmiez la formule utilisée hier soir à la télévision par Ségolène Royal, selon laquelle, si la gauche revenait au pouvoir un jour, elle ferait passer à nouveau l'âge légal de soixante-deux à soixante ans,
quitte à diminuer les pensions (Protestations sur les bancs du groupe SRC.) J'attendais de vous une seule phrase. Je voulais que vous, président du groupe SRC, reconnaissiez simplement, pour que les Français le sachent que si la gauche accédait au pouvoir, nous reviendrions à l'âge légal de soixante ans, au mépris du financement des retraites pour l'avenir des Français. (Vives protestations sur les bancs du groupe SRC.)