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..c'est d'abord à nos soldats engagés en Afghanistan aux côtés des forces afghanes et de nos alliés que je veux penser en votre nom. C'est aux vingt-quatre fils de France qui sont morts dans ce pays depuis le début de notre engagement en 2001 que je veux rendre hommage. C'est aux combattants blessés que je veux exprimer tout notre soutien et notre compassion. Je veux le dire ici, avant toute chose, en participant à ce débat aujourd'hui, car c...
Comme je veux dire, au nom de l'ensemble des députés UMP, notre reconnaissance à nos 12 500 soldats engagés dans des opérations extérieures, en Afghanistan ou ailleurs. Nous sommes fiers d'eux et de notre armée professionnelle, au service de la nation, soumise à l'autorité politique. A l'origine de toute action militaire, il y a une décision politique. Si certains l'oublient, la fête nationale nous rappelle tous les ans ce lien indissociable entre notre armée, le peuple français et ses représentants.
...art de cette responsabilité. Avec l'article 35 de la Constitution, nous pouvons autoriser ou refuser la prolongation d'une opération militaire à l'étranger au-delà de quatre mois. Cette co-responsabilité, qui prend effet pour la première fois aujourd'hui, est un changement historique. Que personne ne le minimise : de notre choix cet après-midi va dépendre la poursuite de l'engagement français en Afghanistan. Peu importe l'incohérence de ceux qui, en septembre, se félicitent de pouvoir décider d'un sujet aussi crucial alors qu'en juillet ils ont tout fait pour que cette nouvelle prérogative ne voie jamais le jour. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC - Exclamations sur les bancs des groupes GDR et SRC.) Peu importent les outrances de ceux qui osaient dire que la réforme des ins...
...responsabilité ? Sera-t-elle instrumentalisée à des fins politiciennes ? Je ne veux même pas l'imaginer. Nous, députés de l'UMP, avons décidé d'assumer cette responsabilité. C'est pourquoi, pour éclairer nos consciences et former notre jugement, nous avons beaucoup consulté, auditionné, lu et écouté, à droite et à gauche, sans aucun préjugé. Certains d'entre nous se sont rendus sur le terrain, en Afghanistan, et, pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, nous avons fait intervenir le chef d'état-major des armées dans une réunion de notre groupe parlementaire. À huis clos, il nous a parlé très librement. De tels échanges sont désormais indispensables à l'exercice de notre mission. Je veux exprimer ici ma conviction profonde. Bien sûr, la France n'a pas vocation à rester éternell...
En conscience, notre groupe exprime son soutien total au Président de la République et au Gouvernement qui nous demandent la poursuite de l'effort engagé. Je regrette que certains l'aient oublié, mais, si l'engagement des troupes françaises en Afghanistan est aussi vital, c'est parce qu'il relève d'abord et avant tout de la sécurité nationale.
Il faut que tous les Français le sachent : en Afghanistan, c'est leur protection directe qui est en jeu. En Afghanistan, nous ne sommes pas en état de guerre mais nous faisons la guerre au terrorisme. Il est des moments où il ne faut pas se payer de mots. Le terrorisme, en effet, ce n'est pas un lointain souvenir, c'est une réalité cruelle qui a brisé des vies et qui frappe aveuglément. C'est un poison mortel et une expérience douloureuse, que la ...
Le premier objectif de l'intervention alliée était de renverser le pouvoir des talibans, complices des terroristes : il a été atteint, mais cela n'est pas suffisant, on le sait très bien. Si nous étions repartis, monsieur Ayrault, la menace serait revenue aussitôt. Pour notre sécurité, il faut atteindre un second objectif : aider les autorités afghanes, élues démocratiquement,
à stabiliser le pays pour empêcher un retour au pouvoir de la barbarie, objectif que le Premier ministre a parfaitement rappelé et auquel nous adhérons totalement. C'est en effet à la demande expresse du gouvernement afghan que la France est engagée en Afghanistan et, n'en déplaise à la propagande d'Al-Qaïda, ce qui se joue dans ce pays, ce n'est pas le combat de l'islam contre l'occident, mais la lutte des autorités légales afghanes, avec le soutien de la communauté internationale, contre des forces insurgées et brutales. Faut-il d'ailleurs rappeler que les premières victimes des talibans, ce sont évidemment les A...
...eler Churchill : lorsqu'on choisit le déshonneur pour s'épargner la guerre, on finit par avoir et le déshonneur et la guerre. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.) Notre soutien à l'engagement des forces françaises n'est évidemment pas un soutien aveugle. Nous avons bien conscience des difficultés sur place. Depuis la chute des talibans, des progrès majeurs ont été accomplis en Afghanistan mais, depuis un an, on le sait, les progrès marquaient le pas, en ce qui concerne notamment la sécurité, avec la multiplication des attentats, le développement économique, dont les populations locales attendent encore plus de résultats, ou l'effroyable trafic de drogue, fléau inquiétant qu'il convient de combattre avec force. C'est vrai : devant une situation aussi préoccupante, nous devons ...
vous savez combien nous désirons connaître précisément les choses parce qu'il y va désormais de notre responsabilité de parlementaires de la nation. Par-delà cette attaque, qui ne résume pas la situation de nos forces en Afghanistan, l'enjeu crucial est celui de la stratégie capable de relancer la dynamique de progrès. Cela tombe bien puisque, au sommet de Bucarest, il y a cinq mois, la France a convaincu ses alliés de redessiner la stratégie de la coalition en Afghanistan. C'est du reste à cette redéfinition qu'était conditionné l'envoi de renforts stratégiques. De ce point de vue l'action du Président de la République...
Je ne regrette qu'une seule chose : que, dans ce domaine-là non plus, l'opposition ne soit pas capable de reconnaître les faits, y compris lorsqu'ils sont à l'avantage de la France. Bien sûr, des défis considérables restent à relever : je veux insister particulièrement sur quatre points. Le premier, c'est le passage de relais aux Afghans. Pour pacifier le pays et ouvrir la voie d'un retour progressif des troupes alliées, la condition sine qua non est une armée afghane, bien formée, bien payée et représentative de la diversité des populations locales. Des progrès ont été accomplis en la matière mais chacun comprend que, dans ce domaine, il n'est pas question de reculer ou de repartir tant qu'il n'existe pas d'armée afghane digne...
...s vous, monsieur le Premier ministre, à évoquer le problème de la drogue. Le pavot est, hélas, le nerf de la guerre pour ceux qui financent les insurrections. Soyons clairs : il convient de lutter le plus brutalement possible contre les trafiquants, notamment en s'attaquant aux laboratoires. Le quatrième et dernier impératif tient dans la nécessité d'une approche régionale globale de la question afghane ; je pense en particulier au Pakistan. Mes chers collègues, s'il s'agit de refuser le fatalisme, je n'ai pas pour autant l'intention de nier la difficulté de la situation.
Depuis 2001, nous avons prouvé que des progrès majeurs étaient possibles avec une stratégie clarifiée, des moyens conséquents et un engagement persévérant, jusqu'à redonner progressivement aux Afghans la maîtrise de leur propre destin. Tel est l'objectif que nous devons viser. C'est à condition de l'atteindre que nous pourrons revoir le dispositif militaire et le réduire progressivement. Dans cette logique, monsieur le Premier ministre, je vous demande, au nom des députés du groupe UMP de procéder à une évaluation régulière de la situation militaire et civile sur le terrain et de nous en ren...
...s socialistes, non pour polémiquer mais simplement dans un souci de clarté. La question qui se pose aujourd'hui n'est ni celle des conditions de notre présence ni celle de la stratégie. Bien sûr, nous avons évoqué ce point avec le Gouvernement, et il était important de le faire. Mais la question qui nous est posée aujourd'hui est celle de savoir si la France doit, oui ou non, se désengager de l'Afghanistan. (« Oui ! » sur plusieurs bancs des groupes SRC et GDR.) Or, je ne sais toujours pas ce qu'en pense le groupe socialiste. C'est d'autant plus troublant qu'il va bien falloir que chacun prenne ses responsabilités. Ceux qui sont aujourd'hui dans l'opposition étaient hier dans la majorité et nous avaient alors demandé de voter avec eux pour l'envoi des troupes françaises.
...yait des Mirage et 200 hommes des forces spéciales. Croyez-moi, c'était bien pour une intervention militaire ! Enfin, alors que c'est la première fois depuis longtemps que les Français suivent avec autant d'intensité une opération extérieure, je voudrais m'adresser à tous nos concitoyens. Dans le combat que nous menons contre la misère, contre la terreur, dans le combat que nous menons pour les Afghans et pour la paix, dans le combat que nous menons pour la sécurité de notre pays, il ne faut pas flancher, même si nous risquons de payer encore, hélas, le prix du sang.
...rançais à éviter les pièges que nous tendent nos ennemis à travers la mise en scène de leurs horreurs. Tout autant que la soif de vengeance haineuse, bannissons le repli dicté par la peur. Gardons en tout temps notre lucidité : nous le devons à nos soldats. Mes chers collègues, à nous aujourd'hui d'assumer notre responsabilité en votant clairement pour la prolongation de la présence française en Afghanistan, Dans ce pays ami, la France refuse le choc des civilisations comme elle refuse de sortir de l'Histoire. Elle prend ses responsabilités, dans l'intérêt de nos concitoyens et de leur sécurité, dans l'intérêt de la paix et de nos valeurs. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)