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Comme de nombreux collègues sur nos bancs, je ne peux accepter certains propos régulièrement tenus par nos collègues de l'opposition, qui nous invitent souvent à faire des retours en arrière et qui parent le CSA de force plumes et atours, en voulant nous faire croire que c'est là qu'est le socle de l'indépendance de l'information et de la télévision publiques.
Ainsi peut-on lire dans un argumentaire qui circule actuellement : « La nomination et la révocation des présidents des sociétés de l'audiovisuel public seront soumises à l'arbitraire, au bon vouloir de l'exécutif, alors qu'actuellement, la décision doit être prise de façon collégiale par les membres du CSA. » Nos collègues auraient-ils perdu la mémoire ? Un retour en arrière s'impose. En 1988, le Président de la République François Mitterrand est réélu et une majorité parlementaire de gauche s'installe dans l'hémicycle. Le Gouvernement propose alors une réforme de la Haute autorité et, par une loi, installe le CSA.
Le CSA une fois établi, il doit assez rapidement nommer le patron des chaînes publiques à l'époque Antenne 2 et FR3.
Le candidat annoncé dans les allées du pouvoir était maître Kiejman, ami personnel du Président de la République. Or, stupeur ! la foudre tombe sur l'Élysée et la rue de Valois : le CSA ne désigne pas le candidat du pouvoir mais nomme Philippe Guilhaume. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Alors ne venez pas nous dire aujourd'hui que vous avez été soucieux du respect de l'indépendance du CSA