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Interventions sur "l'histoire des femmes" de Jean Bardet


9 interventions trouvées.

après avoir remercié la délégation de l'avoir invitée, a souligné qu'elle était une ancienne élève de Mme Michelle Perrot, déjà auditionnée par la Délégation et appartenait à la troisième génération d'universitaires qui ont travaillé sur les questions de genre et sur l'histoire des femmes. Pourtant, si l'histoire des femmes s'enseigne ainsi à l'université depuis les années 70, elle manque encore de lisibilité. Elle a ensuite précisé qu'elle a travaillé sur l'histoire du féminisme, mais également sur celle de l'antiféminisme, ainsi que sur le thème des femmes en politique. À Sciences-Po, elle co-anime avec Mme Janine Mossuz-Lavau un séminaire sur les femmes et le pouvoir exécutif...

a par ailleurs créé un musée virtuel sur l'histoire des femmes et du genre, Muséa, et a exprimé le souhait de voir naître un véritable musée consacré à ce sujet. Elle a ensuite abordé les points positifs que l'on pouvait relever. Les progrès de la recherche depuis le milieu des années 70 doivent d'abord être soulignés. Les publications en français sur la femme et le genre se multiplient, signe d'un intérêt grandissant. Il convient également de saluer le d...

, a précisé que, professeure d'histoire contemporaine, elle consacre entre 50 et 70% de ses cours à l'enseignement de l'histoire des femmes. Toutes les universités, cependant, n'accordent pas autant de temps à l'enseignement de cette question. La marge de manoeuvre est de surcroît réduite lorsqu'il s'agit de préparer des élèves à des concours, CAPES ou agrégation.

... qu'en dehors des années de préparation aux concours, les enseignants disposaient à l'université d'une certaine liberté dans l'élaboration de leur programme. En général, ils enseignent leur spécialité, mais elle a cité l'exemple de son collègue, également titulaire de la chaire d'histoire contemporaine, spécialiste de l'histoire des relations internationales, qui en est venu à enseigner également l'histoire des femmes. Elle a cependant regretté que les enseignants chercheurs n'exploitent pas davantage cette liberté.

a précisé que, au-delà du fait que les enseignants avaient le choix entre plusieurs thèmes, l'histoire des femmes en étant un parmi d'autres, l'enseignement de l'histoire du genre ne concernait que son service à l'université, soit six heures de cours par semaine. Le cours sur l'image et l'histoire au XXe siècle, pour lequel nombre des thèmes choisis sont liés à l'histoire des femmes, a pour but de préparer les étudiants au cours obligatoire d'histoire contemporaine de quatrième année qui porte, quant à lui,...

...eur de l'égalité et de motiver les acteurs sur le terrain. Tout repose aujourd'hui sur le volontariat, le bénévolat et les passions individuelles, avec les limites que cela comporte. Les associations manquent ainsi cruellement de moyens financiers. Il conviendrait de consolider et d'institutionnaliser cet ensemble, d'où la proposition de créer un musée. Il existe déjà un musée virtuel, Muséa, sur l'histoire des femmes et du genre, édité par l'Université d'Angers, qui s'appuie essentiellement sur le financement du Conseil régional des pays de la Loire, puisque le musée n'a reçu qu'un temps le soutien du Fonds social européen. Ce musée virtuel qui publie des recherches universitaires accessibles à tous a été conçu en partie pour contourner le problème des manuels scolaires qui n'intègrent pas encore, ou insuffis...

... plusieurs, l'Allemagne deux, le Vietnam un, tout comme le Danemark. Il s'agirait d'un moyen de défense de l'histoire et de la mémoire des femmes qui pourrait s'avérer très intéressant, car le public est de plus en plus curieux des musées de société, comme en témoigne le succès du musée de l'immigration. Cela étant, il vaut mieux un musée sur le genre, plutôt qu'un musée consacré exclusivement à l'histoire des femmes, qui risque de ne pas susciter l'intérêt des hommes, et de ne pas être assez politiquement correct pour obtenir des subventions.

a alors expliqué qu'il s'agissait d'un terme consacré au niveau européen pour désigner la féminité, la masculinité, ce qui s'apprend : « On ne naît pas femme, on le devient », tout en reconnaissant que ce terme pouvait masquer la réalité sociale des femmes et qu'il convenait sans doute de vulgariser cette notion. C'est du reste pour cette raison que l'on continue, en France, de parler de l'histoire des femmes et du genre, pour tout de même témoigner de l'ouverture sur les problématiques développées aux États-Unis à la fin des années 80 sur la construction sociale du féminin et du masculin. Parler d'« histoire des femmes » a le mérite d'être compréhensible pour tous, mais l'on risque d'essuyer le reproche de ne s'intéresser qu'aux femmes, alors que l'étude de l'histoire des femmes impose naturellement...

... France au XXe siècle, intégrant les découvertes de la recherche, pour que les femmes ne soient pas oubliées. L'attention de la Délégation aux droits des femmes doit également porter sur les archives. Trop souvent, l'on oublie la question des bibliothèques et des archives, pourtant indispensables à une bonne recherche. La bibliothèque Marguerite Durand, bibliothèque municipale, spécialisée dans l'histoire des femmes et du féminisme en France. Or, elle n'a que très peu de moyens. La France a perdu des fonds d'archives très importants, soient qu'ils aient été rachetés à l'étranger, en particulier par des Américains, soit qu'ils aient été transférés à l'étranger faute de place pour les conserver. Ce fut le cas du fonds du conseil international des femmes qui a été transféré à Bruxelles. Un centre des archives d...